Ra 115 ; 30342 (Ancien numéro)
Hercule au repos
Hauteur en cm 62 ; Largeur en cm 45 ; Epaisseur en cm 21
Hercule de type Farnèse L’Hercule en bronze du sculpteur grec Lysippe (IVe siècle avant notre ère) a servi de modèle. Le héros se repose après avoir accompli tous ses Travaux. Il est appuyé sur sa massue recouverte de la peau du lion de Némée. La main droite est ramenée dans le dos. Aujourd’hui disparue, elle avait peut-être été refaite en stuc dès l’Antiquité. Cette sculpture n’a pas été importée à Chiragan mais conçue sur place, comme le prouve la provenance du marbre. Sur ce fragment de statue, on reconnaît Hercule grâce à sa musculature extraordinaire mise en valeur par le beau poli de la pierre et ses attributs : la peau du lion de Némée et la massue. L'épisode choisi pour la représentation est peu fréquent, puisque la statue n'illustre pas directement une aventure du héros mais nous fait voir Hercule au repos, fatigué par les durs travaux que lui imposa Héra. Le héros est figuré debout, complètement nu. Il s’appuie, dans l’attitude de la fatigue, sur sa massue que recouvre la léonté. La tête et l’extrémité de la main gauche ont disparu. La jambe gauche est brisée en dessous du genou ; la droite l’est également juste au-dessous de la rotule. La main droite, placée derrière le dos, a disparu. Selon l’iconographie traditionnelle, elle devait tenir les pommes du Jardin des Hespérides. La partie supérieure du bras droit a été restaurée par l’ajout d’une pièce de marbre. La statuette dérive d’un type originaire d’Asie Mineure et s’inspire d’une attitude sans doute imaginée par le sculpteur grec Lysippe de Sicyone (IVe siècle avant notre ère) dont on reconnaît certaines des caractéristiques comme l'aspect élancé d'Hercule et la composition triangulaire obtenue grâce à la massue qui sert de "béquille"et s'intègre harmonieusement avec le reste de la statue. Le fameux Hercule Farnèse des thermes de Caracalla, signé de Glycôn d’Athènes, exposé aujourd’hui au Museo Archeologico nazionale de Naples, est probablement la copie la plus fidèle de ce type sculptural. Hercule y est représenté avec ses deux pieds posés l’un derrière l’autre. Cependant il devait exister un deuxième type dérivé de l’original, présentant cette fois les pieds positionnés côte à côte comme le montre une figurine de bronze découverte à Pérouse, en Italie, et conservée au musée du Louvre. Ici le poids du corps est plus franchement porté par la jambe droite. L’équilibre est profondément modifié. La massue étire l’épaule et le bras est très éloigné du corps en raison de la taille imposante de la massue, obligeant la jambe droite à jouer un rôle de soutien. Dans ce cas les deux pieds ne pouvaient pas être posés l’un derrière l’autre, le port des jambes ne le permet pas. La statue exposée au musée Saint-Raymond se rattache à ce deuxième type. ; Hercule debout, complètement nu, appuyé, dans l'attitude de la fatigue, sur sa massue que recouvre la dépouille du lion. Restauration en marbre : une pièce à la partie supérieure du bras droit. La main droite, placée derrière le dos, a disparu.
Europe, France, Occitanie, Haute-Garonne, Martres-Tolosane (Villa de Chiragan, lieu de découverte) ; Fouilles archéologiques ; (1890-1891, date de découverte) ; (Lebègue Albert, découvreur)
propriété de la commune, mode d'acquisition inconnu, Toulouse, musée Saint-Raymond
Via Romana, Odyssud, Blagnac, 01/04/1993 - 31/07/1993 Roma S.P.Q.R., Fundacion Canal, Madrid, 20/11/2007 - 23/03/2008
Registre d'inventaire, musée des Augustins, 1831-1916. (n° 670 : indique bien campagne de fouilles de 1890-1891 mené par M. Lebègue) Léon Joulin, "Les établissements gallo-romains de la plaine de Martres-Tolosane" dans Mémoires présentés par divers savants à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1ère série, tome XI, 1ère partie, Paris, 1901 (fig. 138 D, 147 E.) Emile Espérandieu, Recueil général des bas-reliefs de la Gaule romaine, t. II, Paris, 1908 (n° 893.) Rachou, Henri, Catalogue des collections de sculpture et d'épigraphie du musée de Toulouse, Toulouse, Editions Privat, 1912 (n° 115.) Slavazzi (Fabrizio), Italia Verius quam provincia. Diffusione e funzioni delle copie di sculture greche, nella Gallia Narbonensis, Edizioni Scientifiche Italiane, Naples, 1996, (fig. 30) Daniel Cazes, Le Musée Saint-Raymond, Musée des Antiques de Toulouse, Paris, Somogy, 1999 (p. 110-111) exposition Centro de Exposiciones Arte Canal, Madrid, 22 novembre 2007-2 mars 2008, Roma S.P.Q.R. Senatus populus que romanus, Madrid, Ediciones Aldeasa, 2007 (p. 171, n° 102.) Pascal Capus, Les sculptures de la villa romaine de Chiragan. Catalogue numérique, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2019 Pascal Capus, Les sculptures de la villa romaine de Chiragan (Les guides du MSR 2), Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2020 (repr. p. 106, p. 159)