Ministère
de la Culture
POP | Plateforme ouverte du patrimoinePortrait de Melle Lucienne Breval
Portrait de Melle Lucienne Breval

Référence de la notice
M0416000005
Nom de la base
Collections des musées de France (Joconde)
Date de création
11 juin 2014
Date de mise à jour
10 novembre 2023
Rédacteur de la notice
Lydia Turisini / Estelle Guichard
Crédits photographiques
© Audrey Bonnet
Identification du bien muséal
Numéro d'inventaire
69.1.3
Domaine
Dénomination
Titre
Portrait de Melle Lucienne Breval
Précisions sur l'auteur
Gournay sur Marne, 1849 ; Paris, 1906
École (pays)
France
Contexte de création - contexte historique
Période de création
Millésime de création
1902
Historique
La soprano Lucienne Bréval (1869-1935), de son vrai nom Bertha Shilling, débuta en 1892 à l'Opéra de Paris dans l'Africaine de Meyerbeer. Elle y tint les premiers rôles pendant plus de vingt ans, et se fit remarquer dans de nombreuses créations de Vincent d'Indy, Massenet et Fauré. Entre 1899 et 1902 elle chanta au Covent Garden à Londres puis au Metropolitan Opera de New York. Elle fut l'interprète des Proses Lyriques de Debussy. Maîtresse de Léon Daudet (1867-1942), fils d'Alphonse Daudet auquel Carrière était lié, elle fréquentait tout un cercle de musiciens, d'écrivains et de peintres. Elle inspira plusieurs artistes : Falguière, Bonnat, Lalique et Zuloaga. Carrière réalisa plusieurs portraits de Lucienne Bréval, semble-t-il à la demande de celle-ci. Elle lui avait en effet écrit : ' Je suis si heureuse à la pensée que vous voulez bien consentir à faire mon portrait, ce qui était mon plus grand désir ', dans une lettre (Musée du Louvre, MS 425 (2) f.388) où elle invite le peintre à venir la voir à la première représentation du Fils de l'Etoile d'Erlanger. L'acceptation de la commande par Carrière remonterait donc à 1904. On connaît au moins quatre portraits de Lucienne Bréval par Carrière : en dehors du tableau de Saint-Cloud, il en existe un au Musée de l'Opéra, un autre est passé en vente chez Christie's en 1992, et enfin un quatrième portrait qui figura au Salon d'Automne de 1905 appartient au Musée d'Art et d'Histoire de Genève. Celui de Saint-Cloud fit partie de la vente de l'atelier Carrière en 1906. Dans celui-ci, Eugène Carrière traite le portrait en courbes de façon vaporeuse, ce qui crée une impression de douceur ; mais ce qui ressort, fait rare, c'est le sourire du modèle, qui, par les courbes et les saillies qu'il provoque, structure le visage entier, au point que les yeux semblent sourire également. ' Ce sourire qu'Eugène Carrière aima et qu'il a fixé dans une peinture émouvante. Sourire tendrement ironique, tout embrumé de rêves, et qui touche à travers leur grisaille avec une douleur d'aveu ou de pardon, sourire qui sait et qui juge, mais ne désespère point. ' (Georges Bioch, Album comique, dramatique et musical, n° 9 nov. 1908). Le portrait est cadré plus largement que d'habitude : le visage n'occupe en effet que la moitié supérieure de la toile, et les courbes au niveau des épaules évoquent le costume et plus largement sans doute, de façon symbolique, l'activité professionnelle du modèle. L'aspect vaporeux, l'alternance de longues touches claires et foncées, la liberté du geste, suggèrent en effet la sensualité, la légèreté, et pardelà, toutes les qualités de la voix humaine. Par opposition à d'autres portraits plus austères, celui-ci présente comme l'attribut du personnage. C'est cet ensemble de courbes, en écho à celles du visage, qui donne tout son charme à cette oeuvre.
Description du bien muséal
Matériaux et techniques
Mesures
H. 65,3 cm ; l. 54,3 cm (sans cadre) ; H. 79 cm ; l. 69 cm (avec cadre)
Inscriptions
signature
Précisions sur les inscriptions
signée en bas à gauche
Description
huile sur toile montée sur châssis ; pose d'une protection du revers avec fixation d’un carton plume non acide. L'oeuvre est encadrée.
Sujet représenté
portrait ; femme
Précisions sur le sujet représenté
portrait de femme de face. Il s'agit de Lucienne Bréval, cantatrice célèbre. Le portrait est cadré plus largement que d’habitude : le visage n’occupe en effet que la moitié supérieure de la toile, et les courbes au niveau des épaules évoquent le costume et plus largement sans doute, de façon symbolique, l’activité professionnelle du modèle. L’aspect vaporeux, l’alternance de longues touches claires et foncées, la liberté du geste, suggèrent en effet la sensualité, la légèreté, et pardelà, toutes les qualités de la voix humaine. Par opposition à d’autres portraits plus austères, celui-ci présente comme l’attribut du personnage. C’est cet ensemble de courbes, en écho à celles du visage, qui donne tout son charme à cette oeuvre.
Statut juridique
Statut juridique
propriété de la commune ; donation ; Saint-Cloud ; musée des Avelines - musée d'art et d'histoire de Saint-Cloud
Date d'acquisition
19/11/1969
Anciennes appartenances
Charles Oulmont
Lieu de conservation
Saint-Cloud ; musée des Avelines - musée d’art et d’histoire de Saint-Cloud
Voir aussi
Lien de commande de la photographie
Référence de la notice
M0416000005
Nom de la base
Collections des musées de France (Joconde)
Date de création
11 juin 2014
Date de mise à jour
10 novembre 2023
Rédacteur de la notice
Lydia Turisini / Estelle Guichard
Crédits photographiques
© Audrey Bonnet
Contactez-nousEnvoyer un courriel
Localisation
musée des Avelines - musée d'art et d'histoire de Saint-Cloud