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POP | Plateforme ouverte du patrimoinePortrait de Livie
Portrait de Livie





Référence de la notice
05630000128
Nom de la base
Collections des musées de France (Joconde)
Date de création
19 octobre 2016
Date de mise à jour
24 novembre 2022
Rédacteur de la notice
équipe du musée Saint-Raymond
Crédits photographiques
© Daniel Martin, Licence Ouverte
Identification du bien muséal
Numéro d'inventaire
Ra 340 ; 30006 (Ancien numéro)
Domaine
Dénomination
Titre
Portrait de Livie
Contexte de création - contexte historique
Période de création
Millésime de création
14 ; 23
Lieu de création / utilisation
Europe, France, Occitanie, Hérault (lieu de création)
Découverte / collecte
Europe, France, Occitanie, Hérault, Béziers (Rue Pierre-Paul Riquet, lieu de découverte) ; Fouilles archéologiques ; (1844, avril, date de découverte)
Précisions sur la découverte ou la collecte
Les fouilles rue de l'Ave (aujourd'hui rue Riquet) permirent la découverte de dix têtes en marbre (n° inventaire Ra 336 à Ra 342 d). H. Rachou, 1912. Les portraits de Béziers ont été découverts dans l'angle d'une construction antique près du forum de Béziers.
Description du bien muséal
Matériaux et techniques
Mesures
Hauteur en cm 35 ; Hauteur tête en cm 25,5 ; Longueur en cm 24,5 ; Profondeur en cm 25
Description
Livie (58 av. J.-C. - 29 ap. J.-C.), épouse en secondes noces d'Auguste, mère de Tibère et de Drusus l'Ancien. Des similitudes de facture conduisent à rapprocher ce portrait, dans le groupe de Béziers, des têtes de Tibère, de Germanicus et de Drusus le Jeune qui orientent sa création vers les années 14-23. Epouse d'Auguste, Livie garda, durant tout le règne de celui-ci, la coiffure à nodus qui fut la sienne, comme celle de toutes les jeunes femmes de sa génération, dès 40 av. J.-C. Mais à la mort de son époux, devenue prêtresse du culte nouvellement constitué du Divus Augustus, elle fut représentée de plus en plus, parée du diadème et de divers attributs divins, avec une coiffure à bandeaux ondés qui renvoie à des types iconographiques de la statuaire idéale grecque. Témoin de cette période de transition, le portrait de Toulouse appartient à un petit groupe d'oeuvres ("type Béziers-Kiel") qui se situent très exactement entre deux séries plus vastes ; il a, tout à la fois, le profil fin, caractéristique, des premières effigies de l'impératrice et la "Mittelscheitelfrisur" attestée par les émissions monétaires (type de la Salus Augusta) des années 22-23 et suivantes. On ne méconnaîtra donc pas la valeur de cet important repère chronologique.
Notice de Jean Charles Balty extraite du catalogue d'exposition « Le regard de Rome », 1995.
Longtemps discutée, l'identification de ce portrait s'était fixée depuis plus d'un demi-siècle sur le nom de Livie. On le conservera ici, en dépit de la proposition plus récente de D. Boschung d'y reconnaître Julie - ce qui ne s'impose certes pas. Des similitudes de facture conduisent d'ailleurs à la rapprocher, dans le groupe de Béziers, des têtes de Tibère, de Germanicus et de Drusus le Jeune qui orientent vers les années 14-23 de notre ère. Livie garda, durant tout le règne d'Auguste, la coiffure à nodus qui fut la sienne, comme celle de toutes les jeunes femmes de sa génération, dès 40 av. J.-C. Mais à la mort de son époux, devenue prêtresse du culte nouvellement constitué du Divus Augustus, elle fut représentée de plus en plus, parée du diadème et de divers attributs divins, avec une coiffure à bandeaux ondés qui renvoie à des types iconographiques de la statuaire idéale grecque. Témoin de cette période de transition, le portrait de Toulouse appartient à un petit groupe d'oeuvres ("type Béziers-Kiel") qui se situent très exactement entre deux séries plus vastes ; il a, tout à la fois, le profil fin, si caractéristique, des premières effigies de l'impératrice et la "Mittelscheitelfrisur" attestée par les émissions monétaires (type de la Salus Augusta) des années 22-23 et suivantes. On ne méconnaîtra donc pas la valeur de cet important repère chronologique.
