Frénésie de Saül (Titre attribué)

N°Inventaire

2018-3-1

Domaine

Dénomination

Titre

Frénésie de Saül (Titre attribué)

Auteur

Précision auteur

Lafond Charles-Nicolas-Joseph-Raphaël : Paris, 1774 ; Paris, 1835 ; nationalité : Française

Genre

masculin

Ecole-pays

France

Période de création

Millésime de création

1814 vers

Matériaux - techniques

Mesures

Dimensions Hauteur : 38 cm ; Largeur : 46 cm ; Hauteur (en cm) 38 ; Largeur (en cm) 46

Description

Peinture à l'huile sur toile ; Cette petite toile semble être une esquisse pour un tableau conservé au musée des beaux-arts de Dijon : La Frénésie de Saül, peint en 1814 par le peintre Charles Nicolas Raphaël (ou Charles Joseph Raphaël) Lafond (D CA 342). Cette oeuvre a été déposée par l’État à Dijon dès 1814, suite vraisemblablement à un achat au Salon de la même année. Il figure en effet au Salon de 1814, sous le numéro 554 et sous le titre Saül. Le sujet est tiré de l'Ancien Testament et montre la terreur de Saül lorsque l'ombre de Samuel apparaît (la figure grise en haut à gauche). Du point de vue de la composition, elle présente de fortes similitudes avec le tableau de Dijon, ne laissant que peu de doutes quant à son attribution. Les principales différences sont visibles dans les vêtements et les coloris choisis. L'esquisse et la toile finale sont influencées par les compositions en frise de Guérin et tout à fait représentatives du néo-classicisme français. Le détail du casque romain et le traitement à l'antique de certains habits à cet égard sont parlants. Le thème de l'apparition, notamment biblique, est courant dans l'iconographie française, mais le traitement de cette apparition sous une forme quasi sculpturale annonce notamment des visions romantiques telles que celles de Don Quichotte, ou de Don Juan, notamment traitée par Fragonard. Charles Paul Landon dans son compte-rendu du Salon déplore les dimensions de la toile définitive « fort incommodes » car elles n'enjoignent pas l'amateur à le placer chez lui. Le critique loue cependant la vigueur des gestes et les costumes qui sont sauf chez Saül lui-même de bonne facture. La posture du personnage principal est en effet maladroite, la colonne vertébrale ne pouvant résister à une telle torsion du haut du corps par rapport aux jambes (maladresse qu'on observe également dans l'esquisse). (Naïs Lefrançois, 2018)

Statut juridique

propriété de la commune, achat par préemption, Dijon, musée des beaux-arts

Date acquisition

2019 entrée matérielle

Localisation

Commentaires

Achat après préemption, 2018

Bibliographie

Landon (Charles-Paul), "Annales du musée et de l'Ecole moderne des beaux-arts", Salon de 1814, 1814 La Fabrique des collections. 10 ans d'acquisitions au Musée des Beaux-Arts de Dijon, Dijon, Musée des Beaux-Arts, 11 septembre 2020 - 4 janvier 2021 (p. 66)