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Plateforme ouverte du patrimoine

Antoninien de Sabinia Tranquillina

Identification du bien culturel

N°Inventaire

2000.23.189 ; TAR 16 A (Ancien numéro)

Dénomination

Titre

Antoninien de Sabinia Tranquillina

Précision auteur

né en 224 ; mort en 244 ; règne : 238 à 244

Période de création

Millésime de création

241

Matériaux - techniques

Mesures

Diamètre en cm 2,3 ; Poids en gr 4,22

Précisions inscriptions

légende (latin, Latin), Droit : SABINIA TRANQVILLINA AVG ; légende (latin, Latin), Revers : CONCORDIA AVGG

Description

Au droit : SABINIA TRANQVILLINA AVG Buste de Tranquilline coiffée d'un diadème, sur un croissant. Au revers : CONCORDIA AVGG Gordien et Tranquilline, debout, se serrent la main droite -destrarvm jvnctio). Tranquillina était l'épouse de l'empereur Gordien III (238-244) et la fille du préfet du prétoire Timésithée. ; Cette monnaie exceptionnelle est issue d'un trésor monétaire découvert au XVIIIe siècle en Ariège (Sainte-Suzanne) mais fondu en très grande partie. Elle offre le portrait de Tranquilline, épouse de Gordien III (238-244). Il s'agit d'un antoninien, dénomination monétaire née sous Caracalla ; il est en usage durant le IIIe siècle. Chez les impératrices, on le reconnaît grâce au croissant de lune sous le buste. Au revers, le type (image du revers) de cette monnaie de Tranquilline est unique. La Concorde, référence à son mariage en 241, renvoie à la paix entre les époux. Pascal Capus et Marie-Laure Le Brazidec, 2016 ; Cette monnaie, appelée antoninien, a la valeur de deux deniers. Ce double denier fut créé en 215 et il portera un peu plus tard le nom de son créateur, Marcus Aurelius Antoninus, plus connu sous le nom de Caracalla. Pour les impératrices, l'antoninien est reconnaissable au croissant de lune sous le buste. Cette monnaie exceptionnelle est issue d’un trésor monétaire, découvert au XVIIIe siècle à Sainte-Suzanne, en Ariège. Il comprenait entre 40 000 et 60 000 monnaies ! Il fut malheureusement fondu en très grande partie. Seuls quatre très rares antoniniens, dont celui-ci, sont aujourd'hui identifiés formellement comme provenant de ce trésor.

Contexte historique

Historique

Frappé en 241, année du mariage de Gordien III et de Tranquilline.

Lieu de création/utilisation

Europe, Italie, Rome (lieu de création)

Découverte / collecte

Europe, France, Occitanie, Ariège (Sainte-Suzanne, lieu de découverte) ; (1752, date de découverte)

Précisions découverte

1752 (invention du site) ; Monnaies romaines rares du trésor de Sainte-Suzanne (Ariège) Le trésor de Sainte-Suzanne (Ariège) a été découvert en 1752, dans "une urne" ; il a été estimé, à l'époque, entre 40000 et 60000 monnaies de billon (antoniniens), allant du règne de Caracalla à celui Gallien (entre 211 et 268 après J.-C.). Le directeur de la Monnaie de Toulouse en racheta environ 30000 exemplaires, dans l'intention de les refondre pour servir de matière première à l'atelier. Le collectionneur Charles-Clément Martin de Saint-Amand (1702-1763) put examiner les monnaies, afin de garder les exemplaires rares pour sa collection. Aidé de son beau-frère, pendant trois semaines il tria les monnaies, arrivées dans plusieurs gros sacs, jusqu'à tard le soir. Le poète J.-J. Lefranc de Pompignan rapporte comment ces deux érudits découvrirent les exemplaires rares de ce trésor : "Vers le milieu de la nuit, M. de Saint-Amand est éveillé par son (beau)-frère, qui, une bougie à la main, lui présente une loupe et une monnaie ; l'Antiquaire regarde, voit une belle tête d'impératrice, et lit autour, en caractères bien conservés, Sabinia Tranquillina Aug. M. de Romecour se retire, revient un moment après, présente une autre médaille à son (beau)-frère qui lit : Cornelia Supera Caii. Il reparoît bientôt avec deux Pacatien, à revers différens. On n'en connaissoit que deux, l'un au cabinet du Roi, l'autre qui appartenoit au Père Chamillard, jésuite". Ces quatre rares antoniniens sont aujourd'hui les seuls exemplaires identifiés formellement comme provenant du trésor de Saint-Suzanne. Après avoir rejoint la collection de Saint-Amand, puis le médaillier de l'Académie royale des Sciences, Inscriptions et Belles-Lettres, ils sont actuellement conservés au MSR. Marie-Laure Le Brazidec, site du MSR

Informations juridiques

Statut juridique

Académie des Sciences, Inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse

Ancienne appartenance

Académie des Sciences, Inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse, 1763;Martin de Saint-Amand Charles-Clément, 1752

Lieu de dépot

Dépôt, Toulouse, musée Saint-Raymond

Informations complémentaires

Exposition

Toulouse et l'Antiquité retrouvée..., musée Saint-Raymond, Toulouse, 06/1989 - 08/1989

Bibliographie

A. Aymard, À propos de quelques monnaies romaines du Musée Saint-Raymond, dans Mémoires de la Société Archéologique du Midi de la France, XX, 1943, p. 24-38 Urbain Gondal, Importante découverte de monnaies romaines dans le Lézadois, au XVIIIe siècle dans Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, Tome 81, N°94, 1969. p. 443-453 Urbain Gondal, Importante découverte de monnaies romaines dans le Lézadois au XVIIIe siècle (suite). dans Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale Tome 82, N°98, 1970. p. 277-285 Mattingly, Harold et Sydenham, Edward A. et Sutherland, C.H.V., The Roman Imperial Coinage. IV/3 : Gordian III - Uranius Antoninus, Londres, 1972. (250) Michel Labrousse, Circonscription de Midi-Pyrénées dans Gallia, t. 30, fasc. 2, 1972, p.469-470 Catalogue d'exposition Toulouse et l'Antiquité retrouvée au XVIIIe siècle, Toulouse, Musée Saint-Raymond, juin-août 1989, (n° 16 A) Carte archéologique de la Gaule, pré-inventaire archéologique publié sous la responsabilité de Michel Provost, L'Ariège, Jean-Marie Escudé-Quillet, Catherine Maissant, Paris, Fondation Maison des Sciences de l'Homme, 1996 (p. 178-179, n°342)

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