Buste d'homme cuirassé

N°Inventaire

Ra 73 e ; 30125 (Ancien numéro)

Domaine

Dénomination

Titre

Buste d'homme cuirassé

Période de création

Millésime de création

130 vers

Matériaux - techniques

Mesures

Longueur en cm 54,5 ; Profondeur en cm 29 ; Hauteur en cm 78 ; Hauteur tête en cm 27,5

Description

Ce portrait est très proche de plusieurs bustes d’Hadrien. Comme sur les portraits de l'empereur, on retrouve ici, notamment, la tête de Gorgone, sur le plastron de la cuirasse, entourée d’ailes étrangement relevées vers le haut. Le regard très expressif sous des arcades sourcilières saillantes et froncées, le nez en bec d’aigle et la bouche dédaigneuse rappellent que le courant réaliste du portrait romain demeure vivace. Ces inconnus portant la cuirasse ne sont pas des militaires mais plutôt des membres de l'ordre équestre, autorisés depuis le règne d'Auguste à porter l'habit militaire et qui affichaient ainsi leur nouveau statut de chevalier. Ils pourraient être des procurateurs chargés de l'administration des biens de l'empereur dans la province ou encore les adjoints de ceux-ci. Pascal Capus, 2015. ; Hormis l'extrémité du nez qui a disparu et qui avait été restaurée au XIXe siècle après une régularisation de la cassure, ce buste est dans un état de conservation assez exceptionnel. Le piédouche fait corps avec lui et a été taillé dans le même bloc de marbre. La chevelure et la barbe sont traitées de façon très recherchée. Tous les éléments caractéristiques d'un portrait de type militaire sont parfaitement lisibles. Sur une tunique, la cuirasse semble épouser les formes de la poitrine ; son centre est orné d'une tête de gorgone ailée ; un anneau dont la fixation est décorée d'une feuille de lierre permet d'attacher la bretelle de cuir qui, passant sur l'épaule droite, retient la cuirasse. Cette épaule est protégée par une série de lambrequins à franges. L'épaule gauche, ponctuée par une grosse fibule conique, est drapée dans le paludamentum, un manteau qui était le signe du commandement et d'un haut rang militaire (général ou empereur). Après une ancienne attribution aujourd'hui rejetée (Clodius Albinus), l'identité du personnage n'a pu être établie. [Daniel Cazes]

Précisions sujet représenté

Ce portrait est très proche de plusieurs bustes d'Hadrien. Comme sur les portraits de l'empereur, on retrouve ici, notamment, la tête de Gorgone, sur le plastron de la cuirasse, entourée d'ailes étrangement relevées vers le haut. Le regard très expressif sous des arcades sourcilières saillantes et froncées, le nez en bec d'aigle et la bouche dédaigneuse rappellent que le courant réaliste du portrait romain demeure vivace. Ces inconnus portant la cuirasse ne sont pas des militaires mais plutôt des membres de l'ordre équestre, autorisés depuis le règne d'Auguste à porter l'habit militaire et qui affichaient ainsi leur nouveau statut de chevalier. Ils pourraient être des procurateurs chargés de l'administration des biens de l'empereur dans la province ou encore les adjoints de ceux-ci. Pascal Capus, 2015.; Ce portrait est très proche de plusieurs bustes d'Hadrien. Comme sur les portraits de l'empereur, on retrouve ici, notamment, la tête de Gorgone, sur le plastron de la cuirasse, entourée d'ailes étrangement relevées vers le haut. Le regard très expressif sous des arcades sourcilières saillantes et froncées, le nez en bec d'aigle et la bouche dédaigneuse rappellent que le courant réaliste du portrait romain demeure vivace. Ces inconnus portant la cuirasse ne sont pas des militaires mais plutôt des membres de l'ordre équestre, autorisés depuis le règne d'Auguste à porter l'habit militaire et qui affichaient ainsi leur nouveau statut de chevalier. Ils pourraient être des procurateurs chargés de l'administration des biens de l'empereur dans la province ou encore les adjoints de ceux-ci.; Hormis l'extrémité du nez qui a disparu et qui avait été restaurée au XIXe siècle après une régularisation de la cassure, ce buste est dans un état de conservation assez exceptionnel. Le piédouche fait corps avec lui et a été taillé dans le même bloc de marbre. La chevelure et la barbe sont traitées de façon très recherchée. Tous les éléments caractéristiques d'un portrait de type militaire sont parfaitement lisibles. Sur une tunique, la cuirasse semble épouser les formes de la poitrine; son centre est orné d'une tête de gorgone ailée; un anneau dont la fixation est décorée d'une feuille de lierre permet d'attacher la bretelle de cuir qui, passant sur l'épaule droite, retient la cuirasse. Cette épaule est protégée par une série de lambrequins à franges. L'épaule gauche, ponctuée par une grosse fibule conique, est drapée dans le paludamentum, un manteau qui était le signe du commandement et d'un haut rang militaire (général ou empereur). Après une ancienne attribution aujourd'hui rejetée (Clodius Albinus), l'identité du personnage n'a pu être établie. [Daniel Cazes]