Jean Charles Balty
Sujet représenté
portrait (Livie, portrait, chignon, tête)
Précisions sur le sujet représenté
La coiffure à bandeaux ondés ramenés vers un chignon renvoie à la statuaire idéale grecque. Elle n'apparut qu'après la mort d'Auguste sur les portraits de Livie, lorsque celle-ci devint prêtresse du culte du Divus Augustus.
Statut juridique
Statut juridique
propriété de la commune ; achat ; Toulouse ; musée Saint-Raymond
Date d'acquisition
1845 acquis
Anciennes appartenances
Société Archéologique du Midi de la France
Lieu de conservation
Toulouse ; musée Saint-Raymond
Informations complémentaires
Exposition
Le regard de Rome, museu nacional arqueoliogic, Tarragone, 31/03/1995 - 18/06/1995
Le regard de Rome, muséo nacional de arte Romano, Mérida, 07/07/1995 - 24/09/1995
Le regard de Rome, musée saint-Raymond, Toulouse, 13/10/1995 - 31/12/1995
Le regard de Rome, Rome, 09/02/1996 - 24/04/1996
Portraits julio-claudiens, musée Saint-Raymond, Toulouse, 06/2005 - 03/2006 (n° 13.)
Imperium konflikt mythos, Römermuseum de Haltern am See, 15/05/2009 - 15/10/2009
16 colonnes à la Une, Cloître de Saint-André le-Bas, Vienne, 19/09/2010 - 10/01/2011
Augustus et alii, le portrait romain, musée du Bitterois, Béziers, 31/05/2011 - 18/09/2011
Augusto, Scuderie del Quirinale, Rome, 2013-2014., 16/10/2013 - 09/02/2014
Moi, Auguste, empereur de Rome, Grand Palais, Paris, 19/03/2014 - 13/07/2014
Me Germanicus,museum und Park, Kalkriese, 20/06/2015 - 01/11/2015
Bibliographie
Ernest Roshach, Antiquités : musée des Augustins, Objets d'art : musée Saint-Raymond, Toulouse, Toulouse, Imprimerie Viguier, 1865 (n° 213.)
Ernest Roschach , Musée de Toulouse. Catalogue des antiquités et des objets d'art, Toulouse, Imprimerie Viguier, 1865 (n° 213.)
Ernest Roschach, Catalogue des musées archéologiques de la ville de Toulouse : musée des Augustins, musée Saint-Raymond, Toulouse, Roux et Cléder, 1892 (p. 93, n° 213.)
Emile Espérandieu, Recueil général des bas-reliefs de la Gaule romaine, t. I, Paris, 1907 (p. 343, n° 528.5.)
Henri Rachou, Catalogue des collections de sculpture et d'épigraphie du musée de Toulouse, Toulouse, Editions Privat, 1912 (p. 139, n° 339.)
Bulletin municipal de la ville de Toulouse, Toulouse, 1937. (p. 92.)
Wegner (Max), Die Herrscherbildnisse in antoninischer Zeit, Berlin, 1939 (Das römische Herrscherbild ; II,4), (p. 225.)
Poulsen (Vagn H.), Studies in Julio-Claudian Iconography dans Acta Archaeologica, t. 17, fasc. I, 3, 1946, (n° 5 p. 10-12.)
Gross (W. Hatto), Iulia Augusta, Untersuchungen zur Grundlegung einer Livia-Ikonographie, Göttingen, 1962, (p. 109-110.)
