Maison
Maison de villégiature
Villa Costebelle ou Léautaud
Maison de villégiature dite villa Costebelle ou Léautaud
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Var (83) ; Hyères
Hyères
Hyères
La Font des Horts
1983 H1 141
Isolé
Écurie ; remise ; grange ; ferme ; poulailler ; pigeonnier ; conciergerie ; jardin d'agrément ; pavillon de jardin ; tonnelle ; rocher artificiel ; puits ; bassin ; escalier indépendant ; terrasse en terre-plein ; chapelle
4e quart 19e siècle
1877
Daté par source
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Desclozeaux Ernest (commanditaire) Léautaud-Donine, comte de (commanditaire)
En 1873, le comte de Léautaud-Donine achète la bastide où vivait Ernest Desclozeaux, conseiller d'Etat. Elle avait été construite en 1853 à proximité des ruines d'un château. Le comte, issu d'une vieille famille provençale, après une carrière militaire, vit alors de ses revenus terriens. Les problèmes de santé de sa femme l'amènent à s'installer à Hyères où il passe le reste de sa vie prenant des responsabilités dans la vie associative locale : organisation des courses hippiques, comité des régates, présidence de la Croix-Rouge hyéroise. Il entreprend de faire transformer la bastide en "château", de la "raccommoder" selon ses propres termes. En fait il s'agit d'un véritable rhabillage décoratif qui ne modifie pas la distribution intérieure mais donne à la demeure son allure de villa qui prend le nom de Costebelle. Un premier projet est dessiné en 1877 par Louis Peyron, architecte marseillais. Il prévoit notamment l'aménagement de la terrasse sur portique de la façade sud. Ce projet est modifié vraisemblablement sur demande du comte et l'on y ajoute trois tours qui "anoblissent" l'édifice. Une première tour avait été construite par le propriétaire précédent. Les travaux de la villa Costebelle se sont poursuivis jusqu'en 1889.
Calcaire ; moellon sans chaîne en pierre de taille ; enduit
Tuile plate mécanique
Étage de soubassement ; rez-de-chaussée surélevé ; 2 étages carrés ; étage de comble
Élévation ordonnancée
Toit à longs pans ; terrasse
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en maçonnerie ; escalier isolé : escalier symétrique, en maçonnerie
La villa est cantonnée par quatre tours dont l'une, d'aspect médiéval, s'inspirait des ruines voisines et apportait un élément pittoresque. Dans le corps d'entrée se mêlent les références à la Renaissance : loggia des villas italiennes organisée selon un rythme ternaire. Deux escaliers symétriques de part et d'autre de la terrasse sud mènent au jardin où se mêlent essences exotiques et locales. Il est agrémenté de bassins. A l'écart, les écuries présentent une façade où le décor joue sur l'opposition entre enduit lisse et parement de galets.
Sculpture ; mosaïque ; peinture
Ornement à forme architecturale, balustre, colonne : ordre composite, pilastre : losange, coquille ; armoiries ; ornement à forme végétale ; raisin, mascaron, figure : en gaine
Les armoiries de la famille Léautaud-Donine ont été sculptées sur la tour occidentale. Dans la salle à manger et le salon se trouvent des cheminées en bois sculpté avec des moulages rapportés représentant des mascarons avec des pampres et des figures ailées engainées dans du feuillage. Les murs de la salle à manger sont tendus de toiles peintes à la manière du 18e siècle, réalisées par des italiens itinérants.
Maison de caractère éclectique à tendance italienne
À signaler
Cette maison de villégiature, quoique non protégée au titre des Monuments historiques, constitue l'un des exemples les plus intéressants de l'architecture de la fin du 19e siècle à Hyères. Elle n'a, de plus, connu que très peu de modifications.
Propriété privée
1999
© Inventaire général, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
2001
Négrel Geneviève
Inventaire topographique ; recensement du patrimoine balnéaire
Dossier individuel
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