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Plateforme ouverte du patrimoine

Harpocrate

Identification du bien culturel

N°Inventaire

Ra 40 ; 30310 (Ancien numéro)

Dénomination

Titre

Harpocrate

Période de création

Matériaux - techniques

Mesures

Hauteur en cm 111,5 ; Largeur en cm 43,8 ; Profondeur en cm 28

Description

Harpocrate est assimilé à Horus, fils d'Isis et d'Osiris. Son culte était, dans la civilisation gréco-romaine, lié à ceux d'Isis et de Sarapis. Si, comme ces derniers, Harpocrate garantissait la fertilité, il était aussi plus spécifiquement appelé à protéger les enfants. La statue de Chiragan est sans doute une réplique ou une variante d'une œuvre héllénistique, presque complètement reconstituée à partir de plusieurs morceaux trouvés dans différentes fouilles. Dans une pose déhanchée, en appui sur un tronc d'arbre, il porte de sa main gauche une longue corne d'abondance cannelée qui regorge de fruits. Les richesses de la terre procurées par l'agriculture sont ainsi évoquées. Il dirigeait l'index dressé de sa main droite vers sa bouche : un geste d'enfant, mais qui signifie aussi le silence, le mystère, en lien avec les rites d'Isis qui étaient réservés aux initiés. Cette iconographie confère donc une dimension religieuse au personnage. La tête, qui appartient à la statue bien qu'une grande partie du cou ait disparu, montre un triple attribut (disque, croissant et épi de blé) au-desssus des cheveux ceints d'une bandelette. Cette statue est la représentation d'Harpocrate la plus grande découverte en France. Pascal Capus, 2015

Précisions sujet représenté

Harpocrate est assimilé à Horus, fils d'Isis et d'Osiris. Son culte était, dans la civilisation gréco-romaine, lié à ceux d'Isis et de Sarapis. Si, comme ces derniers, Harpocrate garantissait la fertilité, il était aussi plus spécifiquement appelé à protéger les enfants. La statue de Chiragan est sans doute une réplique ou une variante d'une œuvre héllénistique, presque complètement reconstituée à partir de plusieurs morceaux trouvés dans différentes fouilles. Dans une pose déhanchée, en appui sur un tronc d'arbre, il porte de sa main gauche une longue corne d'abondance cannelée qui regorge de fruits. Les richesses de la terre procurées par l'agriculture sont ainsi évoquées. Il dirigeait l'index dressé de sa main droite vers sa bouche : un geste d'enfant, mais qui signifie aussi le silence, le mystère, en lien avec les rites d'Isis qui étaient réservés aux initiés. Cette iconographie confère donc une dimension religieuse au personnage. La tête, qui appartient à la statue bien qu'une grande partie du cou ait disparu, montre un triple attribut (disque, croissant et épi de blé) au-dessus des cheveux ceints d'une bandelette. Cette statue est la représentation d'Harpocrate la plus grande découverte en France.

Contexte historique

Découverte / collecte

Europe, France, Occitanie, Haute-Garonne, Martres-Tolosane (Villa de Chiragan, lieu de découverte) ; Fouilles archéologiques ; (1826, date de découverte)

Précisions découverte

Avait été indiqué comme un faux (!) dans la fiche de R. Mesuret et par une annotation tout aussi mystérieuse portée sur le catalogue de 1912.

Informations juridiques

Statut juridique

propriété de la commune, mode d'acquisition inconnu, Toulouse, musée Saint-Raymond

Informations complémentaires

Bibliographie

Lafore (J. G.), Le culte d'Isis en Gaule, Toulouse, s. d., (p. 10) Alexandre Du Mège, Notice des monumens antiques et des objets de sculpture moderne conservés dans le Musée de Toulouse, Toulouse, 1828 (n° 56) Alexandre Du Mège, Description du Musée des Antiques de Toulouse, Toulouse, Douladoure Jean-Matthieu, 1835, une autre édition du même catalogue, en 1835, chez F. G. Levrault à Paris (n° 126) Normand (Père), dans Musée de sculpture antique et moderne, Comte F. de Clarac, Paris, 1836-1837. (pl. 763, fig. 1878) Clarac (Frédéric, Comte de), Musée de Sculpture antique et moderne, II/I, Paris, 1841, (p. 585) Ernest Roschach , Musée de Toulouse. Catalogue des antiquités et des objets d'art, Toulouse, Imprimerie Viguier, 1865 (n° 40) Lebègue (Albert), "Une école inédite de sculpture gallo-romaine", dans Revue des Pyrénées, Toulouse, 1889, (p. 10-11) Reinach (Salomon), Répertoire de la statuaire grecque et romaine, t. II, vol. II, Paris, 1898, (p. 430, fig. 8) Léon Joulin, "Les établissements gallo-romains de la plaine de Martres-Tolosane" dans Mémoires présentés par divers savants à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1ère série, tome XI, 1ère partie, Paris, 1901 (n° 179 B) Emile Espérandieu, Recueil général des bas-reliefs de la Gaule romaine, t. II, Paris, 1908 (p. 49, n° 923) Rachou, Henri, Catalogue des collections de sculpture et d'épigraphie du musée de Toulouse, Toulouse, Editions Privat, 1912 (n° 40) Daniel Cazes, Le Musée Saint-Raymond, Musée des Antiques de Toulouse, Paris, Somogy, 1999 (p. 102.) Julie Massendari, Carte Archéologique de la Gaule, pré-inventaire archéologique publié sous la resp. de Michel Provost. La Haute-Garonne (hormis le Comminges et Toulouse), 31/1, Paris, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 2006 (fig. 140 p. 254.) Pascal Capus, Les sculptures de la villa romaine de Chiragan. Catalogue numérique, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2019 Pascal Capus, Les sculptures de la villa romaine de Chiragan (Les guides du MSR 2), Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2020 (repr. p. 103, p. 160)

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