Ra 118 ; 30155 (Ancien numéro)
type III ou type « Vatican, Busti 368 »
Buste cuirassé fragmentaire de Commode ; Portrait de Commode
180 fin
Hauteur en cm 44 ; Largeur en cm 39 ; Profondeur en cm 23,5
Le sinistre empereur Commode, fils de Marc Aurèle et de Faustine la Jeune, fut le dernier représentant de la dynastie des Antonins. Ce portrait montre pour la première fois l’empereur portant une barbe complète, couvrant les joues et le menton. Commode est alors âgé de 19 ans, il est désormais un adulte. L'imprécision de la chevelure et un curieux flou au niveau du visage, donnent l'impression d'un portrait inachevé. Derrière les oreilles, deux plans de collage et des mortaises sont des traces des fixations de certaines parties qui avaient dû malencontreusement sauter au moment où le sculpteur dégageait le pavillon des oreilles et la nuque. Pascal Capus, 2015. ; Comme beaucoup de bustes dégagés des décombres de Chiragan, celui de Commode a été brisé, et seule en subsiste la partie haute. Le parcours, au sommet de l’État, du fils de Marc Aurèle, fut troublé par des accès de folie et de cruauté doublé d'une mégalomanie exacerbée : il descendait se battre dans l'arène du cirque, il se faisait représenter sous les traits d'Hercule et se prenait pour la réincarnation du héros mythologique. Barbe et chevelure n'ont pas été achevées par le sculpteur et le visage semble présenter un certain « flou ». Les officines chargées de produire les copies en marbre du portrait officiel de l'empereur, si elles respectaient assez scrupuleusement les traits principaux de la tête, pouvaient, en fonction du délai imparti pour l'exécution, en soigner plus ou moins les détails. Commode est ici représenté au début de son règne, encore jeune, vers 180-182. Le travail de la barbe, naissante, et de la chevelure, assez abondante, est resté dans un état d’inachèvement. On a souvent noté l’expression un peu lointaine et la bouche dédaigneuse de ce visage aux traits assez mouvants, significatif de l’esthétique « romantique » caractérisant le portrait romain dans la deuxième moitié du IIe siècle. Grand dispensateur de jeux, célèbre pour s’être mêlé lui-même aux combats de gladiateurs, Commode avait aussi la passion des courses de char. Il revêtit plus d’une fois, comme l'avaient également fait Caligula et Néron et comme le fera encore Caracalla, la tenue du cocher afin de mener à la victoire l’attelage de la faction verte. On se souvient aussi qu’une émeute, née spontanément dans le Circus Maximus, marqua le début du déchaînement populaire contre les atrocités des dernières années du pouvoir de Commode. ; Commode (161 - 192) Empereur de 180 à 192 Type III ou type « Vatican, Busti 368 » Marbre lychnites (île de Paros) Le sinistre empereur Commode, fils de Marc Aurèle et de Faustine la Jeune, fut le dernier représentant de la dynastie des Antonins. Ce portrait montre pour la première fois l’empereur portant une barbe complète, couvrant les joues et le menton. Commode est alors âgé de 19 ans, il est désormais un adulte. L'imprécision de la chevelure et un curieux flou au niveau du visage, donnent l'impression d'un portrait inachevé. Derrière les oreilles, deux plans de collage et des mortaises sont des traces des fixations de certaines parties qui avaient dû malencontreusement sauter au moment où le sculpteur dégageait le pavillon des oreilles et la nuque. ; Commode est ici représenté au début de son règne, encore jeune, vers 180-182. Le travail de la barbe, naissante, et de la chevelure, assez abondante, est resté dans un état d'inachèvement. On a souvent noté l'expression un peu lointaine et dédaigneuse, par le dessin de la bouche, qui émane de ce visage aux traits assez mouvants, significatif de l'esthétique "romantique" caractérisant le portrait romain dans la deuxième moitié du IIe siècle. Grand dispensateur de jeux, célèbre pour s'être mêlé lui-même aux combats des gladiateurs, Commode avait aussi la passion des courses de char. Il revêtit plus d'une fois, comme Caligula, Néron puis Caracalla, la tenue du cocher afin de mener à la victoire l'attelage de la faction verte. On se souvient aussi qu'une émeute, née spontanément dans le Circus Maximus, marqua le début du déchaînement populaire contre les atrocités des dernières années de pouvoir de Commode. [Daniel Cazes]
Commode : 161; 192. Empereur de 180 à 192 Le sinistre empereur Commode, fils de Marc Aurèle et de Faustine la Jeune, fut le dernier représentant de la dynastie des Antonins. Ce portrait montre pour la première fois l'empereur portant une barbe complète, couvrant les joues et le menton. Commode est alors âgé de 19 ans, il est désormais un adulte. L'imprécision de la chevelure et un curieux flou au niveau du visage, donnent l'impression d'un portrait inachevé. Derrière les oreilles, deux plans de collage et des mortaises sont des traces des fixations de certaines parties qui avaient dû malencontreusement sauter au moment où le sculpteur dégageait le pavillon des oreilles et la nuque.
