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Plateforme ouverte du patrimoine

Buste cuirassé de Caracalla enfant

Identification du bien culturel

N°Inventaire

Ra 119-Ra 58 c ; 30156 (Ancien numéro)

Dénomination

Appellation

type de l'arc des Argentarii  ; premier type de la succession

Titre

Buste cuirassé de Caracalla enfant

Millésime de création

195-205

Matériaux - techniques

Mesures

Hauteur tête en cm 48 ; Largeur tête en cm 49 ; Profondeur tête en cm 26 ; Hauteur buste en cm 60 ; Largeur buste en cm 58 ; Profondeur buste en cm 21

Description

Lucius Septimius Bassianus, dit Caracalla, fils de l'Africain Septime Sévère et de la syrienne Julia Domna, est né à Lyon en 188. Ce portrait est très proche de celui que l'on peut voir sur l'arc des Argentiers, à Rome. Sur ce monument, Caracalla est représenté en compagnie des membres de sa famille dont il fera effacer les reliefs de son épouse, Plautille, répudiée, ainsi que de son beau-père, Plautien. La date de création de ce type de portrait doit remonter à 198, alors que Caracalla avait été élevé au rang d'Auguste. Il avait 8 ans. On connaît aujourd'hui une quarantaine d'exemplaires similaires. Celui des musées du Vatican est le plus proche, par son style, du portrait découvert à Chiragan. Le buste n'a été reconnu qu'en 2011 comme la partie manquante de cette oeuvre; sa couleur trahit un contexte d'enfouissement différent. Pascal Capus, 2015. ; En 196, Septime Sévère avait élevé son fils aîné Basianus au titre de César et lui avait donné le nouveau nom de Marc Aurèle Antonin afin d'imposer un peu plus sa relation filiale fictive avec les Antonins. Il reçut celui de Caracalla à titre posthume, terme latin qui désignait un long vêtement, à manches et à capuchon, d'origine gauloise, qu'il portait souvent, étant enfant. Il est à l'origine d'une célèbre constitution impériale (connu sous le nom d'édit de caracalla) qui, en 212, accorde le droit de cité romaine à tous les hommes libres de l'Empire. Il s'agit néanmoins de la poursuite d'un mouvement qui garantissait progressivement à un nombre croissant d'individus étrangers les droits romains. Le buste de Caracalla identifié par Jean-Charles Balty assemblé en 2011 Le buste de Caracalla identifié par Jean-Charles Balty assemblé en 2011 En 198, Caracalla avait été promu à la dignité d'Auguste et son portrait diffusé. Celui qui fut découvert dans la villa de Chiragan est une tête exceptionnellement bien conservée. D'excellente qualité, le portrait est sans doute l'un des plus proches du prototype conçu au sein de la cour impériale et connu à travers plus de quarante répliques. C'est un enfant de dix ou douze ans, robuste et plein de vitalité, aux joues charnues. Ses grands yeux, soulignés d'épais sourcils, regardent vers la droite, comme sur un autre bel exemplaire du musée du Prado. Le travail de la chevelure montre, surtout vers l'avant, un usage intense du trépan en creusant de profonds sillons entre les mèches. ; Caracalla (188 - 217) Fils de Septime Sévère et Julia Domna, frère de Géta. Empereur de 211 à 217. Type « de l'arc des Argentarii ». Marbre de Göktepe (Turquie). Lucius Septimius Bassianus, dit Caracalla, fils de l'Africain Septime Sévère et de la syrienne Julia Domna, est né à Lyon en 188. Ce portrait est très proche de celui que l'on peut voir sur l'arc des Argentiers, à Rome. Sur ce monument, Caracalla est représenté en compagnie des membres de sa famille dont il fera effacer les reliefs de son épouse, Plautille, répudiée, ainsi que de son beau-père, Plautien. La date de création de ce type de portrait doit remonter à 198, alors que Caracalla avait été élevé au rang d'Auguste. Il avait 8 ans. On connaît aujourd'hui une quarantaine d'exemplaires similaires. Celui des musées du Vatican est le plus proche, par son style, du portrait découvert à Chiragan. Le buste n'a été reconnu qu'en 2011 comme la partie manquante de cette oeuvre; sa couleur trahit un contexte d'enfouissement différent. ; Promu à la dignité d'Auguste dès 198, Caracalla n'est alors qu'un enfant de dix à douze ans, robuste et plein de vitalité, aux joues charnues. D'excellente qualité, ce buste est l'un des plus proches du prototype conçu au sein de la cour impériale et connu à travers plus de quarante répliques. [Daniel Cazes]

Sujet représenté

Caracalla ; enfant ; buste

Contexte historique

Historique

La tête (Ra 119) et le buste (Ra 58 c) ont été associés en 2015.

Découverte / collecte

Europe, France, Occitanie, Haute-Garonne, Martres-Tolosane (Villa de Chiragan, lieu de découverte) ; Fouilles archéologiques ; (1890-1891, date de découverte) ; (Lebègue Albert, Du Mège Alexandre, découvreurs)

Précisions découverte

Le buste a été découvert en 1826 par Alexandre Du Mège, la tête est issue des fouilles d'Albert Lebègue (1890-1891).

