Buste fragmentaire de Sabine

N°Inventaire

Ra 76 ; 30133 (Ancien numéro)

Domaine

Dénomination

Appellation

type Busti 359 

Titre

Buste fragmentaire de Sabine

Période de création

Millésime de création

128-137

Matériaux - techniques

Mesures

Hauteur en cm 44 ; Largeur en cm 34,5 ; Profondeur en cm 40,5 ; Hauteur tête en cm 28

Description

Ce buste de l'impératrice Sabine, épouse d'Hadrien, brisé dans sa partie inférieure, est vêtu d’un manteau qui recouvrait probablement une tunique aujourd’hui disparue. Malgré les nombreuses altérations, on reconnaît bien Sabine, l’épouse d’Hadrien, selon le type le plus répandu de son iconographie. Les traits du visage sont réguliers, les lèvres délicatement ourlées et les yeux en amande soulignés par des arcades sourcilières à la ligne pure. La tête est surmontée d’un diadème dont les extrémités s’enfoncent dans la masse ondulée de la chevelure. L’ensemble donne à ce portrait une tonalité atemporelle, proche des représentations des déesses de la Grèce classique. Pascal Capus, 2015. ; Sabine (85/87? - 136/137) Type principal ou type « Busti 359 ». Marbre lychnites (île de Paros) Ce buste de l'impératrice Sabine, épouse d'Hadrien, brisé dans sa partie inférieure, est vêtu d’un manteau qui recouvrait probablement une tunique aujourd’hui disparue. Malgré les nombreuses altérations, on reconnaît bien Sabine, l’épouse d’Hadrien, selon le type le plus répandu de son iconographie. Les traits du visage sont réguliers, les lèvres délicatement ourlées et les yeux en amande soulignés par des arcades sourcilières à la ligne pure. La tête est surmontée d’un diadème dont les extrémités s’enfoncent dans la masse ondulée de la chevelure. L’ensemble donne à ce portrait une tonalité atemporelle, proche des représentations des déesses de la Grèce classique. ; L'impératrice Sabine est née vers 88 sous le nom de Vibia Sabina. Elle épouse l'empereur Hadrien en 100 et meurt en 136. Durant sa vie, elle n'a aucun enfant avec Hadrien et le mariage est malheureux. En 128, elle reçoit le titre d'Augusta (forme féminine du titre d'Auguste, donné aux épouses ou parentes des empereurs romains et byzantins). Lorsqu'elle meurt, son mari est soupçonné de l'avoir empoisonné, mais les causes restent inconnues et son urne funéraire est déposée au mausolée d'Hadrien. À défaut d'un buste de l'empereur Hadrien, qui régna de 117 à 138, dont l'image fut probablement présente en ce lieu, Chiragan aurait donné celui de son épouse Sabine, hélas brisé et usé. Les sources dont nous disposons aujourd'hui ne nous permettent cependant pas d'affirmer que cette effigie de l'impératrice provient bien de la villa. Figurée plus jeune qu'elle n'était au moment de la diffusion de son portrait, au cours de la première partie du principat d'Hadrien, elle est coiffée à la manière de la déesse Artémis. Derrière un diadème, de longues mèches ondées se regroupent dans une grande torsade en forme de nid avant de chuter négligemment sur la nuque. ; Réplique d'un type célèbre dont l'exemplaire du Musée des Thermes 577 est le plus reproduit, le buste de Toulouse est parfaitement reconnaissable malgré les affreuses meurtrissures qui confèrent à ce visage idéalisé le flou -et la séduction- des œuvres marquées par le temps. Le cou émerge avec grâce et majesté d'un ample décolleté circonscrit par ce qui demeure de l'épaisse draperie du manteau. Le portrait, aux traits rajeunis, est couronné d'une admirable coiffure. De part et d'autre d'une raie frontale, les longues mèches ondées, limitées vers l'avant par un diadème, passant, vers l'arrière, sur celui-ci et sur les lobes supérieurs des oreilles, forment ensuite un nid par leur torsion sur le sommet du crâne et retombent enfin sur la nuque en une cascade artistement désordonnée. Cet arrangement de la chevelure appartient à de nombreuses figurations d'Artémis (voir la fameuse "Diane de Versailles" au Louvre). Est-ce là l'un des signes du culte rendu à Sabine dans la partie grecque de l'Empire, où l'impératrice avait été assimilée à la déesse de la chasse et de la lumière ? La légendaire sévérité de cette dernière pouvait, à vrai dire, trouver quelque correspondance avec le caractère austère et ombrageux de Sabine. [Daniel Cazes]

Précisions sujet représenté

Sabine (85/87? - 136/137). Ce buste de l'impératrice Sabine, épouse d'Hadrien, brisé dans sa partie inférieure, est vêtu d'un manteau qui recouvrait probablement une tunique aujourd'hui disparue. Malgré les nombreuses altérations, on reconnaît bien Sabine, l'épouse d'Hadrien, selon le type le plus répandu de son iconographie. Les traits du visage sont réguliers, les lèvres délicatement ourlées et les yeux en amande soulignés par des arcades sourcilières à la ligne pure. La tête est surmontée d'un diadème dont les extrémités s'enfoncent dans la masse ondulée de la chevelure. L'ensemble donne à ce portrait une tonalité atemporelle, proche des représentations des déesses de la Grèce classique.

