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Plateforme ouverte du patrimoine

Chapiteau qui surmontait le pyramidion d'un monument funéraire

Identification du bien culturel

N°Inventaire

Ra 378 ; 30944 (Ancien numéro)

Dénomination

Titre

Chapiteau qui surmontait le pyramidion d'un monument funéraire

Période de création

Matériaux - techniques

Mesures

Hauteur en cm 56 ; Longueur en cm 61 ; Profondeur en cm 61

Description

Chapiteau de type corinthien. Sur chacune des faces, un visage est sculpté entre les feuilles d’acanthes. Trois de ces visages sont féminins, le dernier est plus difficile à identifier. La présence d’un nodus (mèche de cheveux retournée en arrière au milieu du front) évoque les coiffures de l’époque augustéenne (le nodus fut notamment porté par Livie, l'épouse d'Auguste). La tête indéterminée n’a pas les pupilles percées comme les trois autres. La coiffure est aussi différente : de grosses mèches de cheveux rayonnent autour de la tête. Ce chapiteau était placé en haut d'un pyramidion, sans doute dans un monument funéraire du cimetière qui se développait le long de la voie d'Aquitaine (Via Aquitania) dite aussi voie Narbonnaise, au sud de la Toulouse romaine. Marie Nonclercq, 2016 L'oeuvre faisait bloc avec le sommet d'une pyramide, selon une conception que l'on retrouve sur un morceau analogue découvert au même endroit et aujourd'hui conservé au Musée de l'Institut Catholique. Cela permet de supposer, pour le chapiteau que nous présentons, une position dominante au sommet du pyramidion de couronnement d'un monument funéraire comparable, par exemple, au célèbre mausolée d'Igel près de trèves (Grenier, Manuel d'archéologie gallo-romaine, VI, 2e partie : archéologie du sol, p. 217-218, fig. 76). Sur le plan supérieur du chapiteau, on notera un trou de scellement, peut-être destiné au maintien d'une pomme de pin, selon le schéma de restitution d'un monument funéraire toulousain reproduit p. 150. L'astragale est décoré de perles et pirouettes. Au dessus se déploient deux rangs de feuilles d'acanthe relativement plates, mais soigneusement dessinées et découpées. Les volutes d'angle qui complètent l'ordonnance corinthienne de l'oeuvre sont malheureusement cassées. Au centre de chacune des quatre faces, sous l'abaque, surgit une tête. Trois de ces visages sont féminins et limités par l'ovale d'une coiffure traitée schématiquement et dont on ne peut dire si elle doit être située dans l'époque augustéenne à cause d'une représentation sommaire possible du nodus frontal. Les yeux ont, dans les trois cas, les pupilles marquées d'un trou de trépan. Le quatrième visage appartient à un sexe plus difficile à déterminer. Ici, le globe de l'oeil est bombé et lisse. De grossières mèches de cheveux rayonnent autour de la face. Daniel Cazes, Palladia Tolosa, 1988, p. 161, n° 256

Sujet représenté

femme ; visage ; feuille d'acanthe

Contexte historique

Utilisation / Destination

Découverte / collecte

Europe, France, Occitanie, Haute-Garonne, Toulouse (Institut Catholique, lieu de découverte) ; Fouilles archéologiques ; (1871, date de découverte)

Précisions découverte

Ancienne Fonderie de canons (devenue Institut Catholique). Classé par Henri Rachou, dans son catalogue de 1912, parmi les oeuvres de provenance inconnue, ce chapiteau fut vraisemblablement extrait des fondations du rempart de l'Institut Catholique comme le laisse entendre le commentaire écrit de dessins qu'en fit Déries (intégrés à un Album ayant appartenu à l'architecte Jacques-Jean Esquié, Bibliothèque municipale de Toulouse, Ms 1167).

Informations juridiques

Statut juridique

propriété de la commune, mode d'acquisition inconnu, Toulouse, musée Saint-Raymond

Informations complémentaires

Exposition

Palladia Tolosa, musée Saint Raymond, Toulouse, 10/1988 - 02/1989 (n° 256) Dans l'oeil du viseur, La photo révèle l'Archéo, Musée Saint raymond, Toulouse, 14/05/2015 - 20/09/2015

Bibliographie

Rachou (Henri), Catalogue des collections de sculpture et d'épigraphie du musée de Toulouse, Toulouse, éd. Privat, 1912, (p. 149, n° 378) Musée Saint-Raymond, Palladia Tolosa. Toulouse romaine, musée Saint-Raymond, 1988 (n° 256)

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