Ra 38 (2) ; 30308 (Ancien numéro)
Portrait de Galeria Valeria Eutropia ?
293
Hauteur en cm 31 ; Largeur en cm 28 ; Profondeur en cm 25
La coiffure rappelle celle d'Hélène, épouse de l'empereur Constantin. Cette mode est apparue à la fin du IIIe siècle. Sur certains sarcophages de la première moitié du IVe siècle, des femmes de très haut rang sont également coiffées de la sorte. Un rouleau de cheveux encadre le visage, une grande tresse forme un « turban » qui, depuis l'arrière, remonte en bandeaux aplatis se glissant sous les enroulements du dessus et s'achevant au milieu du front en huit mèches frisées au fer. Ce portrait peut être relié aux représentations de Maximien Hercule, Maxence et Valeria Maximilla également découverts à Chiragan. Il s'agit donc d'un très rare groupe dynastique. Pascal Capus, 2015. ; Le portrait de Galeria Valeria Eutropia, épouse de Maximien Hercule, est fortement caractérisé par d'une curieuse coiffure. Un rouleau de cheveux encadre le visage, une grande tresse forme un « turban » qui, depuis l'arrière, remonte en bandeaux aplatis se glissant sous les enroulements entourant le crâne et s'achevant au milieu du front en huit mèches frisées au fer. La coiffure rappelle celle d'Hélène, mère de l'empereur Constantin. Cette mode est apparue à la fin du IIIe siècle. Elle demeure visible sur certains sarcophages de la première moitié du IVe siècle où des femmes de très haut rang sont également coiffées de la sorte. Ce portrait peut être relié aux représentations de Maximien Hercule, Maxence et Valeria Maximilla également découverts à Chiragan. L'ensemble de ces quatre têtes représente donc d'un très rare groupe dynastique. Galeria Valeria Eutropia est une aristocrate d'origine syrienne, née vers 255/260. Elle épouse un militaire de valeur de naissance équestre, Afranius Hannibalianus, à qui elle a donne une fille : Théodora. Peu de temps avant son entrée au Sénat, Hannibalianus laisse son épouse à Maximien Hercule, un autre militaire de haut rang d'origine pannonienne. Eutropia et Maximien ont un fils, Maxence (né vers 280/2), puis une fille, Fausta (née vers 295). Maxence se fait acclamer Auguste et invite son père Maximien à reprendre et à partager le pouvoir avec lui. Toutefois, au début de l'année 308, l'empereur se dispute avec son fils et fuit hors d'Italie. Il est contraint au suicide par Constantin en janvier 310. Quant à Maxence, celui-ci décède le 28 octobre 306, lors de la bataille de Saxa Rubra (plus connue sous le nom de bataille du Pont Milvius) durant laquelle il se noie. Sa fille Fausta, quant à elle, périt lors de la venue du couple impérial à Rome en 326. ; La coiffure rappelle celle d'Hélène, épouse de l'empereur Constantin. Cette mode est apparue à la fin du IIIe siècle. Sur certains sarcophages de la première moitié du IVe siècle, des femmes de très haut rang sont également coiffées de la sorte. Un rouleau de cheveux encadre le visage, une grande tresse forme un « turban » qui, depuis l'arrière, remonte en bandeaux aplatis se glissant sous les enroulements du dessus et s'achevant au milieu du front en huit mèches frisées au fer. Ce portrait peut être relié aux représentations de Maximien Hercule, Maxence et Valeria Maximilla également découverts à Chiragan. Il s'agit donc d'un très rare groupe dynastique. ; Un moment remontée sur une statue d'Isis grâce à un important manchon de plâtre, cette tête n'a ni les proportions ni le même matériau que ce corps de marbre polychrome auquel il n'a certainement jamais appartenu. La coiffure surprend au premier abord : elle affecte, dans l'ensemble, la forme d'un turban ("Haarkranz-Frisur" de la typologie de Wessel), constitué de quatre (?) torsades de cheveux qui enserrent la tête et maintiennent en place une cinquième natte qui vient de l'arrière et s'étale sur le front en six ondulations reprises au fer. C'est une des modes en honneur durant la Tétrarchie et à l'époque constantinienne (on trouvera quelques parallèles dans les portraits de certains médaillons de sarcophages) ; c'est notamment celle de quelques effigies monétaires d'Hélène, c'est-à-dire d'une génération de jeunes femme qui atteignent la trentaine dans les années 290 et suivantes - soit l'âge que devait avoir Eutropia à ce moment. Jean-Charles Balty (extrait du catalogue Le Regard de Rome).
Selon Jean Charles Balty
Europe, France, Occitanie, Haute-Garonne, Martres-Tolosane (Villa de Chiragan, lieu de découverte) ; Fouilles archéologiques ; (1826-1830, date de découverte) ; (Du Mège Alexandre, découvreur)
Dans son catalogue de 1912, H. Rachou précise : "tête trouvée en 1829."
propriété de la commune, mode d'acquisition inconnu, Toulouse, musée Saint-Raymond
(Années cinquante du IIIe siècle - 330), épouse en secondes noces de l'empereur Maximien Hercule ; Caisse OOLB 1708 Rome n° 15
Le regard de Rome, museu nacional arqueoliogic, Tarragone, 31/03/1995 - 18/06/1995 Le regard de Rome, muséo nacional de arte Romano, Mérida, 07/07/1995 - 24/09/1995 Le regard de Rome, musée saint-Raymond, Toulouse, 13/10/1995 - 31/12/1995 Le regard de Rome, Rome, 09/02/1996 - 24/04/1996 Aurea Roma, Dalla città pagana alla città cristiana, Palazzo delle Esposizioni, Rome, 22/12/2000 - 20/04/2001
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