Informations juridiques

Statut juridique

propriété de la commune, mode d'acquisition inconnu, Toulouse, musée Saint-Raymond

Informations complémentaires

Commentaires

La tête (Ra 119) et le buste (Ra 58 c) ont été associés en 2015. ; Fils de Septime Sévère et Julia Domna, frère de Géta. 188 - 217 Empereur de 211 à 217

Exposition

De l'électrum à l'euro, musée Paul-Dupuy, Toulouse, 01/1997 - 03/1997

Bibliographie

Alexandre Du Mège, Notice des monumens antiques et des objets de sculpture moderne conservés dans le Musée de Toulouse, Toulouse, 1828 (p.110, n°194) Registre d'inventaire, musée des Augustins, 1831-1916. (n° 674) Lebègue (Albert), "Notice sur les fouilles de Martres-Tolosane", dans Bulletin archéologique du Comité des travaux historiques et scientifiques, 1891, (p. 415.) Ernest Roschach, Catalogue des musées archéologiques de la ville de Toulouse : musée des Augustins, musée Saint-Raymond, Toulouse, Roux et Cléder, 1892 (p.32, n°58 c) Léon Joulin, "Les établissements gallo-romains de la plaine de Martres-Tolosane" dans Mémoires présentés par divers savants à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1ère série, tome XI, 1ère partie, Paris, 1901 (n° 280 D et pl. XVI, n°260 B) Emile Espérandieu, Recueil général des bas-reliefs de la Gaule romaine, t. II, Paris, 1908 (n° 996 et p.62-63, n°954) Rachou, Henri, Catalogue des collections de sculpture et d'épigraphie du musée de Toulouse, Toulouse, Editions Privat, 1912 (n° 119 et p.42, n° 58 c) Budde (Ludwig), Jugendbildnisse des Caracalla und Geta, Aschendorffsche Verlagsbu Chhandlung, Munster Westf., 1951, (pl. 10 et 12.) François Braemer, "Les portraits antiques trouvés à Martres-Tolosane" dans Bulletin de la Société Nationale des Antiquaires de France, 1952-1953 (p. 143-148.) Heintze (H. von), "Studien zu den Porträts des 3. Jahrhunderts n. Chr., 7. Caracalla, Geta, Elagabal und Severus Alexander", dans MDAI(R), 66, 73-74, 1966-67, p. 190-231. (p. 198-199.) Fittschen (Klaus), "Bemerkungen zu den Porträts des 3.Jahrhunderts nach Christus", dans Jahrbuch des Deutschen Archäologischen Instituts, vol. 84, 1969, (198-236 et pl. 220.) Wiggers (H. B.) : Caracalla, Geta, Plautilla ; Wegner (M.), Macrinus bis Balbinus (Das römiche Herrscherbild, III-1), Berlin, 1971, (p. 19, 22, 46, 87, 97, pl. 3b.) Balty (Jean Charles), "Style et Facture. Notes sur le portrait romain du IIIe siècle de notre ère", dans Revue Archéologique, 2/1983, (p. 301-314 et pl. p. 307 et 308.) Fittschen, Klaus et Zanker, Paul, Katalog der römischen Portraäts in den Capitolinischen Museen und den anderen Kommunalen Sammlungen der Stâdt Rom. Band I : Kaiser-und Prinzenbildnisse. Mainz am Rhein, 1985, 2 vol. (n° 86, p. 99.) Bruneau (Philippe), Torelli (Mario), Barral i Altet ( Xavier), "La sculpture. Le prestige de l'Antiquité du VIIIe siècle avant J.-C. au Ve siècle après J.-C.", dans Histoire d'un art, Ed. Skira, Genève, 1991, (p. 168.) Giulano (Antonio), Museo Nazionale Romano, Le Sculture, I,1, Soprintendenza archeologica di Roma, De Luca Editore, (p. 332-333.) Daniel Cazes, Le Musée Saint-Raymond, Musée des Antiques de Toulouse, Paris, Somogy, 1999 (p. 130.) Julie Massendari, Carte Archéologique de la Gaule, pré-inventaire archéologique publié sous la resp. de Michel Provost. La Haute-Garonne (hormis le Comminges et Toulouse), 31/1, Paris, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 2006 (fig. 109 p. 246.) Rosso, Emmanuelle, L'image de l'empereur en Gaule romaine. Portraits et inscriptions, Paris, Editions du Comité des travaux historiques et scientifiques, 2006 (p. 474-475, n° 229.) Jean-Charles Balty, Daniel Cazes et Emmanuelle Rosso, Sculptures antiques de Chiragan (Martres-Tolosane) : Les portraits romains, 1 : Le siècle des antonins, 1.2, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2012 (p. 266; fig.199.) Pascal Capus, Les sculptures de la villa romaine de Chiragan. Catalogue numérique, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2019 Pascal Capus, Les sculptures de la villa romaine de Chiragan (Les guides du MSR 2), Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2020 (repr. p. 65, p. 157) Jean-Charles Balty, Daniel Cazes, Sculptures antiques de Chiragan (Martres-Tolosane) : Les portraits romains , 1 : L'époque des Sévères, 1.3, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2021 (p. 62-64, 125-138)

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