Heintze (H. von), compte-rendu de Gross (W. H.) (1962), dans AJA, 68, p. 318-320. (n° 18 p. 320.)
Monique Clavel, Béziers et son territoire dans l'Antiquité, Paris, 1970 (p. 467-468.)
François Salviat et Danièle Terrer, "À la découverte des empereurs romains et de leur famille, à travers les historiens et les portraits de Gaule Narbonnaise" dans Les dossiers de l'archéologie, 41, 1980, p. 6-87
Freyer-Schauenburg (Brigitte), "Die Kieler Livia", dans Bonner Jahrbücher, CLXXIII, 1982, p. 209-224. (p. 210, 212, 216-218, 221, fig. 7-12.)
Fittschen (Klaus) et Zanker (Paul), Katalog der römischen Porträts in den Capitolinischen Museen und den anderen kommunalen Sammlungen der Stadt Rom, Band I, Text, Kaiser- und prinzenbildnisse, Aufnahmen von Gisela Fittschen-Baudra, Deutsches Archäologisches Institut, Verlag Philipp von Zabern, Mainz am Rhein, 1983, (p. 4 n° 7.)
Lévêque (Monique), dans Histoire de Béziers, Toulouse, Privat, 1986, (p. 62-67.)
Boschung (Dietrich), "Die Bidlnistypen der iulisch-claudischen Familie : ein kritischer Forschungsbericht", dans Journal of Romain Archaeology, VI, 1993, p. 39-79. (p. 49-50, shcémas 17-18 Ea.)
Le regard de Rome, Tarragone, Mérida, Toulouse et Rome, 1995, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 1995 (p. 200.)
Jean-Charles Balty, Daniel Cazes, Portraits impériaux de Béziers. Le groupe statuaire du forum, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 1995 (n° 8.)
Winkes (R.), Livia, Octavia, Iulia. Porträts und Darstellungen, Louvain-la-Neuve, Providence, 1995, (n° 38 p. 112-113.)
Wood (Susan), Forgotten women in the imperial portrait group from Béziers, Archaeological News, 1996-1997, Vol. 21-22, Oakland University, p. 1-19, (photo p. 114.)
Rose (Charles Brian), Dynastic commemoration and imperial portraiture in the Julio-Claudian period, University of Cincinnati, Cambridge, University press, 1997, (p. 126/128 et photo 161.)
Daniel Cazes, Le Musée Saint-Raymond, Musée des Antiques de Toulouse, Paris, Somogy, 1999 (p. 52.)
Bartman (E.), Portraits of Livia. Imaging the Imperial Woman in Augustean Rome, Cambridge, 1999, (p. 116, n° 47 p. 167, fig. 92 et 116.)
Wood (Susan), Imperail Women. A study in Public Images, 40 B. C. - A. D. 68, Boston, 1999, (pl. 39-40.)
Cavalier (Odile), Provoyeur (Pierre), Boyer (Sylvain), Les objets insolites du Musée Calvet, Musée Calvet, 1999, (p. 2, fig. 3.)
Dietrich Boschung, Gens Augusta. Untersuchungen zu Aufstellung, Wirkung und Bedeutung der Statuengruppen des julisch-claudischen Kaiserhauses (Monumenta Artis Romanae, XXXII), Mayence, 2002 (n° 13-8 p. 59, pl. 42 1-3.)
Emmanuelle Rosso, L'image de l'empereur en Gaule romaine. Portraits et inscriptions, Paris, Editions du Comité des travaux historiques et scientifiques, 2006 (p. 355-357, n° 127.)
Stirling (Lea Margaret), A companion to the Roman Empire, éd. David S. Potter, 2006, (p. 78, fig. 4.1.)
Joncheray Anne et Jean-Pierre, Secrets d'épaves, 2013 p.38, 39.
Voir aussi
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24 novembre 2022
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Localisation
Toulouse ; musée Saint-Raymond