Ra 65 ; 30112 (Ancien numéro)
Buste à paludamentum frangé d’un haut fonctionnaire de l’Empire ; Buste d'inconnu ; Portrait d'un inconnu drapé d'un manteau à franges (ancienne désignation) ; Aelius César (ancienne désignation)
195-205
Hauteur en cm 62,5 ; Largeur en cm 58 ; Profondeur en cm 30 ; Hauteur tête en cm 30 ; Hauteur avec piédouche en cm 81
Ce très beau buste est revêtu d'une tunique en majeure partie dissimulée par l'ample draperie d'un paludamentum à franges. Ici règne l'esprit de la solennelle iconographie impériale. Peu après sa découverte, le portrait fut présenté par A. du Mège comme celui d'Aelius César, fils adoptif d'Hadrien. Puis, L. Joulin le rejeta dans l'anonymat tout en le plaçant dans l'époque sévérienne, avant qu' E. Espérandieu, à la suite de confusions bibliographiques, ne le donne comme un très hypothétique Didius Julianus. Klaus Fittschen l'a rapproché de plusieurs portraits privés (dont un au Museo Nazionale Romano et un autre au Museo Capitolino, à Rome) qu'il situe entre 195 et 205 et sur lesquels se retrouvent les mêmes yeux très effilés et un traitement fort proche de la chevelure. Celle-ci est sculptée avec une variété, un raffinement et une recherche d'effets que l'on qualifierait volontiers de baroque. Marquée de quelques traits de fatigue, l'expression est empreinte d'une humanité attachante. Cela rend d'autant plus regrettable la mutilation du nez et de la lèvre supérieure. Daniel Cazes (1995 - Regard de Rome).
La tunique est en grande partie dissimulée par la draperie du paludamentum (grand manteau des généraux et des empereurs). Deux autres portraits, conservés à Rome, montrent les mêmes yeux effilés et une technique de taille similaire au niveau de la chevelure. L'oeuvre est puissamment réaliste. Pascal Capus, 2015. Marbre de Göktepe (Turquie.). Ce très beau buste est revêtu d'une tunique en majeure partie dissimulée par l'ample draperie d'un paludamentum à franges. Ici règne l'esprit de la solennelle iconographie impériale. Peu après sa découverte, le portrait fut présenté par A. du Mège comme celui d'Aelius César, fils adoptif d'Hadrien. Puis, L. Joulin le rejeta dans l'anonymat tout en le plaçant dans l'époque sévérienne, avant qu' E. Espérandieu, à la suite de confusions bibliographiques, ne le donne comme un très hypothétique Didius Julianus. Klaus Fittschen l'a rapproché de plusieurs portraits privés (dont un au Museo Nazionale Romano et un autre au Museo Capitolino, à Rome) qu'il situe entre 195 et 205 et sur lesquels se retrouvent les mêmes yeux très effilés et un traitement fort proche de la chevelure. Celle-ci est sculptée avec une variété, un raffinement et une recherche d'effets que l'on qualifierait volontiers de baroque. Marquée de quelques traits de fatigue, l'expression est empreinte d'une humanité attachante. Cela rend d'autant plus regrettable la mutilation du nez et de la lèvre supérieure. Daniel Cazes (1995 - Regard de Rome).
Europe, France, Occitanie, Haute-Garonne, Martres-Tolosane (Villa de Chiragan, lieu de découverte) ; Fouilles archéologiques ; (1826-1828, date de découverte)
1826-1828, Villa romaine de Chiragan
propriété de la commune, mode d'acquisition inconnu, Toulouse, musée Saint-Raymond
Toulouse et l'Antiquité retrouvée..., musée Saint-Raymond, Toulouse, 06/1989 - 08/1989 Le regard de Rome, museu nacional arqueoliogic, Tarragone, 31/03/1995 - 18/06/1995 Le regard de Rome, muséo nacional de arte Romano, Mérida, 07/07/1995 - 24/09/1995 Le regard de Rome, musée saint-Raymond, Toulouse, 13/10/1995 - 31/12/1995 Le regard de Rome, Rome, 09/02/1996 - 24/04/1996
Alexandre Du Mège, Notice des monumens antiques et des objets de sculpture moderne conservés dans le Musée de Toulouse, Toulouse, 1828 (p. 63-64, n° 124.) Alexandre Du Mège, Description du Musée des Antiques de Toulouse, Toulouse, Douladoure Jean-Matthieu, 1835, une autre édition du même catalogue, en 1835, chez F. G. Levrault à Paris (n° 200.) Du Mège (Alexandre), Description du Musée des Antiques de Toulouse, catalogue manuscrit, Paris, 1844, (n° 363.) Ernest Roschach, Catalogue des musées archéologiques de la ville de Toulouse : musée des Augustins, musée Saint-Raymond, Toulouse, Roux et Cléder, 1892 (n° 65 ou 73 D.) Léon Joulin, "Les établissements gallo-romains de la plaine de Martres-Tolosane" dans Mémoires présentés par divers savants à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1ère série, tome XI, 1ère partie, Paris, 1901 (p. 337 et pl. XXIV, n° 308.) Emile Espérandieu, Recueil général des bas-reliefs de la Gaule romaine, t. II, Paris, 1908 (p. 72, n° 970 (avec bibl. en partie erronée).) Rachou, Henri, Catalogue des collections de sculpture et d'épigraphie du musée de Toulouse, Toulouse, Editions Privat, 1912 (n° 65 et 73 D.) Fittschen (Klaus), "Zum angeblichen Bildnis des Lucius Verus im Thermen-Museum", dans Jahrbuch des Deutschen Archölogischen Instituts, vol. 86, 1971, p. 213-252. (p. 237-240, fig. 31 et 32.) Toulouse et l'Antiquité retrouvée au XVIIIe siècle, exposition, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 8 juin-27 août 1989 (n° 36.) Le regard de Rome, Tarragone, Mérida, Toulouse et Rome, 1995, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 1995 (p. 91, n° 49.) Daniel Cazes, Le Musée Saint-Raymond, Musée des Antiques de Toulouse, Paris, Somogy, 1999 (p. 137.) Jean-Charles Balty, Daniel Cazes et Emmanuelle Rosso, Sculptures antiques de Chiragan (Martres-Tolosane) : Les portraits romains, 1 : Le siècle des antonins, 1.2, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2012 (p. 27; fig. 18, 19. p. 268; fig.203.) Vincent N’Guyen-Van, Reconstruire un système politique d’après ses acteurs. Les chevaliers romains de la période sévérienne (193-235) in Hypothèses 2015/1 (18) , 2015 Pascal Capus, Les sculptures de la villa romaine de Chiragan. Catalogue numérique, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2019 Pascal Capus, Les sculptures de la villa romaine de Chiragan (Les guides du MSR 2), Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2020 (p. 157) Jean-Charles Balty, Daniel Cazes, Sculptures antiques de Chiragan (Martres-Tolosane) : Les portraits romains , 1 : L'époque des Sévères, 1.3, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2021 (p. 48, 191-198)