Ra 74 ; 30131 (Ancien numéro)
Portrait d'Etruscilla ?
250 vers
Hauteur en cm 64,5 ; Largeur en cm 64 ; Profondeur en cm 29 ; Hauteur tête en cm 25 ; Hauteur piédouche en cm 14,5
Il s'agit ici de l'un des plus grands portraits féminins connus de l'art romain. La main droite retient un pan du grand manteau qui passe sur l'épaule. À l'arrière de la tête, une natte plate remonte vers le sommet du crâne mais la partie basse de ce chignon était sculptée à part et fixée par collage. Ce type de buste, coupé au niveau de la taille, est rare. Il apparaît sous le règne de Gordien III (238-244). Un portrait conservé dans les musées du Capitole, à Rome, semble représenter la même femme, sans aucun doute membre de la famille impériale. Coiffure et profil se retrouvent sur les monnaies d'Étruscilla, femme de Trajan Dèce (249-251). Pascal Capus, 2015. ; Herennia Etruscilla était l'épouse du sénateur Caïus Lessius Quintus Decius, qui s’est rebellé en 249 contre l'empereur Philippe l'Arabe et a pris le pouvoir sous le nom de Trajan Dèce. Le couple eut deux fils : Herennius Etruscus et Hostilien. Cet exceptionnel portrait déploie le tronc complet du modèle dont même les bras sont représentés. Il s'agit par conséquent de l'un des plus grands bustes féminins connus à ce jour. Non dénué d'une certaine gravité, le visage, subtilement modelé, est empreint d'humanité. L'ensemble exprime au plus haut point la noblesse et la grandeur d'âme de cette matrone romaine dont l'image forte et rassurante est si fréquente sur les tombeaux et les sarcophages contemporains. Plusieurs élements participent à la monumentalisation accordée à cette effigie : l'ample draperie, soigneusement plissée, et le volume nettement marqué des deux bras avec leurs mains, dont la gauche retient le pan du manteau passant sur l'épaule et la droite surgit de la large ouverture de ce même vêtement, l'index et le majeur ayant été, à l'origine, certainement joints et tendus. La coiffure est divisée par une raie médiane, les cheveux étirés vers la nuque sur laquelle ils se retournaient et une natte unique qui, aplatie, remonte sur le sommet du crâne. Elle situe l’œuvre entre la fin de l'époque sévérienne et le règne de Gallien. Il pourrait s'agir, selon Emmanuelle Rosso, d'Etruscilla, épouse de Dèce, empereur de 249 à 251. ; Marbre de Göktepe (Turquie) Il s'agit ici de l'un des plus grands portraits féminins connus de l'art romain. La main droite retient un pan du grand manteau qui passe sur l'épaule. À l'arrière de la tête, une natte plate remonte vers le sommet du crâne mais la partie basse de ce chignon était sculptée à part et fixée par collage. Ce type de buste, coupé au niveau de la taille, est rare. Il apparaît sous le règne de Gordien III (238-244). Un portrait conservé dans les musées du Capitole, à Rome, semble représenter la même femme, sans aucun doute membre de la famille impériale. Coiffure et profil se retrouvent sur les monnaies d'Étruscilla, femme de Trajan Dèce (249-251). ; Ce grand buste, qui comprend le tronc complet du personnage, est un des plus grands bustes féminins que l'on connaisse à ce jour. L'illusion de la ronde bosse est rendue par l'ample draperie, soigneusement plissée, et le volume nettement marqué des deux bras avec leurs mains : la gauche retenant le pan du manteau passant sur l'épaule, la droite surgissant de la large ouverture de ce même vêtement, l'index et le majeur certainement joints et tendus. A. du Mège avait rapproché ce portrait de celui de Plautilla, l'épouse de Caracalla, mais L. Joulin y reconnut hypothétiquement Salonine, celle de Gallien, empereur de 253 à 268. La coiffure est divisée par une raie médiane, les cheveux étirés vers la nuque sur laquelle ils se retournaient (traces d'une ancienne restauration) en une natte unique qui, aplatie, remonte sur le sommet du crâne. Elle situe l'oeuvre entre la fin de l'époque sévérienne et le règne de Gallien. Emmanuelle Rosso, en 2006, précise qu'il pourrait s'agir d'Etruscilla, épouse de Dèce, empereur de 249 à 251.
