210 A 88 ; 119
Dionysos endormi (titre inscrit)
COURTOIS : Pusey, 1852/05/18 ; Paris, 1923/11/25 ; Peintre, on le dit subjugué par l'enseignement de Gérôme et influencé par le peintre Bastien Lepage. Il a exposé des portraits, des paysages de Franche-Comté et des tableaux d'histoire au Salon de la Nationale, 1911-1914. Il s'est placé au premier rang des portraitistes et a formé un grand nombre d'élèves. Chevalier de la Légion d'Honneur.
France
1906
H. 107 cm ; l. 140.5 cm (sans cadre) ; H. 131.4 cm ; l. 165.3 cm (avec cadre)
signature, date, inscription, tampon
Sur la face / Signature en bas à droite: GUSTAVE COURTOIS / PARIS 1906 / Inscription sur le cartouche au bas du cadre: G COURTOIS / 1852-1923 / Dyonisos endormi / Au dos / Inscription manuscrite en haut à droite : MUSEE de PONTARLIER / Inscription manuscrite au centre : Courtois / Tampon au centre : FQUE DE TOILES & COULEURS FINES / ATELIERS 73, Rue Olivier de Serre. Vaugiran / DORURE ENCADREMENTS / HARDY ALAN / 36, Rue de Cherche - Midi / PARIS
Huile sur toile encadrée.
Gustave Courtois représente le dieu du vin, Dionysos, endormi au pied d'un arbre. La scène semble se situer dans la lumière rosée du petit matin. Le dieu grec a pris les traits d'un jeune homme nu, musclé et imberbe. La couleur de la carnation de sa peau est subtilement travaillée : il irradie, effet encore accentué par le tronc d'arbre sur lequel le corps se découpe. Le dieu parait abandonné au sommeil de l'ivresse, pourtant la posture est quelque peu maniérée, ce qui rappelle la tradition italienne. Dionysos est reconnaissable à ses attributs : il gît sur une peau de panthère, couronné de feuilles de vigne et de lierre, sa main droite a lâché le thyrse (sorte de sceptre) composé de grappes de raisins et la cruche de vin vide est renversée. Au second plan, sur les rives d'un lac, une farandole d'hommes et de femmes continue de s'amuser. Les corps dessinent des arabesques. Alors que les hommes sont dévêtus, les femmes sont recouvertes d'une longue robe dont les plis épousent les mouvements. Ce cortège évoque de façon policée le caractère orgiaque des fêtes de Dionysos. Il est peut-être constitué de ménades (femmes folles), silènes et satyres (figures mythologiques mi-homme, mi-animal) qui entourent souvent Dionysos, ivres et possédés. Ou alors s'agit-il des fidèles qui honorent le dieu lors des Dionysies ? (Laurène MANSUY)
propriété de la commune, don manuel, Pontarlier, musée municipal
1925/04