Graffiti
De la pièce n°2
Graffitis de la pièce n°2
Occitanie ; 31 ; Grenade ; maison ; maison close
31232
Grenade
Maison ; maison close
IA31012573
En ville
Murs de la deuxième pièce
Dessin
Enduit : dessin (pointe de plomb)
La pièce numéro 2 est, comme la première, de dimensions modestes : 3,78 mètres de profondeur par 3,14 mètre de large. Equipée d'une cheminée d'angle et d'une fenêtre sur cour, elle comporte sur les quatre murs et le manteau de cheminée, recouverts d'un enduit fin au plâtre, des dessins et des inscriptions réalisés à la mine de plomb, rarement gravés. Les auteurs sont nombreux comme en témoignent les traitements des dessins et les différentes signatures et leurs œuvres sont situées entre 1,30 m et 1, 80 m de hauteur. Les inscriptions sont composées de signatures, dates, poèmes, chansons… L’une des signatures est surprenante « Segroeg ». C’est l’anagramme de Georges, utilisée à la fin des années 1880 par Henri de Toulouse-Lautrec (1864-1901), originaire d’Albi. Il a participé à deux expositions des « Arts Incohérents » en 1886 et 1889 sous le nom de « Tolav-Segroeg ». Les dessins représentent des personnages seuls ou mis en scène (scène galante, couple de danseurs…), parfois personnages historiques (l’empereur allemand Guillaume II, le Kronprinz…). Les animaux, familiers (coqs, chiens, chats, lapins…) sont également portés, le banquier ou bourgeois caricaturé sous les traits d’un porc mais la plupart sont dessinés parfois s’accouplant. La liste des graffitis relevés est en annexe.
Personnage historique ; scène galante (homme, femme) ; représentation animalière ; être humain (en pied, en buste)
Empereur allemand Guillaume II ; kronprinz
Dimensions non prises.
Oeuvre menacée ; oeuvre mutilée ; manque
Graffiti
De nombreux graffitis sont annexés à la notice et seules les signatures sont ici indiquées. Les premières informent de l'identité du soldat comme dans la pièce n°1 avec "J Marc", Herriot", "Flo?", dans la pièce n°2 avec "Meillon Gatien / René Rousseau / Julien Salh", "Micoud Jules / Lacrambe Antoine", "Sistael", "Jules Dannier", "Jean Pujol", "A Lang", "Caylan(?) Noël". Les secondent indiquent l'auteur d'une œuvre (poème, dessin...) comme dans la pièce n°2 "Garcia Jean-Marc", "Jean Prat / à Toulouse", "Alphonse M", "Segroeg" ou celle du modèle "M Marguerite / septembre 1915" pour le dessin dans le couloir.
1er quart 20e siècle
1915
Les graffitis portés sur les murs de la pièce numéro 2 et le manteau de cheminée ont été réalisés, comme l'indiquent les dates portées, entre janvier 1915 et septembre de la même année. A cette époque, Grenade qui compte 3 302 habitants accueille "3 000 hommes de troupe" comme l'indique le registre de délibérations de la commune. Un centre d'instruction est établi à proximité de la ville et la prostitution se développe avec l'arrivée des troupes. La maison qui comporte les graffitis est alors utilisée comme maison close, probablement clandestine. En septembre 1915, la maison close doit peut être fermer soit par décision des autorités (les archives de la police sont malheureusement absentes) soit parce que le centre d'instruction cesse ses activités. La liste des graffitis et leur description est annexée à la notice.
Propriété d'une personne privée
À signaler
Opération d'urgence
Dossier individuel
2017
2017
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