Ferme
Ferme
Occitanie ; 81 ; Cestayrols
Pays du Vignoble Gaillacois, Bastides et Val Dadou
Gaillac
Moussens
1827 C 470 à 474 ; 1827 D 23 ; 2012 D 12
En écart
Étable ; bergerie ; écurie ; grange ; pigeonnier ; toit à porcs ; chai ; cuvage ; remise agricole ; four à pain
16e siècle (?) ; 17e siècle ; 18e siècle ; 19e siècle
1724 ; 1761 ; 1779
Date portée
La ferme de la famille Monestié trouve son origine au 16e siècle (?), sous la forme d'un premier bâtiment accueillant selon toute vraisemblance une cave vinaire et un chai au rez-de-chaussée. Ce premier logis est encore identifiable par quelques éléments : fenêtre à traverse à l'encadrement chanfreiné amortie par un chanfrein au premier étage dans l'élévation nord, cheminée à piédroits supportant corbeaux de pierre en quart-de-rond bordé d'un chanfrein et couronnée d'une corniche à petits denticules, aménagement de l'évier sous un arc en plein cintre au premier étage et porte aux piédroits en quart-de-rond retombant sur un congé en pointe. Ce premier logis est agrandi au 17e siècle en direction de l'ouest pour en augmenter la surface avec l'aménagement d'un nouvel espace accueillant au rez-de-chaussée une cuisine et un chai à l'est, aéré par des petites baies d'aération. La façade principale est alors instituée à l'ouest, sur la cour, fermée par un premier bâtiment agricole faisant face au logis. Le développement du domaine agricole est perceptible au 18e siècle à travers les nouvelles constructions : pigeonnier en 1724, grand bâtiment agricole accueillant étable, écurie, bergerie, grange en 1779. Le logis bénéficie d'une campagne d'agrandissement et de réaménagement conséquent avec l'établissement d'une nouvelle cuisine en 1761 à l'est. Un nouveau chai à barriques est installé au nord et un exhaussement de l'ensemble du logis est entrepris. Un autre bâtiment est élevé dans le prolongement, à l'est, probablement à la limite du 18e siècle et du 19e siècle pour abriter les cuves de fermentation destinées à la vinification du vin rouge. Dans la 2e moitié du 19e siècle, le grand bâtiment agricole est agrandi d'une section supplémentaire accueillant une unité d'étable et de grange et des remises agricoles en retour abritant aussi l'entrée du pigeonnier.
Calcaire ; moellon ; enduit
Tuile creuse
1 étage carré
Toit à longs pans ; toit en pavillon ; toit à un pan
Escalier de distribution : escalier droit, en maçonnerie
L'ancienne ferme de la famille Monestié est accessible depuis un portail ouvrant sur une cour longée à l'est par le logis, à l'ouest par le corps de bâtiment agricole principal comportant étable, écurie, bergerie et granges, et, au nord par des remises agricoles élevées en avant du pigeonnier du 18e siècle et ouvertes par des piliers sur la cour. Un puits occupe la partie centrale de la cour fermée sur tous les côtés par des bâtiments ou un mur de clôture en pierre calcaire. Au sud, un long bâtiment à fonction secondaire de remise agricole abrite le four à pain. La ferme, qui regroupait les bâtiments d'exploitation de la famille Monestié aux 18e et 19e siècles, était la propriété de la famille depuis le 16e siècle pour le moins. Le bâtiment du logis, à un étage carré, est couvert d'un toit à longs pans couvert de tuiles creuses. Une génoise à trois rangs forme le débord du toit. Le bâtiment initial, beaucoup plus petit et de plan rectangulaire, était composé au rez-de-chaussée d'un chai, semi-enterré, situé au nord et ouvert d'une baie de décharge et de baies d'aération, complété par un deuxième espace de stockage en partie semi-enterrée. Au centre de ce dernier, un poteau de bois reposant sur une base en pierre, supportait le plancher. L'habitation, composée pour l'essentiel de la salle dans laquelle se trouvaient la cheminée monumentale et les aménagements de l'évier, et des pièces destinées aux greniers, était située au premier étage. La façade principale ouvrait alors au sud, par une porte aux encadrements de profil en quart-de-rond. Au 17e siècle, la maison est agrandie, avec deux nouvelles pièces à l'ouest, dont une cuisine. La façade principale est alors établie à l'ouest sur la cour. Une porte monumentale à piédroits ornés de pilastres supportant un entablement couronné d'une corniche ouvre sur un escalier droit menant directement à l'étage. Les autres baies ont un encadrement chanfreiné. L'étage dispose de nouvelles pièces individualisées par un cloisonnement en bois. Le volume initial est aussi agrandi à l'est avec l'installation d'un nouveau chai à barriques communiquant au nord avec un premier espace peut-être couvert. Ce n'est qu'après l'aménagement de cette partie en pièce d'habitation dans le 3e quart du 18e siècle, avec une cheminée monumentale, évier, potagers et autres rangements que le chai est reporté au nord, dans le prolongement du premier, identifiables par la présence des tins. Les ouvertures font alors l'objet d'une mise au goût du jour avec l'installation de baies couvertes d'un linteau au tracé segmentaire. Les cuves de fermentation sont installées dans un bâtiment construit au nord-est et en relation avec les chais existant, percé d'une baie de décharge dans l'élévation nord et d'une porte dans l'élévation sud. Un espace circulaire a été creusé pour l'installation de deux cuves de fermentations circulaires en bois posées sur des petits murets en pierre. Les douelles des cuves sont maintenues par des cerclages en bois pour la première alors que les cercles sont en fer pour la seconde. Les ouvertures de l'élévation sud à l'encadrement rectangulaire de la cuisine ont été reprises au 19e siècle. La mise en oeuvre des élévations du 16e siècle se caractérise par l'emploi de blocs de calcaire équarris et assisés alors que les mises en oeuvre du 17e siècle et du 18e siècle sont moins soignées avec des blocs de pierre moins réguliers. La mise en oeuvre du bâtiment agricole principal est constituée de moellons de calcaire assisés, les linteaux des ouvertures sont en bois. Le pigeonnier est couvert d'un toit en pavillon à égouts retroussés, les trous d'envol des pigeons sont pratiqués dans l'élévation sud dans une plaque de bois insérée dans une lucarne et dans une plaque de grès sous la rive.
À signaler
Propriété privée
2011
(c) Conseil départemental du Tarn ; (c) Inventaire général Région Occitanie
2012
Béa Adeline
Enquête thématique départementale (patrimoine vigneron du Pays Gaillacois)
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47