POP

Plateforme ouverte du patrimoine

Minerve

Identification du bien culturel

N°Inventaire

Ra 30 ; 30302 (Ancien numéro)

Dénomination

Titre

Minerve

Période de création

Mesures

Hauteur en cm 42 ; Longueur en cm 40 ; Epaisseur en cm 12,5

Description

Athéna, fille de Zeus, était, dans le monde grec, la déesse de la sagesse, de la guerre, des sciences et des arts. Elle eut un jour un différend avec Poséidon, pour donner son nom à la ville d'Athènes. Les douze grands dieux décidèrent que celui des deux qui produirait la chose la plus utile à la ville lui donnerait son nom. Poséidon, avec son trident, fit sortir de terre un cheval ; Athéna, quant à elle, fit pousser un olivier, qui lui assura la victoire. Dans les statues qui la représentent, elle porte ordinairement le casque, une lance à la main et le bouclier, ainsi que l'égide sur la poitrine. Sur le relief trouvé à Chiragan, on retrouve la lance et le bouclier. Minerve a aidé Hercule pour certains de ses travaux. La mouluration qui passe sous le bouclier indique que ce fragment devait se trouver sur la bordure droite d’un des reliefs des Travaux d’Hercule. Il pourrait donc s’agir de la scène du jardin des Hespérides ou de celle figurant sur l’un des travaux qui n’ont pas été retrouvés. La mouluration latérale montre qu'il s'agit d'un morceau à placer à droite de la représentation. Cette remarque préliminaire exclut de facto les reliefs suivants des Travaux d'Hercule : l'Hydre de Lerne, le sanglier d'Erymanthe, l'amazone Hippolyté, les écuries d'Augias, Diomède, complets ou n'offrant pas une place suffisante de ce côté pour loger ce morceau. Malgré un matériau d'une nature semblable, le relief de Géryon ne peut non plus le recevoir de façon satisfaisante : il ne peut être inséré par manque de place ou bien Minerve ne trouve pas le prolongement nécessaire de sa jambe droite. De plus, la mouluration d'encadrement du morceau est bien inférieure en largeur (env. 7 cm) à celle du relief du Géryon (env. 11 cm). Pour les reliefs connus, il ne reste donc que deux possibilités d'intégration : les scènes de l'extermination des oiseaux du lac Stymphale et du jardin des Hespérides. L'espace disponible le permet, sans trouver pour autant les raccords, et, dans les deux cas, l'iconographie est tout à fait envisageable (comme, par exemple, sur les métopes de thème analogue du temple de Zeus à Olympie). Ou bien faut-il admettre que la déesse apparaissait dans les reliefs du lion de Némée, de la biche de Cérynie, du taureau de Crète, du chien Cerbère. Ou encore - mais cela est peu probable en raison d'une épaisseur et de la moulure semblables à celles des travaux d'Hercule - cette Minerve est-elle liée à une autre représentation. ; Il est à noter que l'arrière de la plaque, relativement lisse, résulte d'un sciage qui a laissé des traces caractéristiques. Elles apparaissent également au dos des plaques dans lesquelles ont été sculptés les Travaux d'Hercule ; mais un état postérieur au sciage est remarquable par un piquetage assez grossier dont le but était certainement de faciliter l'adhérence du mortier qui permettait de bien appliquer et sceller la sculpture contre une paroi. Ces deux états et le passage de l'un à l'autre sont bien observables, par exemple, au dos d'éléments conservés du haut-relief qui représente Hercule au Jardin des Hespérides. La mouluration latérale montre qu'il s'agit d'un morceau à placer à droite de la représentation. Cette remarque préliminaire exclut de facto les reliefs suivants des Travaux d'Hercule : l'hydre de Lerne, le sanglier d'Erymanthe, l'amazone Hippolyté, les écuries d'Augias, Diomède, complets ou n'offrant pas une place suffisante de ce côté pour loger ce morceau. Malgré un matériau d'une nature semblable, le relief de Géryon ne peut non plus le recevoir de façon satisfaisante : il ne peut être inséré par manque de place ou bien Minerve ne trouve pas le prolongement nécessaire de sa jambe droite. De plus, la mouluration d'encadrement du morceau est bien inférieure en largeur (env. 7 cm) à celle du relief du Géryon (env. 11 cm). Pour les reliefs connus, il ne reste donc que deux possibilités d'intégration : les scènes de l'extermination des oiseaux du lac Stymphale et du jardin des Hespérides. L'espace disponible le permet, sans trouver pour autant les raccords, et, dans les deux cas, l'iconographie est tout à fait envisageable (comme, par exemple, sur les métopes de thème analogue du temple de Zeus à Olympie). Ou bien faut-il admettre que la déesse apparaissait dans les reliefs du lion de Némée, de la biche de Cérynie, du taureau de Crète, du chien Cerbère. Ou encore - mais cela est peu probable en raison d'une épaisseur et de la moulure semblables à celles des travaux d'Hercule - cette Minerve est-elle liée à une autre représentation. [Daniel Cazes, avril 1998]

