64.1.3
Autoportrait
Libourne, 1799 ; Libourne, 1846
masculin
1834
H. 64 cm ; l. 50,5 cm (sans cadre) ; H. 78,5 cm ; l. 64,5 cm ; P. 5,5 cm ; Vol. 0,0278 (avec cadre)
inscription, daté
Juin 1834
“C’est à Libourne que naquit, le 15 juin 1799, Pierre Théophile Lacaze. Son père, Mathieu Gaston Lacaze, était un des grands négociants en vins les plus importants de la région libournaise. [...] De la mère de Théophile, nous ne savons que très peu de choses. Elle s’appelait Marie Victoire Fournier et dût mourir avant 1822 [...]. Dans les familles bourgeoises du XIXe siècle, il était de coutume de pratiquer un art. Le dessin étant particulièrement à l’honneur chez les Lacaze, c’est ainsi que, dès son plus jeune âge, Théophile fut entouré de peintres amateurs qui possédaient, sinon un grand talent, du moins une manifeste bonne volonté. Voulant imiter ses aînés, il se mit lui aussi à dessiner. Ici réside la particularité de Théophile Lacaze : il devint peintre de talent, sans le secours d’aucun maître. En 1824, il tenta, pour la première fois, la grande épreuve de l’exposition. Il envoya une peinture au Salon. Non seulement son tableau fut admis, mais encore il obtint un honorable succès. Trois ans plus tard, en 1827, il envoya deux gouaches et plusieurs miniatures à l’exposition de la Société Philomatique de Bordeaux. Très remarqué, son envoi obtint une mention honorable. Lors de la remise des prix le Jury souligna la “pureté du dessin, la finesse et la recherche du détail” de ses miniatures. Vers 1830, Lacaze exacuta un grand nombre d’aquarelles de caractère purement romantique. Une de celles-ci, Macbeth et les Sorcières, témoigne nettement de l’influence qu’Eugène Delacroix exerça sur lui. [...]. Le 7 juillet 1833, Théophile Lacaze se maria. Son épouse, Anne-Marie Louise Laure Bourges-Saint-Genis, appartenait à une des principales familles de la bourgeoisie libournaise. Cet évènement marque une nette évolution dans la carrière de l’artiste. Dès lors, nous voyons apparaître dans ses oeuvres des scènes inspirées de la vie familiale où se reflète toute entière l’âme de leur auteur. De cette époque, datent aussi de ravissants dessins qu’il exécuta sur ses albums de poche, au cours de ses promenades dans Libourne et les environs. [...]. Il envoya au Salon de 1835 le portrait de son père. C’est incontestablement une de ses meilleures toiles. Deux ans plus tard, il était représenté au Salon par sa première grande composition historique : “Le baptême de Clovis”. En leur temps, ces deux tableaux passèrent totalement inaperçus ; aujourd’hui ils comptent parmi les plus beaux du musée de Libourne. [...] Pour Théophile Lacaze, le succès obtenu en 1838 fut déterminant. A partir de cette date, son nom commença à circuler dans les milieux artistiques de la capitale. [...] Malgré tous les succès qu’il obtint, jamais Lacaze ne négligea le commerce du vin dont il était propriétaire. Le Salon de 1839 vit un nouveau succès de Lacaze. Comme l’année précédente, il obtint une médaille. Son envoi comprenait notamment deux grandes toiles : “La mort de Suénon” et “Richard et le docteur maure”. Aujourd’hui, il est impossible de préciser l’endroit où se trouve cette peinture. Monsiegneur le Comte de Paris ayant eu l’amabilité de nous faire savoir que cette toile ne figurait plus dans les collections de la famille d’Orléans, nous pouvons penser qu’elle fut vendue lors de la dispersion des collections royales. Le 17 août 1840, la Commission des monuments historiques de la Gironde le nomma membre correspondant à Libourne, au titre de peintre d’histoire. Jusqu’à sa mort, il fut un des membres les plus actifs de cette société. On lui doit, en particulier, un rapport très intéressant sur l’église Saint Jean-Baptiste de Libourne. [...] En 1844, il présenta trois oeuvres au Salon. Une de celles-ci avait pour sujet “Jésus apparaissant à Saint Thomas”, elle fut très remarquée par les critiques. [...] Lacaze en fit don à l’église Saint Jean-Baptiste de Libourne, où cette oeuvre se trouve encore. [...] En 1845, il était fait Chevalier de la Légion d’honneur. A ce sujet, il faut souligner que si Lacaze n’a pas obtenu de son vivant une renommée et une gloire égales à l’étendue de son mérite, on ne saurait en aucun cas reprocher aux pouvoirs publics de ne l’avoir soutenu et encouragé. Regrettons seulement que le Gouvernement ne lui ait pas confié de travaux de grande importance, des décorations murales par exemple ; c’est une lacune dans son oeuvre.”, extrait de la biographie de Théophile Lacaze par Jean François FOURNIER : “Un peintre romantique oublié, Théophile Lacaze”, 1969.
propriété de la commune, don manuel, Libourne, musée des beaux-arts et d'archéologie
1964
Famille d’ALIBERT
Récolement 2