POP

Plateforme ouverte du patrimoine

Plaque funéraire, fragment

Identification du bien culturel

N°Inventaire

Ra 16 a ; 31011 (Ancien numéro)

Période de création

Matériaux - techniques

Mesures

Hauteur en cm 32 ; Longueur en cm 49 ; Epaisseur en cm 5

Précisions inscriptions

(latin) : F VOLT - QVAESTOR AD - IIIVIR.SIBI.ET (...) f(ilius), Volt(inia tribu), / (...) quaestor ad / (...), (quattuor)vir, sibi et / (...) Traduction : F.Volt..., questeur pour ..., et quartumvir, a élevé ce monument pour lui-même et pour ... (L'office des quartumviri était une des charges municipales des villes romaines.)

Description

L'inscription ornait vraisemblablement un monument funéraire, puisqu'elle fut élevée par le dédicant lui-même pour lui-même et pour les siens (1). Ce personnage, citoyen romain puisqu'il était de condition libre et inscrit dans la tribu Voltinia qui était celle de Toulouse, faisait partie de l'aristocratie locale et avait exercé plusieurs magistratures dans la cité. Il avait commencé par un poste de questeur (2). La nature de ce poste était précisée par le complément qui suivait la préposition ad et qui a disparu de la pierre mutilée à cet endroit. Il faut songer à une formule du type quaestor ad aerarium ou ad pecuniam publicam (3). La précision prouve en tout cas qu'il existait différents types de questure dans le cursus municipal de Toulouse. Après la questure, le notable obtint le quattuorvirat, magistrature suprême dans une cité qui, comme Toulouse, avait été à l'origine une colonie de droit latin (4). 1. On peut imaginer aux dernières lettres de l'inscription soit l'énumération de parents du magistrat soit une formule stéréotypée du genre sibi et suis posterisque eorum. 2. Dans la lacune du texte avant la questure figuraient le nom du magistrat et, peut-être, la mention d'une première questure ou d'un sacerdoce. 3. Ces différentes formes de questure sont attestées très souvent dans les villes italiennes, mais, généralement, le déterminant est au génitif : quaestor aerarii (CIL, V, 2785, 4444, 6519, CIL, X, 7954, etc.), quaestor pecuniae publicae (CIL, V, 33, CIL, IX, 1168, 2355, 5455, CIL, X, 1216, 7211, etc.). On recense un quaestor ad aerarium à Lucques (CIL, XI, 1526). Plusieurs questeurs des cités italiennes portent également le titre de quaestor alimentorum (CIL, V, 8868, 4384, CIL, IX, 5849, 4976, CIL, X, 1208, 5928, etc.). Mais cette fonction était liée à l'institution des alimenta par Trajan, institution limitée à l'Italie. Il est donc peu probable que le questeur toulousain ait pu être quaestor ad alimenta. 4. Les colonies de droit latin étaient administrées par des quattuor viri et les colonies de droit romain par des duoviri. Quand une colonie de droit latin obtenait le droit romain, ce qui fut le cas de Toulouse, elle conservait ses quattuoviri. [Robert Sablayrolles, dans Palladia Tolosa, 1988]

Contexte historique

Utilisation / Destination

Découverte / collecte

Europe, France, Occitanie, Haute-Garonne, Toulouse (Récollets (église), lieu de découverte) ; (1782, date de découverte)

Précisions découverte

Découvert dans l'église des Récollets.

Informations juridiques

Statut juridique

propriété de la commune, mode d'acquisition inconnu, Toulouse, musée Saint-Raymond

Ancienne appartenance

Collection privée, Chevalier Rivalz

Informations complémentaires

Exposition

Toulouse antique, musée Saint-Raymond, Toulouse, 04/1978 - 12/1978 Palladia Tolosa, musée Saint Raymond, Toulouse, 10/1988 - 02/1989 Toulouse, parcelles de mémoire, couvent des Jacobins, Toulouse, 05/12/2005 - 06/03/2006

Bibliographie

De Montégut (Jean-François), "Conjectures sur quelques fragmens d'Inscriptions Romaines découvertes à Toulouse vers la fin de l'année 1782", dans Mémoires de l'Académie des Sciences, Inscriptions et belles-lettres, II, 1782, (p. 15-17.) Différens morceaux antiques, que l'on voit à Toulouse chez M. Rivalz, professeur de l'Académie Royale des Arts, s.n.l.d., 1784. (pl. 9, fig. B.) Du Mège (Alexandre), Notice des tableaux, statues, bustes, bas-reliefs et antiquités composant le Musée de Toulouse, Toulouse, s. l. n. d., 1818, (p. 81, n° 103.) Alexandre Du Mège, Notice des monumens antiques et des objets de sculpture moderne conservés dans le Musée de Toulouse, Toulouse, 1828 (n° 182.) Alexandre Du Mège, Description du Musée des Antiques de Toulouse, Toulouse, Douladoure Jean-Matthieu, 1835, une autre édition du même catalogue, en 1835, chez F. G. Levrault à Paris (n° 422.) Ernest Roschach , Musée de Toulouse. Catalogue des antiquités et des objets d'art, Toulouse, Imprimerie Viguier, 1865 (n° 16 a.) Corpus Inscriptionum Latinarum, vol. XII, 1888, (5387.) Sacaze (Julien), Inscriptions antiques des Pyrénées, Toulouse, 1892, (p. 65, n° 20.) Rachou, Henri, Catalogue des collections de sculpture et d'épigraphie du musée de Toulouse, Toulouse, Editions Privat, 1912 (n° 16.) Toulouse antique. Dix ans de recherches officielles. Exposition, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 1978 (p. 495-496.) Musée Saint-Raymond, Palladia Tolosa. Toulouse romaine, Musée Saint-Raymond, 1988 (n° 260.) Daniel Cazes, Le Musée Saint-Raymond, Musée des Antiques de Toulouse, Paris, Somogy, 1999 (p. 34.)

Plaque funéraire, fragment_0