Découverte / collecte

Europe, France, Occitanie, Haute-Garonne, Martres-Tolosane (Villa de Chiragan, lieu de découverte) ; Fouilles archéologiques ; (1826-1828, date de découverte)

Précisions découverte

1826-1828, Villa romaine de Chiragan

Statut juridique

propriété de la commune, mode d'acquisition inconnu, Toulouse, musée Saint-Raymond

Localisation

Exposition

Le regard de Rome, museu nacional arqueoliogic, Tarragone, 31/03/1995 - 18/06/1995 Le regard de Rome, muséo nacional de arte Romano, Mérida, 07/07/1995 - 24/09/1995 Le regard de Rome, musée saint-Raymond, Toulouse, 13/10/1995 - 31/12/1995 Le regard de Rome, Rome, 09/02/1996 - 24/04/1996 L'image et le pouvoir, musée Saint-Raymond, Toulouse, 19/11/2011 - 18/03/2012 L'image et le pouvoir, Forum antique de Bavay, 12/09/2013 - 14/01/2014

Bibliographie

Alexandre Du Mège, Notice des monumens antiques et des objets de sculpture moderne conservés dans le Musée de Toulouse, Toulouse, 1828 (p. 68, n° 131.) Alexandre Du Mège, Description du Musée des Antiques de Toulouse, Toulouse, Douladoure Jean-Matthieu, 1835, une autre édition du même catalogue, en 1835, chez F. G. Levrault à Paris (p. 119, n° 211.) Du Mège (Alexandre), Description du Musée des Antiques de Toulouse, catalogue manuscrit, Paris, 1844, (n° 373.) Léon Joulin, "Les établissements gallo-romains de la plaine de Martres-Tolosane" dans Mémoires présentés par divers savants à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1ère série, tome XI, 1ère partie, Paris, 1901 (pl. XXIII, n° 302 b.) Emile Espérandieu, Recueil général des bas-reliefs de la Gaule romaine, t. II, Paris, 1908 (p. 76-77, n° 978.) Rachou, Henri, Catalogue des collections de sculpture et d'épigraphie du musée de Toulouse, Toulouse, Editions Privat, 1912 (p. 48-49, n° 73 e.) Le regard de Rome, Tarragone, Mérida, Toulouse et Rome, 1995, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 1995 (p. 158.) Daniel Cazes, Le Musée Saint-Raymond, Musée des Antiques de Toulouse, Paris, Somogy, 1999 (p. 136.) Jean-Charles Balty, Daniel Cazes et Emmanuelle Rosso, Sculptures antiques de Chiragan (Martres-Tolosane) : Les portraits romains, 1 : Le siècle des antonins, 1.2, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2012 (p. 43-44, fig. 42-43 ; p.165, 166-168,170, fig. 90-91, 93, 95, 97-100 ; p. 268, fig. 202.) Pascal Capus, Les sculptures de la villa romaine de Chiragan. Catalogue numérique, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2019 Pascal Capus, Les sculptures de la villa romaine de Chiragan (Les guides du MSR2), Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2020 (repr. p.55, p. 156) Jean-Charles Balty, Daniel Cazes, Sculptures antiques de Chiragan (Martres-Tolosane) : Les portraits romains , 1 : L'époque des Sévères, 1.3, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2021 (fig. 2, p. 11-12)