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    POP | Plateforme ouverte du patrimoineL'Assemblée de la Compagnie Royale des Philippines dite La Junte des Philippines

    L'Assemblée de la Compagnie Royale des Philippines dite La Junte des Philippines

    Notice joconde 05940000410
    Référence de la notice
    05940000410
    Nom de la base
    Collections des musées de France (Joconde)
    Date de création
    31 mai 2011
    Rédacteur de la notice
    Berthoumieu Cécile
    Crédits photographiques
    © Castres ; musée Goya, photographe : Pascal Bru

    Identification du bien muséal

    Numéro d'inventaire
    894-5-4
    Domaine
    peinture
    Dénomination
    tableau
    Titre
    L'Assemblée de la Compagnie Royale des Philippines dite La Junte des Philippines
    Auteur
    GOYA Y LUCIENTES Francisco de
    Précisions sur l'auteur
    GOYA Y LUCIENTES : Fuendetodos, 1746 ; Bordeaux, 1828 ; nationalité : Hispanique
    École (pays)
    Espagne

    Contexte de création - contexte historique

    Période de création
    1er quart 19e siècle
    Millésime de création
    1815
    Historique
    La célèbre Assemblée (Junte) de la Compagnie Royale des Philippines est exécutée en 1815, moins d'un an après le retour du roi Ferdinand VII en Espagne [...] Destinée à réguler les échanges commerciaux entre l'Europe et l'Asie, elle est basée à Manille dans l'archipel des Philippines, possession espagnole depuis la seconde moitié du XVIe siècle. La création de la Compagnie des Philippines s'inscrivait dans le programme de rénovation économique qu'avait entraîné la signature du traité de Versailles en 1783, mettant fin à la guerre d'indépendance des Etats-Unis, laquelle avait fortement ébranlé l'avenir de l'empire colonial espagnol. Le 31 mars 1815, le roi Ferdinand VII décida d'en présider lui-même l'assemblée générale à l'immense surprise du bureau et des actionnaires de cet établissement. En avril 1815, le vice-président de l'assemblée, Ignacio Omulryan sollicitait du Ministre des Indes, Miguel de Lardizabal, la permission d'orner la salle des séances de la Compagnie, rue de Carretas à Madrid, avec une oeuvre commémorant l'événement ; autorisation accordée le 20 avril 1815. Goya fut donc désigné pour peindre cette oeuvre. La Compagnie Royale des Philippines, qui n'avait jamais retrouvé sa prospérité d'avant 1808, fut supprimée en 1829 ; son extinction en 1834 donna lieu à d'interminables procès. On ne sait ce qu'est devenue alors la toile de la Junte des Philippines. Elle réapparaît seulement en 1872 sur une photographie de Laurent. En 1881, Marcel Briguiboul l'achète à Madrid à quatre personnes dont un José María Terradillos pour la somme de 35 000 réaux [..] ; il faut dire que dans l'Europe victorienne de la fin du XIXe siècle, la représentation d'une cérémonie officielle, traitée avec ironie ne pouvait que surprendre et déplaire [...] Pour Goya la satire sous-entend ici la critique sociale. Peut-on prendre au sérieux, demande-t-il avec la Junte des Philippines, ces responsables d'un grand organisme qui, durant une séance où se prennent de graves décisions, semblent se désintéresser de la question ou dorment carrément ? Or cette interrogation est traitée non pas d'une manière anecdotique mais avec les moyens d'un artiste de génie. Le sens de l'espace, la monumentalité de la composition parfaitement construite, la plasticité des formes, l'éclairage venant de la droite comme dans les Ménines de Velázquez, prouvent que Goya a voulu s'inspirer de son idole quant à la représentation d'une immense salle. Comme Velázquez, il utilise la lumière, à la manière d'un projecteur afin de saisir chaque mouvement du corps, chaque position des têtes ou des mains. Sa facture rapide est incroyablement efficace. En effet, quoique les coups de brosse semblent zébrer la composition dans tous les sens, les formes se recomposent dès qu'on s'éloigne du tableau et nous apportent le premier essai de reportage véridique de toute l'histoire de la peinture. Et malgré cette impression d'instantanéité, habitué aux règles de disposition des personnages en fonction de leur rang, Goya place avec beaucoup de précision, la frise rigide au fond, la table du bureau de l'Assemblée présidée par le roi, les membres actifs en pleine lumière, à gauche, dont Lardizabal, l'exilé, et à droite, dans l'ombre, les actionnaires moins importants. L'harmonie colorée est rembranesque et dans ce jeu de pénombre, d'ombre et de lumière, Goya, offre en exemple, une fois de plus, son aisance à transposer les valeurs des couleurs du noir et du blanc, prodige où seuls excellent les peintres de génie. Extrait du Regards sur ..., 1994, J. L. Augé, J. Baticle ; Esquisse de la Junte conservé à Berlin au (Staatliche Museum)
    Lieu de création / utilisation
    Espagne (lieu de création)

