99-1-1
La Déploration du Christ ; Déposition de Croix (autre titre)
MACIP : ?, 16e siècle ; nationalité : Hispanique JOANES : ?, 16e siècle ; nationalité : Hispanique
Espagne
Hauteur en m 0.79 ; Largeur en m 0.65
cachet
cachet au dos non identifié (19e siècle), cire rouge
Au premier plan le Christ allongé sur un linceul blanc. Sept personnages sont rassemblés autour de lui, un groupe de quatre à genoux près du corps : Marie-Madeleine à ses pieds, la Vierge soutenant sa tête; tandis qu'un second groupe de trois personnages se tient debout à droite du tableau. A l'arrière plan sur l'extrême droite, les trois croix sont visibles. Tandis qu'à gauche figure un magnifique paysage fait de montagnes et d'architecture donnant une belle perspective au tableau.
Vicente Macip le Vieux, disciple du Maestro de Cabanyes, voit le jour dans une Espagne en pleine évolution, ouverte à toutes sortes d'influences. De nombreux artistes italiens viennent à Valence et des espagnols se rendent dans la Patrie des Arts. Entre 1523 et 1530, Vicente Macip travaille au fameux retable de San Vicente Ferrer, à Segorbe, dont l'un des panneaux représente une Piéta ou plutôt une Déposition de croix, très proche de notre tableau. Ce retable, oeuvre maîtresse de Macip, permet de définir son style, style inspiré d'une Italie où il se rendit peut-être avant la Réforme, et qui est celle du Quattrocento. Effectivement, son style est décalé dans le temps, sa facture solidement structurée s'inspire de l'art du nord de l'Italie vénitienne et lombarde, tandis que les éléments romains viennent de Michel-Ange revus par Sébastiono del Piombo. Macip est le dernier peintre gothique dont le style monumental des personnages aux volumes nets et clairement dessinés marqueront la fin d'une époque. Il fera la synthèse entre un art gothique accompli et des influences nordiques, dont le paysage de notre tableau est un exemple. N'évoque-t-il pas les plus beaux paysages de Patenier ? En outre les influences italiennes de ce tableau sont manifestes dans sa composition, comme d'ailleurs dans celui du retable de Segorbe [...] Extrait du texte d'Armelle Baron, 1994, p. 4
Espagne (lieu de création)
propriété de la commune, achat avec participation, Castres, musée Goya
1999 acquis ; 1997 entrée matérielle
Turquin Eric
Inventaire général des collections du musée Goya, Tome I, Peintures hispaniques - sous la directions de Jean-Louis Augé, Conservateur en Chef des musées de Castres (N°12, p.29)