Maison ; boulangerie ; magasin de commerce ; atelier
Atelier d'horlogerie
Boulangerie et épicerie Joriot, actuellementatelier Claude Frères
Maison, boulangerie et magasin de commerce (épicerie) Joriot, atelier d'horlogerie Claude Frères
Bourgogne-Franche-Comté ; Doubs (25) ; Villers-le-Lac ; Saint-Jean (place) 1
Anciennement région de : Franche-Comté
Pays horloger (le)
Morteau
Saint-Jean (place) 1
2016 AC 279, 281
En ville
Atelier de fabrication ; fournil ; boutique ; logement
2e quart 19e siècle
3e quart 20e siècle ; 4e quart 20e siècle
1848
Daté par source ; daté par source ; daté par source
La maison cadastrée F 201 sur le plan cadastral napoléonien de 1817 appartient à Claude Joseph Joriot (1761-1842) lorsqu'elle est détruite au cours de l'incendie du village le 22 septembre 1840. Elle est rebâtie en 1848 par Charles Clément Eloi Joriot (1813-1886), neveu de Claude Joseph. Elle accueille ensuite la boulangerie et l'épicerie de son fils Paul (Paul François Stanislas, 1855-1915) : le four occupe le deuxième étage de soubassement et le magasin le premier, les logements sont au-dessus. L'établissement passe de père en fils à ses descendants : Charles (Charles Lucien Hippolyte, 1886-1977), Paul (Paul Emile, 1913-1997) et Charles (Charles Louis Marie). Le bâtiment possède en 1937 une aile en retour au nord, que Paul Emile remplace entre 1951 et 1958 par une vaste construction destinée à développer le magasin d'épicerie (actuelle supérette Lidl). L'ancien magasin (au premier étage de soubassement) accueille alors la société Claude Frères, réputée fondée en 1930, qui réunit Roger (1900-1984) et Etienne (1907-1985), des cousins de Camille Claude (établi au 9 rue Pasteur). Cette entreprise produit des montres sous la marque Rec (acronyme de : régularité, élégance, choix) et se fournit en ébauches françaises auprès des Ets Parrenin : elle leur achète 2 550 ébauches en 1949, 3 200 en 1950, 4 500 en 1951, 5 810 en 1952 (5 400 au calibre 5 1/4 lignes et 410 en 10 1/2 lignes), 1 800 en 1953 (1 300 5 1/4 HP 25 et 500 10 1/2 HP 87) sans compter 1 200 (des 5 1/4 HS 514) de l'Horlogerie de Savoie (Lorsa). Elle semble s'installer au début de l'année 1954 dans les locaux, où elle est en 1965 classée dans la catégorie des établissements employant de 11 à 19 salariés (cinq ou six dans le bâtiment et les autres à domicile ?). Une autre statistique classe en 1969 la société en nom collectif Claude Frères dans la tranche de 0 à 9 salariés. En 1972, André Claude (fils d'Etienne) fabrique toujours des montres sous les marques Rec et Claude (l'adresse de l'atelier est alors le 5 rue de l'Eglise et pas encore le 1 place Saint-Jean). On ne sait à quel moment cette affaire disparaît (avant 1986 ?). Le bâtiment, qui n'abrite plus d'activité productive, a été agrandi d'une travée vers l'ouest au début des années 1970 puis doté d'un corps d'entrée au nord et rehaussé au cours de la même décennie (vers 1978 ?).
Calcaire ; moellon ; enduit ; béton ; parpaing de béton ; enduit
Tuile mécanique
2 étages de soubassement ; rez-de-chaussée surélevé ; étage en surcroît
Élévation à travées
Toit à longs pans demi-croupe
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en maçonnerie ; escalier de distribution extérieur : escalier droit, en maçonnerie
La maison, aux murs de moellons calcaires enduits, est coiffée d'un toit à longs pans, demi-croupes et tuiles mécaniques. Les modifications des années 1970 sont en béton enduit, avec terrasse en béton pour l'extension à l'ouest et appentis sur le corps d'entrée (au nord, à l'angle de la supérette). Le bâtiment comporte deux étages de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et un étage en surcroît (desservis par un escalier dans-oeuvre tournant à retours). Le premier étage de soubassement (autrefois boutique puis atelier de fabrication), également accessible au sud-est par un escalier extérieur récent en béton, est éclairé par des fenêtres horlogères perçant ses murs sud et est. Le rez-de-chaussée est partiellement occupé par la supérette voisine.
Baie horlogère
Propriété privée
2015
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
2016
Poupard Laurent
Dossier individuel