Découverte / collecte

Europe, France, Occitanie, Haute-Garonne, Martres-Tolosane (Villa de Chiragan, lieu de découverte) ; Fouilles archéologiques ; (1826-1830, date de découverte)

Statut juridique

propriété de la commune, mode d'acquisition inconnu, Toulouse, musée Saint-Raymond

Ancienne appartenance

Collection publique

Localisation

Commentaires

85/87 ? - 136/137 Type principal ou type « Busti 359 » ; (buste incomplet) (83/86-136), épouse d'Hadrien, empereur de 117 à 138

Exposition

Le Trésor de Garonne, Hôtel de la Monnaie, Paris, 15/01/1987 - 30/03/1987 Le Trésor de Garonne, musées départementaux Loire-Atlantique, Nantes, 15/04/1987 - 15/10/1987 Le Trésor de Garonne, musée d'Histoire de Marseille, 01/11/1987 - 15/01/1988 Le Trésor de Garonne, musée Saint-Raymond, Toulouse, 01/02/1988 - 15/04/1988 Le regard de Rome, museu nacional arqueoliogic, Tarragone, 31/03/1995 - 18/06/1995 Le regard de Rome, muséo nacional de arte Romano, Mérida, 07/07/1995 - 24/09/1995 L'image et le pouvoir, musée Saint-Raymond, Toulouse, 19/11/2011 - 18/03/2012 Le regard de Rome, musée saint-Raymond, Toulouse, 13/10/1995 - 31/12/1995 Le regard de Rome, Rome, 09/02/1996 - 24/04/1996 L'image et le pouvoir, Forum antique de Bavay, 12/09/2013 - 14/01/2014

Bibliographie

Alexandre Du Mège, Description du Musée des Antiques de Toulouse, Toulouse, Douladoure Jean-Matthieu, 1835, une autre édition du même catalogue, en 1835, chez F. G. Levrault à Paris (p. 113, n° 199) Léon Joulin, "Les établissements gallo-romains de la plaine de Martres-Tolosane" dans Mémoires présentés par divers savants à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1ère série, tome XI, 1ère partie, Paris, 1901 (p. 335, n° 278.) Emile Espérandieu, Recueil général des bas-reliefs de la Gaule romaine, t. I, Paris, 1907 (p. 86, n° 992) François Braemer, "Les portraits antiques trouvés à Martres-Tolosane" dans Bulletin de la Société Nationale des Antiquaires de France, 1952-1953 (p. 145) Wegner (Max), Hadrian. Plotina. Marciana. Matidia. Sabina, Berlin, 1956 (Das römische Herrscherbild ; II,3), (p. 90 et 130) Carandini (Andrea), Vibia Sabina. Funzione politica, iconografia e il problema del classicismo adriano, Firenze, 1969, (p. 185, n° 49, pl. XCIV.221) Wegner (Max), "Verzeichnis der Kaiserbildnisse von Hadrian und Sabina", I. dans Boreas, 7, 1984, p. 105-155. (p. 155.) Fittschen, Klaus et Zanker, Paul, Katalog der römischen Portraäts in den Capitolinischen Museen und den anderen Kommunalen Sammlungen der Stâdt Rom. Band I : Kaiser-und Prinzenbildnisse. Mainz am Rhein, 1985, 2 vol. (p. 11 réplique n° 21.) Musée Saint-Raymond, Des monnaies dans la Grave. Le Trésor de Garonne, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 1987 (n° 96.) Le regard de Rome, Tarragone, Mérida, Toulouse et Rome, 1995, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 1995 (p. 42, n° 4) Daniel Cazes, Le Musée Saint-Raymond, Musée des Antiques de Toulouse, Paris, Somogy, 1999 (p. 124) Annetta Alexandridis, Die Frauen des Römischen Kaiserhauses : Eine Untersuchung ihrer bildlichen Darstellung von Livia bis Iulia Domna, Mayence, Philipp Von Zabern (p. 184, n° 182 et fig. 3.) Rosso, Emmanuelle, L'image de l'empereur en Gaule romaine. Portraits et inscriptions, Paris, Editions du Comité des travaux historiques et scientifiques, 2006 (p. 456-457, n° 218.) L'image et le pouvoir, le siècle des Antonins. Exposition Musée Saint-Raymond, musée des Antiques de Toulouse, du 19 novembre 2011 au 18 mars 2012, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2011 (p. 36.) Jean-Charles Balty, Daniel Cazes et Emmanuelle Rosso, Sculptures antiques de Chiragan (Martres-Tolosane) : Les portraits romains, 1 : Le siècle des antonins, 1.2, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2012 (p. 51, fig. 50. p. 147, 148, 149, 152, 158, 159; fig. 78, 79, 81, 83, 86, 88, 89.) Pascal Capus, Les sculptures de la villa romaine de Chiragan. Catalogue numérique, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2019 Pascal Capus, Les sculptures de la villa romaine de Chiragan (Les guides du MSR2), Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2020 (p. 156)