Europe, France, Occitanie, Haute-Garonne, Martres-Tolosane (Villa de Chiragan, lieu de découverte) ; Fouilles archéologiques ; (1890-1891, date de découverte) ; (Lebègue Albert, découvreur)
propriété de la commune, mode d'acquisition inconnu, Toulouse, musée Saint-Raymond
161 - 192 Empereur de 180 à 192 ; (161-192), fils de Marc Aurèle, empereur de 180 à 192.
Le cirque romain, musée Saint-Raymond, Toulouse, 12/1990 - 02/1991 L'image et le pouvoir, musée Saint-Raymond, Toulouse, 19/11/2011 - 18/03/2012 L'image et le pouvoir, Forum antique de Bavay, 12/09/2013 - 14/01/2014 Au temps de Galien. Un médecin grec dans l'Empire romain, musée royal de Mariemont, 25/05/2018 - 30/09/2018
Registre d'inventaire, musée des Augustins, 1831-1916. (n° 673) Léon Joulin, "Les établissements gallo-romains de la plaine de Martres-Tolosane" dans Mémoires présentés par divers savants à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1ère série, tome XI, 1ère partie, Paris, 1901 (p. 118-119 et pl. XX, n° 283 d.) Emile Espérandieu, Recueil général des bas-reliefs de la Gaule romaine, t. II, Paris, 1908 (p. 68-69, n° 965.) Rachou, Henri, Catalogue des collections de sculpture et d'épigraphie du musée de Toulouse, Toulouse, Editions Privat, 1912 (p. 59, n° 118.) Wegner (Max), Die Herrscherbildnisse in antoninischer Zeit, Berlin, 1939 (Das römische Herrscherbild ; II,4), (p. 272.) François Braemer, "Les portraits antiques trouvés à Martres-Tolosane" dans Bulletin de la Société Nationale des Antiquaires de France, 1952-1953 (p. 143-148.) Wegner (Max), "Verzeichnis der Kaiserbildnisse von Antoninus Pius bis Commodus", II dans Boreas, III, 1980, p. 12-116. (p. 180.) Le cirque romain. Exposition, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 1990 (n° 12.) Daniel Cazes, Le Musée Saint-Raymond, Musée des Antiques de Toulouse, Paris, Somogy, 1999 (p. 127.) Rosso, Emmanuelle, L'image de l'empereur en Gaule romaine. Portraits et inscriptions, Paris, Editions du Comité des travaux historiques et scientifiques, 2006 (p. 465-466, n° 223.) L'image et le pouvoir, le siècle des Antonins. Exposition Musée Saint-Raymond, musée des Antiques de Toulouse, du 19 novembre 2011 au 18 mars 2012, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2011 (p. 72.) Jean-Charles Balty, Daniel Cazes et Emmanuelle Rosso, Sculptures antiques de Chiragan (Martres-Tolosane) : Les portraits romains, 1 : Le siècle des antonins, 1.2, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2012 (p. 56, 59, 73, 74; fig. 55, 57, 71, 72, 73. p. 250, 252, 253, 254, 255, 256; fig. 179, 180, 182, 184, 186, 187, 188.) Au temps de Galien. Un médecin grec dans l'Empire romain. Exposition Musée royal de Mariemont 26 mai-2 décembre 2018, Morlanwelz, Musée royal de Mariemont, 2018 (III.A.2, p. 309.) Philippe Tarel, Commode, Paris, Ellipses, 2019 (repr. pl.IV) Pascal Capus, Les sculptures de la villa romaine de Chiragan. Catalogue numérique, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2019 Pascal Capus, Les sculptures de la villa romaine de Chiragan (Les guides du MSR 2), Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2020 (p. 156)