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Plateforme ouverte du patrimoine

Éros citharède dansant

Identification du bien culturel

N°Inventaire

25908

Dénomination

Titre

Éros citharède dansant

Période de création

Mesures

Hauteur en cm 43,5 ; Largeur en cm 20,7 ; Profondeur en cm 9,3

Description

Le dieu de l’Amour est figuré adolescent, debout, en position d’équilibre sur la pointe du pied gauche. Son bras droit se replie vers le haut, main en arrière, paume vers le ciel, comme si Éros venait de faire vibrer les cordes de la cithare qu’il serre sur son flanc gauche. L’instrument de musique est minutieusement représenté et rehaussé de couleur rouge. Les ailes élancées encadrent la tête qui s’incline et regarde la cithare. Éros est coiffé d’une couronne de lierre et d’un chapeau plat à bords relevés. Il est nu, une simple draperie entoure ses hanches et retombe sur sa cuisse gauche. L’allure générale, svelte, la posture en suspens, comme un silence musical, rattache cette figurine à la lignée des œuvres de la grande sculpture. En plaçant une cithare dans les mains d’Éros, l’artiste a mis l’accent sur le pouvoir de séduction de cet instrument, pouvoir mis en exergue dans plusieurs mythes. Claudine Jacquet, notice extraite du catalogue d'exposition « Une odyssée musicale », 2013 ; Le jeune dieu est représenté adolescent, debout en position d 'équilibre sur la pointe du pied gauche, en avant du corps et tourné vers l'extérieur (l'anatomie du pied n'étant pas marquée, on peut supposer que les chaussures étaient peintes) ; les deux jambes sont tendues dans un pas croisé, la droite en arrière, le pied droit dans le même alignement mais en position inverse. Le torse affecte un léger déhanchement ; le bras droit détaché du corps se replie vers le haut, main en arrière, paume vers le ciel, - les doigts cassés ne permettent pas de savoir s'il tenait un plectre -, comme si Eros venait de faire vibrer la cithare qu'il serre sur son flanc gauche, appuyée contre son avant-bras et maintenue de la main. L'instrument de musique est minutieusement représenté et rehaussé de couleur rouge. Les ailes, au plumage bien dessiné, sont élancées vers le ciel, encadrant la tête qui s'incline et regarde la lyre. Ses longs cheveux regroupés en bourrelet dégringolent en tresses ou torsades sur les épaules. Eros est coiffé d'une couronne de lierre et d'une sorte de chapeau plat à bord découpé et relevé. Il est nu, une simple draperie enveloppe la cuisse droite, dévoile le sexe, remonte sur la hanche gauche avant de s'enrouler sur le bras et de retomber négligemment le long de la jambe en plis compliqués ; dans le dos elle n'existe pas mais des traces brunes, en biais sur les fesses, laissent supposer qu'elle y était peinte. L'ensemble a été fabriqué avec plusieurs moules ; le corps, du cou aux genoux, est en deux moules (les deux parties sont bien ajustées et la suture parfaitement maquillée), avec un évent ovale dans le dos ; les jambes sont moulées séparément, ainsi que la tête et les bras. Ce premier ensemble est homogène, bien cuit, quoique l'argile donne l'impression de s'effriter. Les ailes ont été ajoutées, collées sur les omoplates, ainsi que la cithare et la draperie qui, elle, a peut-être été modelée. Ces derniers éléments ont une couleur différente sans doute parce qu'ils ne sont presque pas cuits. Le tout a reçu un engobe blanc et une polychromie suffisamment conservée pour que l'on en saisisse la répartition : le bleu recouvre le corps, les plumes, la draperie ; le rouge est utilisé pour le contour des ailes, la lyre, les mains. La couleur de la pâte, la polychromie résistante, associées à l'intégration d'objets, caractérisent bien les productions d'Egine. Cependant, les ailes ont une facture rare et plutôt italiote. Il appartenait peut-être au même lot que le groupe du Louvre entré en 1897 et connu comme provenant d'une même tombe. L'allure générale, svelte, harmonieuse, les jambes longues et fines, la musculature subtile, la posture fixée comme un instantané photographique, un silence musical, rattachent la figurine à la lignée des oeuvres de la grande sculpture et l'esprit de Lysippe anime la statuette tout entière. Evelyne Ugaglia

Sujet représenté

eros ; cithare ; ailes

Contexte historique

Découverte / collecte

Europe, Grèce, Egine (lieu de découverte)

Informations juridiques

Statut juridique

propriété de la commune, achat, Toulouse, musée Saint-Raymond

Date acquisition

1899 acquis

Informations complémentaires

Exposition

Art grec, De la terre à l'image, musée Saint-Raymond, Toulouse, 21/02/1990 - 30/09/1990 Art grec, De la terre à l'image, musée de l'Ephèbe, Agde, 01/10/1990 - 31/12/1990 Art grec, Elche, 27/02/1995 - 14/05/1995 Art grec, Abbaye de Flaran, 01/10/2000 - 06/01/2001 Art grec, Palacio de la Caja Cantabria, Santillana del Mar, 03/2001 - 06/2001 Art grec, De la terre à l'image, museu Nacional Arqueològic, Tarragone, 22/11/2001 - 31/03/2002 Mémoire grecque, musée Saint-Raymond, Toulouse, 14/02/2003 - 11/05/2003 Art grec, De la terre à l'image, musée Fenaille, Rodez, 20/06/2003 - 09/11/2003 2000 ans de métamorphoses, maison de l'Archéologie, Bram, 23/06/2010 - 31/08/2010 Grèce & métamorphoses, l'héritage d'Ovide, Musée de l'Ephèbe, Agde, 19/05/2012 - 23/09/2012 Une odyssée musicale, musée saint-Raymond, Toulouse, 05/04/2013 - 15/09/2013

Bibliographie

exposition présentée au Musée Saint-Raymond, musée d'archéologie de Toulouse, du 1er mars au 30 septembre 1990 , Art grec, de la terre à l'image, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 1990 (n° 86) exposition présentée au Musée Saint-Raymond, musée d'archéologie de Toulouse, en 1993, L'art grec au Musée Saint-Raymond, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 1993 (n° 86) Catalogue d'exposition El arte griego en el museo Saint-Raymond, musée des Antiques de Toulouse, Palacio de la Caja Cantabria, Santillana del Mar (Espagne), 2001, (p. 44) De la terra a la imatge, Art grec al musée Saint-Raymond, musée des Antiques de Toulouse, Tarragone, Museu Nacional Arqueologic de Tarragona, 2001 (p. 44 et 58) Programme d'activités du musée Saint-Raymond, septembre 2004-février 2005, (p. 16) Catalogue d'exposition Une odyssée musicale, Musée Saint-Raymond, musée des Antiques de Toulouse, 2013 (P.78)

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