Il s'agit ici de l'un des plus grands portraits féminins connus de l'art romain. La main droite retient un pan du grand manteau qui passe sur l'épaule. À l'arrière de la tête, une natte plate remonte vers le sommet du crâne mais la partie basse de ce chignon était sculptée à part et fixée par collage. Ce type de buste, coupé au niveau de la taille, est rare. Il apparaît sous le règne de Gordien III (238-244). Un portrait conservé dans les musées du Capitole, à Rome, semble représenter la même femme, sans aucun doute membre de la famille impériale. Coiffure et profil se retrouvent sur les monnaies d'Étruscilla, femme de Trajan Dèce (249-251).
Europe, France, Occitanie, Haute-Garonne, Martres-Tolosane (Villa de Chiragan, lieu de découverte) ; Fouilles archéologiques ; (1826, date de découverte)
propriété de la commune, mode d'acquisition inconnu, Toulouse, musée Saint-Raymond
probablement Etruscilla, épouse de Dèce, empereur de 249 à 251.
Le regard de Rome, museu nacional arqueoliogic, Tarragone, 31/03/1995 - 18/06/1995 Le regard de Rome, muséo nacional de arte Romano, Mérida, 07/07/1995 - 24/09/1995 Le regard de Rome, musée saint-Raymond, Toulouse, 13/10/1995 - 31/12/1995 Le regard de Rome, Rome, 09/02/1996 - 24/04/1996
Alexandre Du Mège, Notice des monumens antiques et des objets de sculpture moderne conservés dans le Musée de Toulouse, Toulouse, 1828 (p. 69, n° 133) Léon Joulin, "Les établissements gallo-romains de la plaine de Martres-Tolosane" dans Mémoires présentés par divers savants à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1ère série, tome XI, 1ère partie, Paris, 1901 (p. 339-340 et pl. XXV, n° 314) Emile Espérandieu, Recueil général des bas-reliefs de la Gaule romaine, t. II, Paris, 1908 (p. 86-87, n° 993) Felleti Maj (Bianca Marie), "Iconografia romana imperiale da Severo Alessandro a M. Aurelio Carino (222-285 d.C.)", dans Quaderni e guide di Archeologia, II, Rome, 1958, (n° 328, p. 240.) Saletti (Cesare), Ritratti severiani, Rome, 1967 (Studia archaeologica ; 10), (p. 39, n° 29) Wiggers (H. B.) : Caracalla, Geta, Plautilla ; Wegner (M.), Macrinus bis Balbinus (Das römiche Herrscherbild, III-1), Berlin, 1971, (p. 129.) Wegner (Max) et al., "Gordianus III.bis Carinus", Berlin, 1979 (Das römische Herrscherbild, III,3), (p. 134) Le regard de Rome, Tarragone, Mérida, Toulouse et Rome, 1995, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 1995 (p. 155, n° 110) Daniel Cazes, Le Musée Saint-Raymond, Musée des Antiques de Toulouse, Paris, Somogy, 1999 (p. 142.) F. Braemer, "Le culte impérial en Narbonnaise et dans les Alpes au Haut-Empire : documents sculptés", dans Revue Archéologique de Narbonnaise, 32, p. 49-55 (p. 53.) Rosso, Emmanuelle, L'image de l'empereur en Gaule romaine. Portraits et inscriptions, Paris, Editions du Comité des travaux historiques et scientifiques, 2006 (p. 484-486, n° 235.) Julie Massendari, Carte Archéologique de la Gaule, pré-inventaire archéologique publié sous la resp. de Michel Provost. La Haute-Garonne (hormis le Comminges et Toulouse), 31/1, Paris, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 2006 (p. 246, fig 110.) Pascal Capus, Les sculptures de la villa romaine de Chiragan. Catalogue numérique, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2019 Pascal Capus, Les sculptures de la villa romaine de Chiragan (Les guides du MSR 2), Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2020 (p. 48-49, 158) Jean-Charles Balty, Daniel Cazes, Sculptures antiques de Chiragan (Martres-Tolosane) : Les portraits romains , 1 : L'époque des Sévères, 1.3, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2021 (Fig. 15, p. 23-24)