Ra 501 ; RA 501 (Numéro au musée des Augustins) ; Recueil..., n° 155 (Ancien numéro)
Couvercle de sarcophage de la Reine Pédauque
Hauteur en cm 36 ; Longueur en cm 215 ; Epaisseur en cm 10 ; Largeur en cm 65
[...] Le couvercle, quant à lui, avait servi de linteau à la porte donnant accès au cimetière des comtes de Toulouse, implanté au sein de l’en-semble conventuel de la Daurade. [...] Au XVIIIe siècle, on pensait que le couvercle représentait une scène de palais, dans laquelle un homme en assassinait un autre, allongé sur un lit. Les motifs en éventail, disposés au-dessus, auraient été des pattes-d’oie et auraient fait allusion à la reine wisigothe Ragnahild, connue sous le nom de « reine Pédauque » ou reine aux pieds-d’oie, en raison de sa prédilection pour les bains. L’histoire est amusante… mais la réalité est tout autre. Les pattes-d’oie, qui encadrent la représentation d’un miracle du Christ (la résurrection par le Christ de son cousin Lazare ou bien du fils de la veuve de Naïn), ne sont que des rideaux, symboles du mystère dévoilé. À l’extrême gauche, le Christ réapparaît dans le cadre du miracle des Noces de Cana où il transforme l’eau en vin. Il est enfin reconnaissable, à droite, lors de l’épisode de la multi-plication des pains. Ces deux miracles sont une évocation de l’Eucha-ristie, action de grâce qui, durant la messe, commémore la mort et la résurrection du Christ. Le prêtre consomme alors le pain et le vin, symboles du corps et du sang du Christ sacrifié pour le salut de l’âme des humains et pour leur apporter l’éternité post-mortem. Nous sommes donc bien loin de l’interprétation pittoresque donnée au XVIIIe siècle ! L'essentiel des collections, musée Saint-Raymond, 2011
A servi de linteau à la porte donnant accès au cimetière des comtes de Toulouse, implanté au sein de l’ensemble conventuel de la Daurade.
Europe, France, Occitanie, Haute-Garonne, Toulouse (La Daurade (ancienne église), lieu de découverte) ; (1761, date de découverte)
Le couvercle, remployé dans la maçonnerie de l'église Notre-Dame de la Daurade depuis au moins 1625, fut transporté dans le jardin de l'Académie des Sciences à laquelle les Bénédictins l'avaient offert, ceci après la destruction de l'église en 1761. Couvercle-dalle à fronton historié provenant de la Daurade toulousaine où il était connu sous le nom de "tombeau de la reine Pédauque". Il se trouvait au-dessus d'une petite porte en fer faisant communique la nef de l'église - ajoutée au 11e siècle au décagone paléochrétien de la Daurade - avec l'ancien cimetière des comtes de Toulouse. Ce dernier s'étendait entre l'église, les bâtiments du prieuré bénédictin et des jardins en bordure de Garonne. C'est en 1093 ou 1094 que, pour récompenser le comte Guillaume IV d'avoir mis son autorité au service de la justice dans des conflits récents, le pape Urbain II l'avait autorisé à établir et à faire bénir au prieuré de la Daurade un cimetière comtal (P.L. t. CLI, col. 392-393). Il devait être ouvert à tous dès 1105. Après qu'eurent été ordonnées la destruction et la reconstruction de l'église paléochrétienne et romane de la Daurade, en 1761, les Bénédictins offrirent ce couvercle de sarcophage à l'Académie des Sciences de Toulouse, qui le plaça dans son jardin. Sous la Révolution, les biens de cette compagnie ayant été saisis, il fut remis au Musée. Il est signalé dans les collections de ce dernier dès 1805, avec il est vrai une erreur. On le disait venant de Saint-Michel-du-Touch, mais il fut restitué à la Daurade dans le catalogue de 1813. Celui de 1818 nous apprend la cause de l'erreur : le "tombeau de la reine Pédauque" avait été placé au Musée sur l'un des sarcophages de Saint-Michel-du-touch pour lui servir de couvercle.
propriété de la commune, transfert, Toulouse, musée Saint-Raymond
1998 acquis
Académie des Sciences, Inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse;Collection publique, Musée des Augustins, 1805 (Sous la Révolution, les biens de l'Académie des Sciences (dépositaire du couvercle) furent saisis et le couvercle entra au musée de Toulouse.)
Couvercle-dalle à fronton historié provenant de la Daurade toulousaine où il était connu sous le nom de "tombeau de la reine Pédauque". Il se trouvait au-dessus d'une petite porte en fer faisant communique la nef de l'église - ajoutée au 11e siècle au décagone paléochrétien de la Daurade - avec l'ancien cimetière des comtes de Toulouse. Ce dernier s'étendait entre l'église, les bâtiments du prieuré bénédictin et des jardins en bordure de Garonne. C'est en 1093 ou 1094 que, pour récompenser le comte Guillaume IV d'avoir mis son autorité au service de la justice dans des conflits récents, le pape Urbain II l'avait autorisé à établir et à faire bénir au prieuré de la Daurade un cimetière comtal (P.L. t. CLI, col. 392-393). Il devait être ouvert à tous dès 1105. Après qu'eurent été ordonnées la destruction et la reconstruction de l'église paléochrétienne et romane de la Daurade, en 1761, les Bénédictins offrirent ce couvercle de sarcophage à l'Académie des Sciences de Toulouse, qui le plaça dans son jardin. Sous la Révolution, les biens de cette compagnie ayant été saisis, il fut remis au Musée. Il est signalé dans les collections de ce dernier dès 1805, avec il est vrai une erreur. On le disait venant de Saint-Michel-du-Touch, mais il fut restitué à la Daurade dans le catalogue de 1813. Celui de 1818 nous apprend la cause de l'erreur : le "tombeau de la reine Pédauque" avait été placé au Musée sur l'un des sarcophages de Saint-Michel-du-touch pour lui servir de couvercle.
De Guilhermy (Ferdinand), Description des localités de la France, Paris, Bibliothèque nationale, Département des manuscrits, Nouvelles acquisitions française, 6094-6134. (6110, f. 289 ; n° 16, f. 290 v. ; n° 91, f. 327 v.) Album de 97 photographies, 2 tomes non foliotés, Musée des Augustins. Ces photographies, qui portent la marque du photographe Provost, ont été réalisées dans le musée des Augustins pour le compte du maître verrier Louis-Victor Gesta. L'album peut être daté entre 1859 et 1870. (f. 42, 50) Chantelou (Dom), Mémoire de l'église Notre-Dame de la Daurade, B. N. (ms lat. 13845, f. 51) Catel (Guillaume), Mémoires de l'histoire du Languedoc, Toulouse, 1633, (p. 471) Lafaille (G.), Annales de la ville de Toulouse, Toulouse, 1687, (p. 31) Archives municipales de Toulouse, 1718 (Lettre de Nicolas de Boissonnade de Ceintegabelle aux Capitouls (28 février 1718), A. M. Toulouse, Archives du Musée des Augustins, Correspondance, dossier 1718, A1. 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