Piédouche d'un buste disparu

N°Inventaire

Ra 178 ; 31087 (Ancien numéro)

Domaine

Dénomination

Titre

Piédouche d'un buste disparu

Période de création

Matériaux - techniques

Mesures

Hauteur en cm 19,5 ; Longueur en cm 23 ; Profondeur en cm 20

Inscriptions

inscription (latin)

Précisions inscriptions

inscription (latin, Latin) : GENIO C. ACONI TAURI VET., traduction : Au génie d'Aconius Taurus

Description

Sur cette base d'un portrait disparu, on lit GENIO C. ACONI TAURI VET. Au génie d'Aconius Taurus. En Italie, le nom d'Aconius est connu dans le milieu sénatorial romain. Au XVIIe siècle, le site de Chiragan était localement appelé Angonia, du nom de la villa Aconiaca. Ce portrait était-il donc celui de l'un de ces hauts fonctionnaires, propriétaires du domaine ? ; Ce piédouche mouluré, qui semble avoir été réalisé dans un marbre pyrénéen, est le seul trouvé à Chiragan qui porte une inscription. Celle-ci, (Ge)nio C. Aconi(i) Tauri vet..., laisserait entendre que Caïus Aconiuns Taurus était représenté en buste sur ce support. Le personnage n'est pas autrement connu, même si la gens Aconia est souvent attestée par l'épigraphie pour avoir fourni des sénateurs et des chevaliers qui ont occupé d'importantes fonctions civiles, militaires et sacerdotales en différents points de l'empire romain. L'hypothèse a été faite par H. Graillot qu'il pourrait s'agit de l'un des fastueux maîtres de la villa-palais élevée sur le site de Chiragan, la villa aconiana ou aconiaca dont le nom se serait perpétué sous la forme Angonia qui désignait encore, au XVIIe siècle, tout ou partie du territoire de l'actuelle commmune de Martres-Tolosane. Cette pièce est relativement rare (elle ne figure pas dans la liste de H.R. Goette dans Römische Mitteilungen, XCII, 1985, p. 304-318) et par là-même montre l'importance de certains portraits privés dont la fonction était bien d'éterniser le souvenir et le genius (génie protecteur) du propriétaire des lieux. Daniel Cazes

Découverte / collecte

Europe, France, Occitanie, Haute-Garonne, Martres-Tolosane (Villa de Chiragan, lieu de découverte) ; Fouilles archéologiques ; (1897-1899, date de découverte) ; (Joulin Léon, découvreur)

Statut juridique

propriété de la commune, mode d'acquisition inconnu, Toulouse, musée Saint-Raymond

Localisation

Exposition

Le regard de Rome, museu nacional arqueoliogic, Tarragone, 31/03/1995 - 18/06/1995 Le regard de Rome, muséo nacional de arte Romano, Mérida, 07/07/1995 - 24/09/1995 Le regard de Rome, musée saint-Raymond, Toulouse, 13/10/1995 - 31/12/1995 Le regard de Rome, Rome, 09/02/1996 - 24/04/1996 Aurea Roma, Dalla città pagana alla città cristiana, Palazzo delle Esposizioni, Rome, 22/12/2000 - 20/04/2001

Bibliographie

Registre d'inventaire, musée des Augustins, 1831-1916. (n° 732) Léon Joulin, "Les établissements gallo-romains de la plaine de Martres-Tolosane" dans Mémoires présentés par divers savants à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1ère série, tome XI, 1ère partie, Paris, 1901 (p. 293-294 et 341 et pl. XXIV, n° 307 E) Henri Graillot, "La villa romaine de Martres-Tolosane, villa aconiana" dans Annales du Midi, t. XX, 1908, p. 3-15 (p. 12-15) Corpus Inscriptionum Latinarum, vol. XIII, 1916 (Additamenta, p. 2, n° 11007) Le regard de Rome. Exposition Tarragone, Mérida, Toulouse et Rome, 1995, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 1995 (p. 211) Daniel Cazes, Le Musée Saint-Raymond, Musée des Antiques de Toulouse, Paris, Somogy, 1999 (p. 75) Aurea Roma. Dalla Città pagana alla cità cristiana. Exposition, Rome, 2000, Rome, L'Erma di Bretschneider, 2000 (p. 172-173) Julie Massendari, Carte Archéologique de la Gaule, pré-inventaire archéologique publié sous la resp. de Michel Provost. La Haute-Garonne (hormis le Comminges et Toulouse), 31/1, Paris, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 2006 (p. 237, fig. 95) Pascal Capus, Les sculptures de la villa romaine de Chiragan. Catalogue numérique, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2019 Pascal Capus, Les sculptures de la villa romaine de Chiragan (Les guides du MSR2), Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2020 (p. 29-31)