Précisions sujet représenté

Cette série de reliefs retrace les douze Travaux du héros grec Héraclès, devenu Hercule chez les Romains. Minerve a aidé Hercule pour certains de ses travaux. La mouluration qui passe sous le bouclier indique que ce fragment devait se trouver sur la bordure droite d'un des reliefs des Travaux d'Hercule. Il pourrait donc s'agir de la scène du jardin des Hespérides ou de celle figurant sur l'un des travaux qui n'ont pas été retrouvés.

Contexte historique

Découverte / collecte

Europe, France, Occitanie, Haute-Garonne, Martres-Tolosane (Villa de Chiragan, lieu de découverte) ; Fouilles archéologiques ; (1826, 23 octobre, date de découverte)

Précisions découverte

Villa romaine de Chiragan, Morceau d'une "métope" des Travaux d'Hercule ? Même marbre, même facture, même moulure d'encadrement

Informations juridiques

Statut juridique

propriété de la commune, mode d'acquisition inconnu, Toulouse, musée Saint-Raymond

Informations complémentaires

Bibliographie

Alexandre Du Mège, Notice des monumens antiques et des objets de sculpture moderne conservés dans le Musée de Toulouse, Toulouse, 1828 (n° 93.) Alexandre Du Mège, Description du Musée des Antiques de Toulouse, Toulouse, Douladoure Jean-Matthieu, 1835, une autre édition du même catalogue, en 1835, chez F. G. Levrault à Paris (n° 185.) Alexandre Du Mège, Description du Musée des Antiques de Toulouse, Toulouse, Douladoure Jean-Matthieu, 1835, une autre édition du même catalogue, en 1835, chez F. G. Levrault à Paris (p. 587.) Ernest Roschach, Catalogue des musées archéologiques de la ville de Toulouse : musée des Augustins, musée Saint-Raymond, Toulouse, Roux et Cléder, 1892 (n° 30.) Léon Joulin, "Les établissements gallo-romains de la plaine de Martres-Tolosane" dans Mémoires présentés par divers savants à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1ère série, tome XI, 1ère partie, Paris, 1901 (pl. IX, n° 113 B.) Emile Espérandieu, Recueil général des bas-reliefs de la Gaule romaine, t. II, Paris, 1908 (n° 916.) Rachou, Henri, Catalogue des collections de sculpture et d'épigraphie du musée de Toulouse, Toulouse, Editions Privat, 1912 (n° 30.) Daniel Cazes, Le Musée Saint-Raymond, Musée des Antiques de Toulouse, Paris, Somogy, 1999 (p. 99.) Julie Massendari, Carte Archéologique de la Gaule, pré-inventaire archéologique publié sous la resp. de Michel Provost. La Haute-Garonne (hormis le Comminges et Toulouse), 31/1, Paris, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 2006 (fig. 131 p. 252.) Pascal Capus, Les sculptures de la villa romaine de Chiragan. Catalogue numérique, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2019 Pascal Capus, Les sculptures de la villa romaine de Chiragan (Les guides du MSR 2), Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2020 (p. 163)

Minerve_0