Ra 31 ; 30303 (Ancien numéro)
Type Schläfenlöckchen
Tête d'Antonia Minor
Hauteur en cm 27 ; Largeur en cm 21,2 ; Profondeur en cm 21
Modèle de sagesse et de vertu, réputée pour sa beauté, Antonia (née à Athènes) était l’une des femmes romaines les plus éminentes et devait également marquer par ses effigies l’histoire de la coiffure féminine de l’époque. Ses cheveux sont ramenés avec simplicité sur les tempes et vers l’arrière en larges bandeaux ondés où est noué le chignon qui forme catogan sur la nuque, sans les tresses compliquées de la fin du règne d’Auguste. La bandelette qui retient la chevelure évoquerait la fonction de prêtresse du culte divin Auguste dont elle hérite en 29 à la suite de la mort de Livie. La représentation d’Antonia Minor a connu un grand succès dans l’iconographie julio-claudienne, car cette princesse a occupé une place centrale au sein de la Maison impériale. Née en 36 avant notre ère, elle épouse le général romain et consul, Drusus l'Ancien, frère du futur empereur Tibère. Elle lui reste fidèle et ne se remarie pas après sa mort. Ensemble, ils ont deux enfants, ainsi qu'un petit-fils : Caligula, qui devient empereur en 37, suite au décès de Tibère. Il décerne à Antonia tous les honneurs que Livie avait reçus durant sa vie ainsi que le titre d’Augusta, mais elle le refuse. Six mois après le début de son règne, son petit-fils, devenu empereur, tombe malade et ne se rétablit jamais totalement. Fatiguée de la fureur et du comportement de Caligula, Antonia se suicide (il est également mentionné qu'elle aurait pu être empoisonnée).Pascal Capus
Antonia Minor : 36 avant notre ère; 37. Fille cadette de Marc Antoine et d'Octavie (soeur d'Auguste), épouse de Drusus l'Ancien (frère de Tibère). L'impératrice Livie, épouse d'Auguste, meurt en l'an 29 de notre ère. Sa charge de prêtresse du culte d'Auguste divinisé est alors certainement reprise par Antonia (nièce de l'empereur). Belle-soeur de Tibère, Antonia était très appréciée par celui-ci, comme en témoignent les dédicaces en son honneur. Cette princesse lance la mode d'une coiffure plus simple qu'auparavant. À l'arrière de ce portrait, avaient été rajoutées, par collage, des mèches ondulées maintenues par un catogan. Ce type de rajout était courant depuis les derniers siècles de la civilisation grecque (l'époque hellénistique).
Europe, France, Occitanie, Haute-Garonne, Martres-Tolosane (Villa de Chiragan, lieu de découverte)
?
propriété de la commune, mode d'acquisition inconnu, Toulouse, musée Saint-Raymond
36 avant notre ère -37 Fille de Marc Antoine et d’Octavie (soeur d’Auguste), épouse de Drusus l’Ancien (frère de Tibère), mère de Germanicus et de l'empereur Claude
Portraits julio-claudiens, musée Saint-Raymond, Toulouse, 06/2005 - 03/2006 (n° 29.)
Alexandre Du Mège, Notice des monumens antiques et des objets de sculpture moderne conservés dans le Musée de Toulouse, Toulouse, 1828 (p. 36, n° 71) Alexandre Du Mège, Description du Musée des Antiques de Toulouse, Toulouse, Douladoure Jean-Matthieu, 1835, une autre édition du même catalogue, en 1835, chez F. G. Levrault à Paris (p. 84, n° 158) Léon Joulin, "Les établissements gallo-romains de la plaine de Martres-Tolosane" dans Mémoires présentés par divers savants à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1ère série, tome XI, 1ère partie, Paris, 1901 (p. 93, n° 73) Henri Rachou, Catalogue des collections de sculpture et d'épigraphie du musée de Toulouse, Toulouse, Editions Privat, 1912 (p. 31, n° 31) Klaus Fittschen, Katalog der antiken Skulpturen in Schloss Erbach, Berlin, 1977 (n° 7 p. 61 et n° 4 (à propos du n° 19)) François Queyrel, "Antonia Minor à Chiragan (Martres-Tolosane, Haute-Garonne)", dans Revue Archéologique de Narbonnaise, t. 25, 1992 (p. 69-77) Jean-Charles Balty, Daniel Cazes, Portraits impériaux de Béziers. Le groupe statuaire du forum, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 1995 (p. 107, n° 104) Suzanna Künzl , Antonia Minor, Porträts und Porträttypen, Römisch-Germanisches Zentralmuseum, Forschungsinstitut für vor-und Frühgeschichte, 44 Jahrgang 1997 (p. 459 et cat. B8 p. 488-489) Emmanuelle Rosso, "Un portrait d'Antonia Minor au théâtre antique de Vienne (Isère)" dans Revue Archéologique, 2000, fascicule 2, p. 311-325 (p. 321, fig. 10) Dietrich Boschung, Gens Augusta. Untersuchungen zu Aufstellung, Wirkung und Bedeutung der Statuengruppen des julisch-claudischen Kaiserhauses (Monumenta Artis Romanae, XXXII), Mayence, 2002 (p. 129 et 131, n° 45.3, pl. 95.3-4) Jean-Charles Balty et Daniel Cazes, Sculptures antiques de Chiragan (Martres-Tolosane) : 1 : Les portraits romains, 1.1 Epoque julio-claudienne, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2005 (p. 51-52, fig. 24 et 25 et p. 147-160, fig. p. 146 à 149, 151 (n° 77), 152 (n° 79), 153 (n° 81), 156 (n° 83) et 161) Emmanuelle Rosso, L'image de l'empereur en Gaule romaine. Portraits et inscriptions, Paris, Editions du Comité des travaux historiques et scientifiques, 2006 (n° 211) L'incoronazione di Poppea, opéra de Busenello et Montverdi, Théâtre du Capitole, saison 2005-2006, imprimerie Ménard, Toulouse, (p. de couverture.) Julie Massendari, Carte Archéologique de la Gaule, pré-inventaire archéologique publié sous la resp. de Michel Provost. La Haute-Garonne (hormis le Comminges et Toulouse), 31/1, Paris, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 2006 (fig. 101 p. 242) Pascal Capus, Les sculptures de la villa romaine de Chiragan. Catalogue numérique, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2019 Pascal Capus, Les sculptures de la villa romaine de Chiragan (Les guides du MSR2), Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2020 (p. 156)