98.14.194 ; TSR95 - 2169.6 (Numéro fouilles)
Fragment de cuve de sarcophage
Longueur en cm 50 ; Hauteur en cm 23 ; Epaisseur en cm 9
Il faut sans doute voir, à droite, l'extrémité supérieure d'un pilastre cannelé surmontée de l'astragale qui marque la naissance du chapiteau correspondant. A gauche, se développaient deux registres, délimités par des gorges rectilignes, de chevrons cannelés opposés de part et d'autre d'un disque central lui-même circonscrit d'une gorge. Par le jeu du compas, celui-ci est orné d'une étoile curviligne remplie d'une fleur à six pétales et bouton central. Le motif demeure presque essentiellement gravé. Le dégagement des reliefs méplats est à peine esquissé : faut-il y voir un inachèvement ou la marque bien tangible d'un travail rapidement fait ? Cet art de géométrie rappellera celui, fort semblable, qui se fit aussi jour très fréquemment sur les auges cinéraires de la haute vallée de la Garonne. C'est là un argument à peser lorsque l'on émet l'hypothèse que les sculpteurs des sarcophages du Sud-Ouest ont pu se former dans les officines, actives antérieurement - probablement du Ier au IVe s. après J.-C. - et créatrices de ces urnes cinéraires si particulières. Enfin, nous relèverons que les dimensions du morceau, mises en relation avec la centralité du cercle floral, permettent de proposer qu'il s'agit de l'un des petits côtés de la cuve à laquelle on attribuera une profondeur d'environ 66 à 70 cm, conforme à celle des autres sarcophages du Sud-Ouest. Daniel Cazes
Europe, France, Occitanie, Haute-Garonne, Toulouse (Musée Saint-Raymond, lieu de découverte) ; Fouilles archéologiques ; (1994-1995, date de découverte) ; (équipe dirigée par Jean-Charles Arramond, découvreur)
propriété de la commune, dévolution, Toulouse, musée Saint-Raymond
Service Régional de l'Archéologie Occitanie
recollées