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Plateforme ouverte du patrimoine

Le Fou et la Mort ; Fou posant la main sur un crâne humain

Identification du bien culturel

N°Inventaire

DG 2006-15

Dénomination

Titre

Le Fou et la Mort ; Fou posant la main sur un crâne humain

Précision auteur

Bernhardt : Paris, 1844 ; Paris, 1923 ; Martin G. : fondeur

Genre

féminin

Ecole-pays

France

Période de création

Millésime de création

1877

Matériaux - techniques

Mesures

Hauteur (en cm) 32 ; Largeur (en cm) 28 ; Profondeur (en cm) 28 ; Largeur du socle (en cm) 28 ; Profondeur du socle (en cm) 28

Inscriptions

signature, date, marque

Précisions inscriptions

signature, date : SARAH BERNHARDT/1877 ; marque de fonderie, sur la base du côté gauche : G. Martin fondeur

Précisions sujet représenté

Triboulet, né Nicolas Ferrial ou Le Févrial, fou de Louis XII et François Ier

Date sujet représenté

1479 né ; 1536 mort

Contexte historique

Historique

Si on retient surtout aujourd'hui de la mythique Sarah Bernhardt (1845-1923) l'image de la célèbre tragédienne et de la muse inspiratrice des artistes symbolistes, on connaît moins toutefois sa passion pour la sculpture à laquelle elle s'initia dès 1869 auprès de Mathieu Meunier, à la suite de démêlés avec la Comédie-Française : 'Ne pouvant dépenser au théâtre mes forces intelligentes et mon désir de créer, je les ai mis au service d'un autre art. Et je me mis à travailler la sculpture avec une ardeur folle...' Au Salon, où elle exposa de 1874 à 1897, elle obtint un succès de curiosité puis d'estime et fut défendue par Zola contre les attaques de Rodin. Puisant son inspiration dans la nature, avec une prédilection marquée pour la mer, et dans le milieu artistique et intellectuel de son temps, elle privilégia les petits sujets et les portraits en buste représentant les traits de ses amis acteurs, écrivains et poètes. Ses statuettes firent l'objet d'un grand nombre de tirages en bronze réalisés par la fonderie Martin. Reproduit en plusieurs exemplaires repérés sur le marché de l'art français et américain à la fin des années soixante-dix, et existant aussi dans une version en terre cuite, acquise en vente publique en 1981 par le musée Despiau-Wlérick de Mont-de-Marsan, 'Le Fou et la Mort' s'inspire du 'Roi s'amuse', un drame en cinq actes de Victor Hugo dont Sarah Bernhardt incarna souvent les personnages de théâtre. Bouffon à la cour du roi François Ier, Triboulet a provoqué involontairement la mort de sa fille dont il enserre ici fermement le crâne. Fascinée par la mort, Sarah Bernhardt qui elle-même excellait dans les scènes d'agonie traita bien souvent ces sujets morbides comme l'attestent sa 'Jeune fille et la Mort', peinture présentée au Salon de 1880, ou encore sa sculpture sur le thème d'Ophélie. Cette morbidité qui annonce déjà le symbolisme de la fin du siècle ainsi que la modernité de sa facture révèlent une artiste profondément originale et injustement méconnue. L'intérêt de cette acquisition se justifie autant par la rareté des oeuvres de Sarah Bernhardt (on en dénombre une quarantaine dont sept seulement sont aujourd'hui connues) que par sa collaboration avec le sculpteur bourguignon François Pompon qui tailla la pierre pour le compte de l'artiste, comme il le fit aussi à la même époque pour Rodin, Dampt et Mercier, et par la présence dans les collections du musée d'un portrait de l'actrice par le peintre Léon Goupil, provenant de la troisième donation Granville.

Lieu de création/utilisation

France (lieu de création)

Informations juridiques

Statut juridique

propriété de la commune, donation, Dijon, musée des beaux-arts

Date acquisition

2006

Ancienne appartenance

Collection privée, Seydoux Mme, 1994 ; Collection privée, Granville Pierre ; Granville Pierre et Kathleen

Informations complémentaires

Exposition

Passeurs d'art : Hommage à Pierre et Kathleen Granville donateurs du musée des Beaux-Arts de Dijon, Dijon : musée des beaux-arts, 18 novembre 2006 - 29 janvier 2007 (p. 72, reprod. fig. 66 p. 73)

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