Ra 28 c ; 30378 (Ancien numéro)
Hercule et le taureau de Crète
Hauteur en cm 49 ; Largeur en cm 48 ; Profondeur en cm 20
Le taureau du roi de Crète est une bête sauvage devenue folle à cause de Poséidon : il s'attaquait aux champs, aux paysans, et à tout ce qui se trouvait sur son passage. Minos, le roi de la Crète, avait promis de sacrifier ce que Poséidon ferait jaillir des flots. Le dieu créa un taureau noir splendide, que le roi ne put se résoudre à tuer. Il sacrifia une autre bête pour duper le dieu, qui se rendit compte de la fourberie et transforma le fabuleux taureau en animal sauvage incontrôlable, afin de punir Minos. Eurysthée lança le défi à Hercule de capturer le taureau de Crète. Lorsque le héros débarque à Cnossos, il remarque que les gens quittent le port en panique : la cause de ce désordre est le monstre, furieux, qui saccage un champ. Dès lors que le taureau aperçoit Hercule, un humain qui ne fuit pas devant lui, il s'immobilise. Le demi-dieux le provoque, mais la bête refuse d'avancer, alors il agite sa tunique en peau de lion, et l'animal lui fonce dessus. Hercule l'attrape par les cornes et l'attire dans le filet. De retour à Tirynthe, Hercule libère l'animal dompté devant son cousin. Du taureau de Crète furieux, qui projetait du feu par ses naseaux et qu'Hercule captura, n'est identifiable que la tête, même si des sabots lui sont aussi attribuables. Selon une iconographie courante sur les sarcophages romains, Hercule se saisit de l'animal par les cornes : l'une d'elles est ici maîtrisée par la main gauche du héros. [Daniel Cazes, avril 1998]
Europe, France, Occitanie, Haute-Garonne, Martres-Tolosane (Villa de Chiragan, lieu de découverte) ; Fouilles archéologiques ; (1826, date de découverte)
propriété de la commune, mode d'acquisition inconnu, Toulouse, musée Saint-Raymond
Alexandre Du Mège, Notice des monumens antiques et des objets de sculpture moderne conservés dans le Musée de Toulouse, Toulouse, 1828 (n° 77.) Alexandre Du Mège, Description du Musée des Antiques de Toulouse, Toulouse, Douladoure Jean-Matthieu, 1835, une autre édition du même catalogue, en 1835, chez F. G. Levrault à Paris (n° 165.) Ernest Roschach , Musée de Toulouse. Catalogue des antiquités et des objets d'art, Toulouse, Imprimerie Viguier, 1865 (n° 28 h.) Léon Joulin, "Les établissements gallo-romains de la plaine de Martres-Tolosane" dans Mémoires présentés par divers savants à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1ère série, tome XI, 1ère partie, Paris, 1901 (n° 117 B.) Rachou, Henri, Catalogue des collections de sculpture et d'épigraphie du musée de Toulouse, Toulouse, Editions Privat, 1912 (n° 28 c.) Daniel Cazes, Le Musée Saint-Raymond, Musée des Antiques de Toulouse, Paris, Somogy, 1999 (p. 91.) Julie Massendari, Carte Archéologique de la Gaule, pré-inventaire archéologique publié sous la resp. de Michel Provost. La Haute-Garonne (hormis le Comminges et Toulouse), 31/1, Paris, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 2006 (fig. 122 p. 250.) Pascal Capus, Les sculptures de la villa romaine de Chiragan. Catalogue numérique, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2019 Pascal Capus, Les sculptures de la villa romaine de Chiragan (Les guides du MSR 2), Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2020 (p. 162)