Ministère
de la Culture
POP | Plateforme ouverte du patrimoineVision de saint Hubert
Vision de saint Hubert

Référence de la notice
M0810011066
Nom de la base
Collections des musées de France (Joconde)
Date de création
20 décembre 2010
Date de mise à jour
30 novembre 2021
Rédacteur de la notice
Bénédicte OTTINGER ; Luc CAMINO
Crédits photographiques
© Irwin Leullier
Identification du bien muséal
Contexte de création - contexte historique
Historique
Figure tutélaire des chasseurs, saint Hubert occupe une place importante au musée de la Vénerie. Sa légende reprend des épisodes de la vie de saint Eustache. Elle relate la conversion d'un haut dignitaire de l'époque mérovingienne, chasseur impénitent, qui réforma sa vie après avoir reçu la vision d'un cerf crucifère qui l'interpelle : ' Hubert, Hubert, pourquoi me poursuis-tu ? Jusqu'à quand la passion te fera-t-elle oublier ton salut ? '. Devenu évêque de Maastricht, puis de Liège, Hubert évangélisa la région des Ardennes et mourut en 727. La représentation de la vision de saint Hubert se développa surtout à partir du XVe siècle, principalement dans la sculpture avant d'intéresser les peintres jusqu'à l'aube du XXe siècle (le cycle de Maurice Denis conservé au musée départemental Maurice Denis à St Germain-en-Laye, en est excellent exemple). Alors que saint Eustache apparaît en soldat romain, Hubert adopte le plus souvent la tenue d'un chasseur de l'époque médiévale avec une tunique, des hauts-de-chausses, un cor en bandoulière. Le haut relief de Chiffrevast est conforme aux représentations de ce sujet, notamment celle du jubé de l'église de Walcourt en Belgique (XVIe siècle). Descendu de son cheval, il tombe à genoux à la vue du cerf qui porte la croix. La perspective étagée permet de placer à l'avant-plan saint Hubert qui se détache sur des rochers, dont le traitement par guillochures évoque la sculpture sur bois, puis le cheval et le cerf fragmentés qui émergent des arbres. Un ange portant un phylactère complète ici la scène. Dans la pratique cynégétique, la bénédiction des chiens d'ordre a lieu chaque année au moment de la Saint-Hubert lors d'une messe qui inaugure ainsi la saison de chasse. L'observance de ce rituel constitue l'un des traits civilisateurs de la vénerie et son ancrage dans la tradition. Saint Hubert occupe donc une place de choix au sein du musée de la Vénerie à travers des uvres variées, parfois très spécifiques comme le portrait peint du duc de Bavière, grand-maître de l'ordre de Saint-Hubert, plus classiques comme la Messe de Saint-Hubert du peintre Tenré ou populaires comme des insignes de pèlerinage ou différentes gravures. Aucune sculpture de haute époque, dont saint Hubert est un thème fréquent, ne l'évoquait jusqu'à cette préemption. Geneviève Bresc suggère un atelier picard ou champenois pour la réalisation de cette oeuvre, dont la provenance n'est pas connue antérieurement à celle d'Eugène Bretel, qui ayant fait fortune avec son frère dans l'industrie du beurre dans les années 1870, réunit au château de Chiffrevast une remarquable collection d'oeuvres d'art. Texte de présentation destiné à la Revue du Louvre : Saint Hubert, dignitaire de l'époque mérovingienne et chasseur impénitent, réforma sa vie après avoir eu la vision d'un cerf crucifère. Devenu évêque, il évangélisa la région des Ardennes et mourut en 727. Son iconographie se développa à partir du XVe siècle, surtout dans la sculpture avant d'intéresser les peintres jusqu'à l'aube du XXe siècle. Notre haut-relief est conforme aux représentations de ce sujet, notamment celle du jubé de l'église de Walcourt en Belgique. Dans une perspective étagée prennent place à l'avant-plan saint Hubert qui se détache sur des rochers, puis le cheval et le cerf émergeant des arbres. Dans la pratique cynégétique, la bénédiction de la meute a lieu au moment de la Saint-Hubert, lors d'une messe qui inaugure ainsi la saison de chasse. Saint Hubert occupe une place de choix au sein du musée de la Vénerie à travers des uvres variées. Aucune sculpture de haute époque, dont saint Hubert est un thème fréquent, ne l'évoquait jusqu'à cette préemption. La provenance de cette oeuvre, peut-être picarde ou champenoise, n'est pas connue antérieurement à Eugène Bretel, qui fit fortune dans les années 1870 et réunit au château de Chiffrevast une remarquable collection
Description du bien muséal
Matériaux et techniques
Mesures
H. 1,22 ; l. 0,85 ; Ep. 0,26 m
Description
Pierre polychrome
Date du sujet représenté
XVIe siècle
Statut juridique
Statut juridique
propriété de la commune ; achat par préemption ; achat avec participation du FRAM ; Senlis ; musée de la Vénerie
Date d'acquisition
2006
Anciennes appartenances
Eugène Bretel (1842-1933), château de Chiffrevast, Tamerville (Manche) ; Raoul Le Doux (1875-1970), son neveu ; René Le Doux (1913-2006), son fils ; vente de sa succession, Paris, hôtel Drouot, Mes Beaussant-Lefèvre, 23 octobre 2006, n°142
Lieu de conservation
Senlis ; musée de la vénerie
Référence de la notice
M0810011066
Nom de la base
Collections des musées de France (Joconde)
Date de création
20 décembre 2010
Date de mise à jour
30 novembre 2021
Rédacteur de la notice
Bénédicte OTTINGER ; Luc CAMINO
Crédits photographiques
© Irwin Leullier
Contactez-nousEnvoyer un courriel
Localisation
Senlis ; musée de la vénerie