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de la Culture
POP | Plateforme ouverte du patrimoineDaim
Daim

Référence de la notice
08890000042
Nom de la base
Collections des musées de France (Joconde)
Date de création
9 décembre 2020
Date de mise à jour
19 juillet 2023
Rédacteur de la notice
Adrien Bossard
Crédits photographiques
© Marlène Poppi
Identification du bien muséal
Numéro d'inventaire
99.3.1
Domaine
Dénomination
Titre
Daim
Auteur
Contexte de création - contexte historique
Période de création
Lieu de création / utilisation
Tibet (lieu de création) ; Tibet (lieu d'exécution) ; Tibet (lieu d'utilisation)
Utilisation / destination
Précisions sur l'utilisation
Le couple de daims se détachait autrefois sur le paysage montagneux du Tibet. Juchés au-dessus de l'entrée d’un monastère, ils encadraient une roue de la Loi, symbole de la diffusion du bouddhisme à travers le temps et l’espace.
Description du bien muséal
Matériaux et techniques
Mesures
Longueur : 51 cm ; Largeur : 25,5 cm ; Hauteur : 49 cm
Description
Le daim se distingue de la daine par la présence d'une corne sur sa tête. Il est allongé, les pattes repliées vers l'intérieur, la tête relevée, oreilles vers l'arrière.
Représentation stylisée : les yeux, la bouche, la queue et les sabots sont figurés.
La statue est en cuivre non allié, doré à l'amalgame de mercure.
L'ensemble du corps montre de fines traces de martelage, le métal est fin, d'épaisseur sensiblement constante (1 à 2 mm). L'animal est constitué de quatre parties principales, à savoir deux parties latérales composant la tête, et deux parties latérales formant le corps. Les demi-coquilles sont jointes par brasure, la jonction semble par endroit s'effectuer par chevauchement des lèvres, ailleurs par contact bord à bord. La tête et le corps sont associés par l'intermédiaire d'une courte bague interne de 35 mm de haut environ, insérée dans le corps d'environ 20 mm, fixée dans celui-ci par quatre pointes régulièrement réparties. L'ensemble de la hauteur de la bague montre la présence de brasure, et par endroit d'une matière en forme de "cristaux" assez opaque.
Les oreilles pénètrent dans la tête d'environ 2 cm, elles y sont brasées. La queue rapportée est insérée d'environ 2 cm dans le corps, la partie cachée est dans la continuité pour le daim. La corne du daim st rapportée, soudée, elle entre d'environ 2 à 3 mm dans la tête. Elle est constituée de deux coquilles latérales de métal soudées.
Le métal utilisé est un cuivre non allié. Alors que le Tibet est relativement pauvre en cuivre, un minerai de cuivre d'une grande pureté est présent en abondance au Népal jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, période à partir de laquelle ce minerai commence à s'épuiser, et l'on sait que le Népal en exporta au Tibet jusque vers 1800. C'est donc un cuivre provenant du Népal qui a, selon toute vraisemblance, été utilisé. La technique du repoussé est courante pour ce type de pièces, dorées habituellement au mercure, comme c'est le cas ici.
Ce sont probablement des artistes appartenant à l'ethnie des Newars, originaires de la vallée de Kathmandu, qui ont réalisé ces oeuvres. En effet, les Newars, dont le cuivre constitue le matériau de prédilection, avaient acquis, par leur habileté particulière dans la technique du martelage, une très grande réputation, qui s'étendais jusqu'au Tibet et en Chine. Travaillaient en grand nombre au Tibet et le décor de nombreuses toitures de temples et monastères tibétains, recouvertes de cuivre doré et repoussé, ornées de motifs ornementaux, tel celui, emblématique, des daims couchés de part et d'autre de la Roue de la Loi, fut réalisé par eux. Ces artisans travaillaient essentiellement au Tibet central.
Sujet représenté
daim
Précisions sur le sujet représenté
Les daims symbolisent les premiers disciples du Bouddha Sakyamuni, qui vécut dans le nord de l’Inde au Ve siècle avant notre ère. C’est en effet, dans le parc aux daims de Sarnath, que le Bouddha, après avoir atteint l’Éveil, délivra son premier sermon à ses anciens compagnons d’ascèse. Dans ce sermon, connu également sous le nom de crédo bouddhique, il expose les quatre nobles vérités, à savoir : la vie est souffrance ; le désir en est la cause ; c’est en supprimant le désir que l’on se libère de la souffrance et que l’on atteint le nirvana ; on y parvient en recherchant la justesse en toute chose. C’est cette doctrine que Sakyamuni professa jusqu’à la fin de sa vie, et qui est aujourd’hui encore transmise aux fidèles.
Statut juridique
Statut juridique
propriété du département ; achat ; Alpes-Maritimes ; musée départemental des arts asiatiques
Date d'acquisition
1999/07/22 acquis
Lieu de conservation
Nice ; musée départemental des arts asiatiques
Informations complémentaires
Exposition
Ors d'Asie, musée départemental des arts asiatiques, Nice, 2018.
Bibliographie
Robert A.F. Thurman, David Weldon, Sacred Symbols: the Ritual Art of Tibet, New York : Sotheby's ; London : Rossi & Rossi, 1999, 175 p.
Voir aussi
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Référence de la notice
08890000042
Nom de la base
Collections des musées de France (Joconde)
Date de création
9 décembre 2020
Date de mise à jour
19 juillet 2023
Rédacteur de la notice
Adrien Bossard
Crédits photographiques
© Marlène Poppi
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Localisation
Nice ; musée départemental des arts asiatiques