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Ra 382 ; RA 382 (Numéro au musée des Augustins)

archéologie ; épigraphie ; croyances - coutumes

Europe, France, Occitanie, Haute-Garonne, Toulouse (Saint-Sauveur (ancien cimetière), lieu de découverte) ; (1866, date de découverte)

Hauteur en cm 30 ; Largeur en cm 56

inscription (Latin) : Trois lignes superposées, Depositio Filicis/ simae die XI kal(endas) mai(as). An(nos) XLV vixit ancilla dei, Depositio Filicis/ simae die XI kal(endas) mai(as). An(nos) XLV vixit ancilla dei, traduction : Inhumation de Filicissima le 11e jour des kalendes de mai (22 avril). Elle a vécu 45 ans servante de Dieu.

Le texte, bien gravé sur une mince dalle de marbre demi-circulaire, se développe sur trois lignes. L'aspect du support suggère la forme d'une mensa, une table pour le repas funéraire, telle qu'il en existe dans les nécropoles paléochrétiennes d'Afrique de Nord (Tipasa...) et d'Espagne (Tarragone, Carthagène, Italica...). L'inscription commence par une croix monogrammatique composée du prolongement de la barre verticale du D de depositio liée au dernier i de Felicis/simae et oblitérée par un trait horizontal. Elle se termine par un grand chrisme constantinien au rho non latinisé qui occupe le centre du champ épigraphique laissé libre. Ce symbole chrétien et la formule d'introduction depositio plus génétif (assez rare en Gaule) constituent des indices d'ancienneté. Le nom Filicissima, isolé comme c'est la tendance dans l'onomastique latine à partir du IVe siècle, est très répandu. L'âge de la défunte est donné par le verbe vixit sans le relatif quae. Son épithète, ancilla dei, que l'on retrouve ailleurs en Gaule méridionale, mais aussi à Rome et en Espagne indique que Filicissima a reçu le baptême mais pas qu'elle fût une religieuse. L'ordre des mots surprend : on attendrait vixit ancilla dei an(nos) XLV. S'agit-il d'une intention pseudo-métrique ? Christian Landes

(chrisme)

propriété de la commune ; transfert ; Toulouse ; musée Saint-Raymond

1996 entrée matérielle

Collection publique, Musée des Augustins, 1873 (Don ? de Dr Ducos.)

Toulouse ; musée Saint-Raymond

Palladia Tolosa, musée Saint Raymond, Toulouse, 10/1988 - 02/1989

Corpus Inscriptionum Latinarum, vol. XII, 1888, (5402) Le Blant (Edmond), Nouveau recueil d'inscriptions chrétiennes de la Gaule, Paris, 1882, (n° 303, p. 345) Sacaze (Julien), Inscriptions antiques des Pyrénées, Toulouse, 1894, (n° 51, p. 101) Rachou (Henri), Catalogue des collections de sculpture et d'épigraphie du musée de Toulouse, Toulouse, éd. Privat, 1912, (n° 382, p. 150) Diehl (Ernst), Inscriptiones latinae christianae veteres, Berlin, 1925-1931 (3 vol.), (n° 1467) Musée Saint-Raymond, Palladia Tolosa. Toulouse romaine, Musée Saint-Raymond, 1988 (n° 265, p. 162)