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Ra 28 i ; 30380 (Ancien numéro)

archéologie ; sculpture ; romain

Hercule et le roi Diomède

Europe, France, Occitanie, Haute-Garonne, Martres-Tolosane (Villa de Chiragan, lieu de découverte) ; Fouilles archéologiques ; (19e siècle, date de découverte)

1826-1830 pour la jument et la tête de Diomède 1890-1891 pour Hercule Fouilles financées par la Ville de Toulouse.

Hauteur en cm 38 (jument) ; 105 (Hercule) ; 31 (Diomède) ; Largeur en cm 19 (jument) ; 54 (Hercule) ; 30 (Diomède) ; Profondeur en cm 13 (jument) ; 15 (Hercule) ; 16 (Diomède)

Cette série de reliefs retrace les douze Travaux du héros grec Héraclès, devenu Hercule chez les Romains. Huitième des douze travaux. Thrace. Le roi Diomède possédait quatre juments qu’il nourrissait de chair humaine. Hercule fut chargé par Eurysthée de capturer ces bêtes. Il commença par tuer le roi pour le donner en pâture à ses juments et les dompter. Il put ainsi les emmener docilement. Sur ce relief, le héros maintient fermement le roi par la chevelure, tandis que Diomède, se débattant, saisit Hercule à la cuisse. Seule une tête des juments de Diomède a été retrouvée. La sculpture des poils de la léonté dont la crinière se répand sur la tête et les épaules d’Hercule est très similaire à celle des cheveux de l’empereur Maximien Hercule. ; Capturer les juments de Diomède relevait de l'impossible : d'une part parce qu'elles étaient bien gardées par le roi, et d'autre part parce qu'elles étaient indomptables. Diomède était le fils de Mars (dieu de la guerre) et de Cyrène. Vivant sur les îlots rocheux, de nombreux navires s'y échouaient et le roi faisait capturer les naufragés afin de nourrir ses juments, devenues carnivores. Eurysthée ordonna à Hercule de se rendre en Thrace en vue de capturer les juments et de les rendre inoffensives. Le héros trouve facilement les juments et fait Diomède prisonnier, épargnant les soldats. Hercule jeta le roi dans les mangeoires et les juments le dévorèrent. Calmés, les animaux se laissèrent approcher par Hercule, qui les fit embarquer et leur proposa de se nourrir de fourrage ; puis il les présenta à Eurysthée. Hercule tire par les cheveux la tête, coiffée d'une sorte de mitre, du roi de Thrace Diomède. Hurlant de douleur, ce dernier tente de lutter avec le héros en attrapant sa cuisse. Sur un mode mineur, habituel sur ces reliefs, étaient sans doute représentées les juments du roi, qui se nourrissaient de chair humaine. C'est probablement l'une d'elles qui apparaît sur un morceau disposé dans l'angle inférieur gauche. Cette intégration, déjà proposée dans les anciennes expositions, a été reprise. La puissante figure d'Hercule, vue de dos et de trois quarts, la tête dans un impressionnant profil, occupait largement le champ du relief. Les traitements distincts de la chevelure et de la barbe d'une part, de l'abondante crinière de lion qui se répand sur le dos d'autre part, témoignent éloquemment du savoir-faire et de la virtuosité du sculpteur. Daniel Cazes.

scène mythologique (scène mythologique, héraclès, diomède, combat, tête d'animal, jument, léonté, cheveux)

propriété de la commune ; mode d'acquisition inconnu ; Toulouse ; musée Saint-Raymond

Toulouse ; musée Saint-Raymond

Caisse OOLB 1708 Rome n° 19

Le cirque romain, musée Saint-Raymond, Toulouse, 12/1990 - 02/1991 (seul le morceau portant la jument a été exposé, n° 25.) Le cirque et courses de chars Rome-Byzance, musée archéologique Henri Prades, Lattes, 1990 - 1990 (seul le morceau portant la jument a été exposé, n° 106.) Aurea Roma, Dalla città pagana alla città cristiana, Palazzo delle Esposizioni, Rome, 22/12/2000 - 20/04/2001

Alexandre Du Mège, Notice des monumens antiques et des objets de sculpture moderne conservés dans le Musée de Toulouse, Toulouse, 1828 (n° 78.) Alexandre Du Mège, Description du Musée des Antiques de Toulouse, Toulouse, Douladoure Jean-Matthieu, 1835, une autre édition du même catalogue, en 1835, chez F. G. Levrault à Paris (n° 166.) Ernest Roschach , Musée de Toulouse. Catalogue des antiquités et des objets d'art, Toulouse, Imprimerie Viguier, 1865 (n° 28 g.) Léon Joulin, "Les établissements gallo-romains de la plaine de Martres-Tolosane" dans Mémoires présentés par divers savants à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1ère série, tome XI, 1ère partie, Paris, 1901 (p. 90, pl. IX, n° 104 b.) Emile Espérandieu, Recueil général des bas-reliefs de la Gaule romaine, t. II, Paris, 1908 (p. 36-37, n° 899 (3).) Rachou, Henri, Catalogue des collections de sculpture et d'épigraphie du musée de Toulouse, Toulouse, Editions Privat, 1912 (p. 29, n° 28 i.) Le cirque romain. Exposition, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 1990 (p. 76, n° 25 : morceau portant la jument seulement.) Le cirque et courses de chars : Rome-Byzance. Exposition Musée Archéologique Henri-Prades, Lattes, 1990 (p. 383, n° 106 et fig. 106, p. 388 : morceau portant la jument seulement.) Daniel Cazes, Le Musée Saint-Raymond, Musée des Antiques de Toulouse, Paris, Somogy, 1999 (p. 91 à 93.) Marianne Bergmann, Chiragan, Aphrodisias, Konstantinopel. Zur mythologischen Skulptur der Spätantike (Palilia, vol. 7), Wiesbaden, Reichert, 1999 (p. 26-43, pl. 4,2 et 20,4.) Aurea Roma. Dalla Città pagana alla cità cristiana. Exposition, Rome, 2000, Rome, L'Erma di Bretschneider, 2000 (p. 457, n° 51.) Ziéglé (Anne), L'Hercule de Bordeaux, Editions du Sud-Ouest, 2002, (p. 15.) Programme d'activités du musée Saint-Raymond, septembre 2004-février 2005, (page de couverture.) Julie Massendari, Carte Archéologique de la Gaule, pré-inventaire archéologique publié sous la resp. de Michel Provost. La Haute-Garonne (hormis le Comminges et Toulouse), 31/1, Paris, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 2006 (fig. 128 p. 251.) Jean-Charles Balty, Sculptures antiques de Chiragan (Martres-Tolosane) : Les portraits romains, 1 : La Tétrarchie, 1.5, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2008 (p. 47, 128 fig. 107.) Pascal Capus, Les sculptures de la villa romaine de Chiragan. Catalogue numérique, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2019 Pascal Capus, Les sculptures de la villa romaine de Chiragan (Les guides du MSR 2), Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2020 (p. 162)