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Plateforme ouverte du patrimoine

Chapelle de pénitents blancs

Désignation

Dénomination de l'édifice

Chapelle

Genre du destinataire

De pénitents blancs

Titre courant

Chapelle de pénitents blancs

Localisation

Localisation

Occitanie ; 46 ; Cornac

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Lot

Canton

Bretenoux

Références cadastrales

1819 D 1133 ; 2011 OD 926

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

Isolé

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

2e moitié 12e siècle (?) ; 1ère moitié 13e siècle (?) ; 15e siècle

Auteur de l'édifice

Description historique

Pour l'abbé Clary (1986, p. 86), l'actuelle chapelle du cimetière serait l'église d'un "barry" disparu, ce que sa situation à l'extrémité d'un pech qui domine le village rend peu probable. Nous n'avons pas de certitude sur le vocable (peut-être Notre-Dame). Les caractères constructifs de l'édifice permettraient de le dater au plus tard du début du 13e siècle, voire du milieu ou de la deuxième moitié du 12e siècle. L'édifice présente en effet certaines caractéristiques des églises rurales de la deuxième période romane, tout en perpétuant des dispositifs constructifs plus anciens (nef unique charpentée, chevet quadrangulaire, maçonneries de moellons). Le tracé brisé de l'arc triomphal et du berceau du choeur empêchent néanmoins de lui attribuer une datation antérieure au milieu du 12e siècle, à moins qu'ils ne résultent d'une reprise ultérieure qui pourrait expliquer leur caractère assez irrégulier. Sur les élévations antérieures et la voûte du choeur sont conservés les vestiges d'un enduit peint à faux appareil qui pourrait être contemporain de la structure bâtie. Des traces du même décor ont été mises au jour dans l'angle nord-ouest de la nef, lors du piquage de l'enduit qui a malheureusement entraîné leur destruction. Ces vestiges confirment l'homogénéité des maçonneries de la nef et du choeur. Des traces de reprise et des arrachements de maçonneries visibles au niveau du mur gouttereau nord témoignent de l'aménagement d'une chapelle latérale à l'extrême fin du Moyen Age. Les retombées de voûtes d'ogives conservées suggèrent une datation du 15e siècle. La chapelle a été détruite avant le début du 19e siècle, comme en témoigne le plan cadastral de 1819 sur lequel elle n'apparaît pas. Le clocher-mur et la toiture actuelle de la nef, qui a été rehaussée dans un second temps, résultent de remaniements plus récents.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; moellon ; enduit

Matériaux de la couverture

Tuile plate ; calcaire en couverture

Description de l'élévation intérieure

1 vaisseau

Typologie du couvrement

Voûte en berceau brisé ; fausse voûte en berceau plein-cintre

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; croupe

Commentaire descriptif de l'édifice

La chapelle présente un plan orienté à nef unique terminée par un chevet plat plus étroit. Les maçonneries sont montées au mortier de terre et parementées de moellons allongés sommairement équarris, mêlés à des éléments simplement ébauchés ou débités en plaquettes. L'appareil à assises irrégulière est associé à des chaînes d'angle en gros moellons à peine mieux équarris, qui ont été partiellement arrachées et remontées (traces importantes de reprise au niveau des chaînes d'angle du choeur). Ce type de construction assez rudimentaire contraste avec la mise en oeuvre très soignée du portail ouest qui possède un encadrement en pierre de taille layée, à arêtes vives et arc légèrement brisé parfaitement extradossé (sous l'enduit). Les maçonneries d'origine portent d'importantes traces de reprise, notamment au niveau du mur nord de la nef (percement d'un arc et reprise du parement intérieur, en deux phases sans doute successives), et ont été rehaussées dans un second temps. Le choeur quadrangulaire est couvert d'une voûte en berceau brisé dont la retombée est soulignée par un cordon d'imposte. Sa restauration récente a révélé les traces en négatif d'un arc doubleau brisé séparant les deux travées initiales du choeur et reposant sur des supports engagés dont il ne subsiste qu'une base. Dans la deuxième travée sont percées deux baies latérales et une baie d'axe, caractérisées par un encadrement étroit en plein cintre bâti en moellon. L'arc triomphal est formé de dalles de calcaire posées de champ ; il repose sur des impostes en calcaire simplement biseautées qui surmontent la tête des murs délimitant l'entrée du choeur. Il est surmonté d'un clocher-mur percé de deux baies campanaires en plein cintre, avec cordon d'appui et imposte, qui a probablement été reconstruit. Actuellement charpentée, la nef ne révèle aucun indice tangible d'un éventuel voûtement, si ce n'est la trace en négatif d'un contrefort quadrangulaire dans le parement extérieur nord. Il n'en subsiste qu'une assise visible de moellons mais l'arrachement observé laisse subsister des doutes quant à l'existence d'un véritable contrefort montant de fond (assises ininterrompues au-dessus de l'arrachement). Une étude du bâti et un sondage archéologique permettraient sans doute de déterminer s'il résulte d'un premier parti pris architectural abandonné en cours de chantier, d'une structure initiale remaniée ou bien d'un renforcement tardif. Les caractères structurels de la nef, et notamment l'absence d'arc doubleau à l'intérieur, plaident plutôt en faveur d'un couvrement en charpente. Les murs gouttereau conservent d'ailleurs d'anciennes sablières intérieures, fortement altérées et noyées dans la maçonnerie de la surélévation plus récente, qui pourraient attester un premier ou un second état du plancher du comble. Les maçonneries portant ces sablières ont été rehaussées dans un second temps d'un appareil plus irrégulier en petits moellons et plaques de calcaires. Une banquette en moellons équarris court tout le long des murs de la nef. Un arc en plein cintre, formé de moellons posés de champ et reposant sur des piédroits chanfreinés en pierre de taille, a été percé dans un second temps dans le mur nord. Il ouvrait sur une chapelle latérale dont il ne subsiste que des fragments de murs très arasés et partiellement enterrés. La chapelle était couverte d'une voûte d'ogives à nervures toriques dont les retombées moulurées sur culot sont partiellement conservées contre le mur de façade.

Technique du décor des immeubles par nature

Peinture (étudiée dans la base Palissy)

État de conservation (normalisé)

Restauré

Protection et label

Référence aux objets conservés

IM46000792

Intérêt de l'édifice

À signaler

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2005

Date de rédaction de la notice

2005 ; 2015

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Séraphin Gilles ; Scellès Maurice ; Cassan Elodie

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47