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Plateforme ouverte du patrimoine

Batterie dite tour de l'Hubac

Désignation

Dénomination de l'édifice

Batterie

Appellation d'usage

Tour de l'Hubac

Titre courant

Batterie dite tour de l'Hubac

Localisation

Localisation

Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Var (83) ; Toulon

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Var

Lieu-dit

Mont Faron

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

2e quart 19e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

2e quart 20e siècle

Auteur de l'édifice

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source

Description historique

A partir de la mise en route des grands programmes de renouvellement des fortifications du Mont Faron en 1836 et jusque vers 1844, plusieurs bâtiments défensifs casematés capables d''héberger des soldats ou des ouvriers ont été proposés en appoint des forts, redoutes et batteries alors rétablis ou bâtis sur la montagne. Certains prenaient la forme de tours, la plupart circulaires ou semi-circulaires à mâchicoulis. La première réalisée, celle de la Croix-Faron, commencée en 1840, adoptait un plan en fer-à-cheval, repris en 1843 pour celle de Beaumont et d''autres non réalisées. Des tours plus petites simplement circulaires à mâchicoulis sont proposées en alternative sur les mêmes sites, notamment au Pas de la Masque ou celui de Beaumont, à partir de 1841. L''implantation d''une tour sur la barre de l''Hubac est proposée en 1842, puis abandonnée au profit d''autres projets : en 1843 une tour sur la barre de Lesteau, en 1844 une batterie retranchée sans tour à l''Hubac, associée à un retranchement avec tour carrée au Bau de Midi, point de départ du chemin conduisant à l''Hubac. En 1845, le chef du génie Corrèze revient au principe d''une tour servant de réduit à une batterie jointive sur la barre de l''Hubac et en confie le dessin au capitaine Quiot. Ce dernier reprend pour la tour un modèle circulaire qu''il avait déjà proposé en 1842 pour le Pas de la Masque, où avait été réalisé depuis une caserne défensive. La construction fait suite immédiatement au projet, tranchant sur des points laissés en suspens (emplacement de la porte de la batterie), précédée par la mise en place d''un chemin d''accès carrossable. En 1847, la batterie est armée de seulement deux canons (alors que la capacité de logement dans la tour permettait le service de six pièces), ce qui est encore le cas en 1891 et en 1903. Durant la seconde guerre mondiale, après une phase d''abandon, la tour est remaniée pour être utilisée comme blockhaus.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; moellon ; enduit ; calcaire ; pierre de taille ; brique

Description de l'élévation intérieure

Étage de soubassement ; en rez-de-chaussée surélevé

Typologie du couvrement

Voûte en berceau brisé ; voûte en berceau segmentaire

Typologie de couverture

Terrasse

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier dans-oeuvre : escalier en vis avec jour, en maçonnerie

Commentaire descriptif de l'édifice

La tour offre un volume tronconique garni, à partir du niveau du rez-de-chaussée (sol de la batterie haute), d’une série continue de dix mâchicoulis ou « créneaux de pied » disposés au sommet d’arcades qui portent le parapet de la plate-forme.On entre dans la tour par une porte percée plein nord de plain-pied avec la terrasse haute de la batterie. La salle du rez-de-chaussée, qui servait de dortoir de la troupe, est de plan annulaire continu, enveloppant un noyau creux, cage de l’escalier hélicoïdal à vide central qui assure la distribution verticale de la tour, des caves à la plate-forme. La porte de cet escalier est ménagée en vis-à-vis de celle de la tour. La salle annulaire est couverte d’une voûte en berceau fortement brisé et percée de dix-sept créneaux de fusillade à peu près équidistants dont seulement six, battant les abords vers le chemin d’accès, sont conservés dans leur état primitif. L’étage de soubassement ou de caves, voûté en berceau surbaissé annulaire, est distribué par une circulation annulaire continue, mi-couloir, mi décloisonnée, tournant autour de la cage d’escalier centrale. Le palier bas de l’escalier s’ouvre au nord dans la partie couloir, qui longe la citerne de la tour, accessible seulement à la verticale par la margelle de puits associée à la fontaine du dortoir de rez-de-chaussée. Cet étage de caves se compose par ailleurs (secteur sud et sud-ouest) de trois casemates prenant jour par un groupe de trois créneaux de fusillade. D’après les documents d'archives, ces trois casemates étaient affectées à des magasins, celle du milieu au magasin à poudres.L’escalier en vis central débouche sur la plate-forme sommitale de la tour sous une guérite circulaire couverte d’une coupole enduite.Les revêtements des terrasses de la batterie et de la tour offrent trois types de parement associés. moellons de pierre blanche enduits, pierre de taille, brique.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2009

Date de rédaction de la notice

2011

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Corvisier Christian ; Fournel Brigitte

Typologie du dossier

Dossier individuel

1/12
Vue générale sud, depuis le chemin d'accès.
Vue générale sud, depuis le chemin d'accès.
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
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Détail de la courtine d'entrée et de la porte à pont-levis.
Détail de la courtine d'entrée et de la porte à pont-levis.
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
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Projet pour 1845. Construire une tour et une batterie sur la Barre de l'Hubac. [Tour de l'Hubac, plan de situation, coupe]
Projet pour 1845. Construire une tour et une batterie sur la Barre de l'Hubac. [Tour de l'Hubac, plan de situation, coupe]
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
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Terrasse basse de la batterie, tour, porte de la batterie vus du sud, depuis le chemin d'accès.
Terrasse basse de la batterie, tour, porte de la batterie vus du sud, depuis le chemin d'accès.
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
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Tour, courtine d'entrée et porte de la batterie vus du sud, depuis le chemin d'accès.
Tour, courtine d'entrée et porte de la batterie vus du sud, depuis le chemin d'accès.
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
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Courtine d'entrée, porte de la batterie, tour, vues du nord, depuis la terrasse haute.
Courtine d'entrée, porte de la batterie, tour, vues du nord, depuis la terrasse haute.
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
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Terrasse basse de la batterie, tour, chemin d'accès, vus du sud-est.
Terrasse basse de la batterie, tour, chemin d'accès, vus du sud-est.
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
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Atlas des bâtiments militaires. Casernement de la Tour de l'Hubac pour l'Infanterie. [Plans, coupe, élévations.] 1875.
Atlas des bâtiments militaires. Casernement de la Tour de l'Hubac pour l'Infanterie. [Plans, coupe, élévations.] 1875.
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
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[Tour de l'Hubac. Plan] 1875.
[Tour de l'Hubac. Plan] 1875.
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
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Base et fossé de la tour et de la courtine d'entrée de la batterie, porte à pont-levis, vus du sud-ouest.
Base et fossé de la tour et de la courtine d'entrée de la batterie, porte à pont-levis, vus du sud-ouest.
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
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La tour vue de l'est, depuis la plate-forme terminale du chemin d'accès.
La tour vue de l'est, depuis la plate-forme terminale du chemin d'accès.
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
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Vue générale contre-plongeante depuis le fort du Grand Saint-Antoine.
Vue générale contre-plongeante depuis le fort du Grand Saint-Antoine.
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
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