Ra 77 ; 30134 (Ancien numéro)
Buste d'une inconnue
125 vers - 135 vers
Hauteur en cm 47 ; Largeur en cm 36 ; Profondeur en cm 32
Cet élégant buste figure une jeune femme vêtue d’une fine tunique plissée, boutonnée sur l’épaule droite et recouverte d’un manteau. La pureté des lignes de son visage lisse fait écho à la finesse avec laquelle est traitée la chevelure aux tresses rassemblées en un épais turban. Le détail de chaque cheveu est obtenu au moyen de très fines incisions, avec une minutie virtuose. Cette coiffure se distingue, par sa simplicité, des assemblages raffinés des portraits féminins de la première moitié du IIe siècle et permet de rapprocher ce portrait de certaines représentations contemporaines de l’impératrice Sabine. Pascal Capus, 2015. ; Ce portrait est très délicat et d’une grande qualité. Il appartient à un ensemble d’effigies privées que l’on peut situer à l’époque de l’empereur Hadrien. Les yeux lisses permettent de dater cette œuvre avant 130, les incisions de l’iris et de la pupille n’apparaissant pas avant cette date. La coiffure est également typique : une « couronne » capillaire, qui rappelle un turban, est formée d’un ensemble de nattes superposées, laissant apparaître la partie supérieure du crâne. La forme donnée à la partie circonscrivant le crâne, rappelant un nid d’oiseau, est semblable à celle que l’on voit sur certains portraits de Sabine, épouse d’Hadrien. Elle se retrouve, par assimilation, dans de nombreuses effigies privées de l’époque. C’est en effet l’impératrice qui donne le ton et l’esprit de la mode capillaire. La monnaie joue en ce domaine un rôle bien évidemment majeur, diffusant sur les avers l’image de l’épouse de l’empereur comme celle de certaines princesses du palais. La grande sophistication des coiffures, sans que nous ne puissions cependant l’affirmer pour ce portrait, permet d’imaginer l’utilisation fréquente de postiches, aide précieuse dans l’élaboration quotidienne de la parure, réalisée par une esclave dédiée, l’ornatrix. Le buste est coupé très bas et laisse apparaître la poitrine menue de cette très jeune femme. Le manteau (palla) est rabattu sur une tunique (stola), maintenue à la base du cou et probablement en lin, dont on perçoit la qualité de la fibre. ; Marbre de Göktepe (Turquie) Cet élégant buste figure une jeune femme vêtue d’une fine tunique plissée, boutonnée sur l’épaule droite et recouverte d’un manteau. La pureté des lignes de son visage lisse fait écho à la finesse avec laquelle est traitée la chevelure aux tresses rassemblées en un épais turban. Le détail de chaque cheveu est obtenu au moyen de très fines incisions, avec une minutie virtuose. Cette coiffure se distingue, par sa simplicité, des assemblages raffinés des portraits féminins de la première moitié du IIe siècle et permet de rapprocher ce portrait de certaines représentations contemporaines de l’impératrice Sabine. ; Il peut être situé sous le règne d'Antonin le Pieux en raison de sa coiffure - une haute toque formée de l'enroulement de tresses de cheveux - mise à la mode par Faustine l'Ancienne, l'épouse de cet empereur. [Daniel Cazes]
Europe, France, Occitanie, Haute-Garonne, Martres-Tolosane (Villa de Chiragan, lieu de découverte) ; Fouilles archéologiques ; (1826, date de découverte)
Villa romaine de Chiragan
propriété de la commune, mode d'acquisition inconnu, Toulouse, musée Saint-Raymond
L'image et le pouvoir, Forum antique de Bavay, 12/09/2013 - 14/01/2014 L'image et le pouvoir, musée Saint-Raymond, Toulouse, 19/11/2011 - 18/03/2012 Belle comme la romaine, musée de Cluny, Paris, 20/05/2009 - 21/09/2009
Alexandre Du Mège, Notice des monumens antiques et des objets de sculpture moderne conservés dans le Musée de Toulouse, Toulouse, 1828 (n° 142.) Alexandre Du Mège, Description du Musée des Antiques de Toulouse, Toulouse, Douladoure Jean-Matthieu, 1835, une autre édition du même catalogue, en 1835, chez F. G. Levrault à Paris (n° 204.) Ernest Roschach, Catalogue des musées archéologiques de la ville de Toulouse : musée des Augustins, musée Saint-Raymond, Toulouse, Roux et Cléder, 1892 (n° 77.) Léon Joulin, "Les établissements gallo-romains de la plaine de Martres-Tolosane" dans Mémoires présentés par divers savants à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1ère série, tome XI, 1ère partie, Paris, 1901 (n° 289.) Emile Espérandieu, Recueil général des bas-reliefs de la Gaule romaine, t. II, Paris, 1908 (n° 989.) Rachou, Henri, Catalogue des collections de sculpture et d'épigraphie du musée de Toulouse, Toulouse, Editions Privat, 1912 (n° 77.) Daniel Cazes, Le Musée Saint-Raymond, Musée des Antiques de Toulouse, Paris, Somogy, 1999 (p. 133.) Julie Massendari, Carte Archéologique de la Gaule, pré-inventaire archéologique publié sous la resp. de Michel Provost. La Haute-Garonne (hormis le Comminges et Toulouse), 31/1, Paris, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 2006 (p. 249, fig. 119.) L'image et le pouvoir, le siècle des Antonins. Exposition Musée Saint-Raymond, musée des Antiques de Toulouse, du 19 novembre 2011 au 18 mars 2012, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2011 (p. 84, 85.) L'essentiel des collections 2011, Musée Saint-Raymond, musée des Antiques de Toulouse (Les guides du MSR.1) (p. 42, 43.) Jean-Charles Balty, Daniel Cazes et Emmanuelle Rosso, Sculptures antiques de Chiragan (Martres-Tolosane) : Les portraits romains, 1 : Le siècle des antonins, 1.2, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2012 (p. 47, 48, fig. 46, 47, 48. p. 172, 174, 175, 176, 178, 181, 182, fig. 101, 102, 103, 104, 107, 110, 111, 112.) Pascal Capus, Les sculptures de la villa romaine de Chiragan. Catalogue numérique, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2019 Pascal Capus, Les sculptures de la villa romaine de Chiragan (Les guides du MSR2), Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2020 (repr. p. 56, p.156)