    Description du bien muséal

    Matériaux et techniques
    peinture à l'huile, toile
    Mesures
    Hauteur en m 3.205 ; Largeur en m 4.335 ; Hauteur en m (avec cadre) 4.60 ; Largeur en m (avec cadre) 3.463
    Sujet représenté
    scène historique (assemblée, intérieur)
    Précisions sur le sujet représenté
    La scène se passe dans une grande salle d'apparat : au premier plan un vide : le tapis et sur les côtés deux groupes de personnages assis (le groupe de gauche représente les actionnaires) . En second plan le bureau avec au centre le roi, Ferdinand VII. L'unique source d'éclairage, à droite, traduit l'espace, la pénombre, les tonalités assourdies et la subtile atmosphère empesée d'une salle d'apparat, tout en soulignant les détails importants : la figure du roi, les dignitaires du bureau, le visage de Miguel de Lardizabal (représenté dans l'embrasure d'une porte à gauche) et les actionnaires (groupe de gauche). Palette restreinte dans les ocres et les gris colorés.
    Date du sujet représenté
    1815

    Statut juridique

    Statut juridique
    propriété de la commune ; legs ; Castres ; musée Goya
    Date d'acquisition
    1893 acquis ; 1894 entrée matérielle
    Anciennes appartenances
    Collection privée, Briguiboul Marcel, 1881
    Lieu de conservation
    Castres ; musée Goya

    Informations complémentaires

    Exposition
    Trésors de la peinture espagnole, janvier - avril 1963, Musée des arts décoratifs, Paris 1961- Paris, Musée Jacquemart-André (N°73) 1938 - Paris, Musée de l'Orangerie (N°18)
    Bibliographie
    Denizeau Gérard - Chefs-d'oeuvre des musées en province - nouvelles éditions Scala - octobre 2010 (p.174) Claude-Henri Rocquet Goya, ed, Buchet et Chastel, 2008 (pp. 263-268) Inventaire général des collections du musée Goya, Tome I, Peintures hispaniques - sous la directions de Jean-Louis Augé, Conservateur en Chef des musées de Castres (n°76, pp.102-105) 2001 - Revue Clio, Goya (N°1, pp. 113-116) Jeannine Baticle, Jean-Louis Augé, Les Goya de Castres, série 'Regard sur ...' n°2, Castres, Musée Goya, 1994 1984 - Baticle J., Revue du Louvre (N°2, pp. 107-116)

    Voir aussi

    Lien de commande de la photographie
    Lien de commande : demande de photographie et/ou des conditions d'utilisation
    Référence de la notice
    05940000410
    Nom de la base
    Collections des musées de France (Joconde)
    Date de création
    31 mai 2011
    Rédacteur de la notice
    Berthoumieu Cécile
    Crédits photographiques
    © Castres ; musée Goya, photographe : Pascal Bru
    Contactez-nousEnvoyer un courriel

    Localisation

    Castres ; musée Goya