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Éphèbe faisant une libation
romain
Hauteur en cm 31 ; Largeur en cm 14 ; Profondeur en cm 10,5
Cette figurine représente un jeune homme nu tenant une patère (coupe peu profonde). Il effectue une offrande en versant un liquide sur le sol (libation). Le corps du jeune homme respecte les rapports de proportions codifiés par le bronzier grec Polyclète au Ve siècle avant notre ère. La tête est contenue sept fois dans la hauteur ; le déséquilibre induit par le déhanchement du bassin est compensé par le relèvement de l'épaule du côté opposé. La souplesse et l'harmonie du corps rappellent l'importance de l'éducation physique chez les Grecs. Mais si les Romains privilégiaient cet aspect esthétique dans la plastique, l'idéologie grecque du jeune et bel athlète, elle, n'avait plus cours. La coiffure, en mèches bien séparées sur le pourtour de la tête, très différente en cela des sculptures grecques, apparente cette œuvre aux productions du début du Ier siècle de notre ère. Évelyne Ugaglia, 1999 ; La représentation de ce jeune homme nu tendant une patère et son fameux "chiasme" dans un geste de libation respecte les rapports de proportions codifiés par le bronzier grec Polyclète au Ve siècle av. J.-C. La tête est contenue sept fois dans la hauteur ; le déséquilibre induit par le hanchement du bassin est compensé par le relèvement de l'épaule du côté opposé ; le contraste entre les masses musculaires et le traitement de l'anatomie, formant creux et bosses, accentue les jeux d'ombre et de lumière. C'est ce qui a valu à cet éphèbe d'être comparé à l'Idolino, statue en bronze de la seconde moitié du Ve siècle av. J.-C. conservée au musée archéologique de Florence. Il s'en distingue cependant par un écartement plus large du bras droit, la position du pied gauche, plus près de l'autre, ainsi qu'un hanchement moins prononcé qui lui confère une attitude plus dynamique. Tout dans ce personnage exprime un rythme. La souplesse et l'harmonie du corps rappellent l'importance de l'éducation physique chez les Grecs. Mais, si les Romains privilégiaient cet aspect esthétique dans la plastique, l'idéologie grecque du jeune et bel athlète, elle, n'avait plus cours. La coiffure, en mèches bien séparées sur le pourtour de la tête, très différente en cela des sculptures grecques, apparente cette oeuvre aux productions du début du Ier siècle de notre ère. Evelyne Ugaglia, 1999
ou période hellénistique
Europe, France, Occitanie, Aveyron, Villefranche-de-Rouergue (La Madeleine, lieu de découverte) ; (1877, date de découverte)
lieu-dit 'La Borie des Pères' (coordonnées de l'objet)
propriété de la commune, achat, Toulouse, musée Saint-Raymond
1877 acquis
Collection privée, Barry Edward
Reinach (Salomon), Répertoire de la statuaire grecque et romaine, t. II, vol. II, Paris, 1898, (II/2 p. 505 fig. 7) Lacaze (M. C.), Les petits bronzes du Musée Saint-Raymond trouvés dans la région toulousaine, D.E.S. dactylographié, Toulouse, 1964, Le Villefranchais, n° 46, du 26 novembre 1982. Charbonneaux (Jean), La sculpture grecque classique, Editions de Cluny, Paris. (n° 18 et 49) La Dépêche du Midi du 11 juin 1986. Cazes (Daniel), Le Musée Saint-Raymond, Musée des Antiques de Toulouse, éd. Somogy/Musée Saint-Raymond, Toulouse/Paris, 1999, (p. 69) Programme d'activités du musée Saint-Raymond, mars-septembre 2005, (p. 13)