ME 137 ; 463 a (Ra)
La résurrection. Les saintes femmes au tombeau
Toulouse
1120-1130
Hauteur 35 ; Largeur 52 ; Profondeur 42
chapiteau de colonne simple
Ce chapiteau a une place toute particulière dans l'art chrétien occidental. En effet, pour la première fois dans la sculpture monumentale, pour représenter la Résurrection le Christ lui-même est figuré en train d'enjamber le sépulcre. Les exemples de cette iconographie sont avant cela extrêmement rare dans l'art du haut Moyen Age. On se conformait en effet jusque-là à une iconographie traditionnelle répondant à une lecture soit littérale du Nouveau Testament, avec la scène de la Visite des Saintes Femmes au tombeau dont les origines remontent à l'époque paléochrétienne, soit symbolique. Dans ce dernier cas, la Résurrection pouvait prendre l'apparence du monogramme du Christ. Mais, preuve que les imagiers romans sont restés fidèles à la tradition iconographique, la scène ancienne de la Visite des Saintes femmes au tombeau figure au dos de l'image novatrice.
Provient du cloître du prieuré de Sainte-Marie-de-la-Daurade.
France, Haute-Garonne, Toulouse (lieu d'utilisation)
France ; Haute-Garonne ; Toulouse ; (Monastère Notre-Dame de la Daurade, lieu de découverte) ; démolition ; (1811, date de découverte) ; (DU MEGE Alexandre, découvreur)
propriété de la commune, donation, Toulouse, musée des Augustins
1811
BOYER-FONFREDE M.
Sur support
Mâle Emile, 'Les Chapiteaux romans du Musée de Toulouse et l'Ecole toulousaine du XIIe siècle', Revue archéologique, 1892, T.20, p.176-197. Henri Rachou, Catalogue de sculpture et d'épigraphie du musée de Toulouse, Toulouse, impr. Privat, 1912. (n° 463) P. Mesplé, Les Sculptures romanes du musée des Augustins, Paris, éditions des musées nationaux, 1961 (n° 137)