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Plateforme ouverte du patrimoine

Ancien jardin d'agrément du château de Reynerie, actuellement parc public

Désignation

Dénomination de l'édifice

Jardin d'agrément

Appellation d'usage

Du château de Reynerie

Destination actuelle de l'édifice

Parc public

Titre courant

Ancien jardin d'agrément du château de Reynerie, actuellement parc public

Localisation

Localisation

Occitanie ; Haute-Garonne (31) ; Toulouse ; Estang (chemin de l') 160

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Haute-Garonne

Lieu-dit

Reynerie (quartier de la)

Adresse de l'édifice

Estang (chemin de l') 160

Références cadastrales

2008 842 BM 01 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 38, 39, 40, 41, 42, 43, 45, 47, 48, 71, 72, 73, 74

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Clôture de jardin ; bassin ; nymphée ; pièce d'eau ; rivière artificielle ; fabrique de jardin

Nom de l'édifice

Demeure

Références de l'édifice de conservation

IA31010117

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

18e siècle ; limite 18e siècle 19e siècle ; 4e quart 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1781

Commentaires concernant la datation

Daté par travaux historiques

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par analyse stylistique

Description historique

Le château de Reynerie et son parc appartiennent à cette ceinture de châteaux implantés aux 17e et 18e siècles sur le rebord de la première terrasse occidentale de la Garonne par quelques riches familles terriennes toulousaines. Le domaine couvrait à l'époque 40 ha. Le plan du jardin inférieur fait référence au style régulier, encore bien implanté au milieu du 18e siècle. La disposition à deux niveaux de terrasses, l'axe de perspective central avec son miroir d'eau, le canal et son ancien vivier, le puits, l'abside à concrétions et le bassin octogonal, pourraient remonter à cette période. Bien que les archives ne livrent pas d'informations claires sur une recréation de jardin par la famille Dubarry, des aménagements importants de style néoclassique (escalier, ancienne orangerie, nymphée) paraissent relever du dernier quart du 18e siècle. De plus, la présence d'essences rares d'importation exotique, l'aménagement de la pièce d'eau avec sa serpentine, sur la terrasse supérieure et sur les allées du jardin inférieur, traduisent une intervention dans le style paysager romantique datable de la fin du 18e siècle ou du début du 19e siècle. La serre serait plus récente (19e siècle) ainsi que les sculptures (lions couchés) de l'escalier qui évoquent une production Virebent. Une modification spécifique a été opérée sur la partie ouest de la terrasse supérieure durant la deuxième moitié du 20e siècle (rond-point central, laurières, parterres symétriques à massifs de roses) par les services municipaux. De cette période également datent les plantations de palmiers et les plate-bandes de style exotique qui ont orné les abords du miroir d'eau central.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Brique ; maçonnerie

Typologie de plan

Jardin mixte

Typologie du couvrement

Partie d'élévation extérieure

Jardin de niveau ; jardin en terrasses

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier de distribution extérieur : escalier droit, en maçonnerie

Couverts ou découverts du jardin de l'édifice

Bosquet ; arbre isolé ; groupe d'arbres ; pelouse

Commentaire descriptif de l'édifice

L'ensemble du jardin actuel couvre 3 ha et son plan correspond approximativement à un vaste rectangle. Sur le plan topographique, il présente deux niveaux distincts. Sur le tiers sud du premier niveau (terrasse supérieure) se tient un jardin irrégulier de conception paysagère, dit "à l'anglaise", d'ambiance romantique. Un plan d'eau, peu visible, donne naissance à une "serpentine" qui descend vers le jardin inférieur. Un axe de symétrie arbitraire, de conception moderne, y détermine deux parterres symétriques en trapèzes, plantés de laurières et de rosiers rouges. Des plantations serrées forment transition avec le château. Celui-ci détermine une deuxième entité paysagère qui occupe les deux autres tiers de la terrasse supérieure. Côté ouest du château, une esplanade engazonnée de forme ovale est entourée d'une allée de ceinture et bordée sur les côtés par des arbres imposants, dont certains sont d'origine : cet aménagement évoque l'esprit néo-classique. Un bâtiment allongé (ancienne orangerie) ferme une partie du côté nord de ce niveau. Côté est de la "folie", la terrasse est soutenue sur toute sa longueur par un mur maçonné, interrompu au centre par l'escalier qui descend de la demeure, et sur le versant sud, par la rigole aujourd'hui bétonnée de la serpentine. Sous la terrasse, une large allée borde le mur et passe au pied de l'escalier. Sur le niveau inférieur est implanté le jardin régulier. De plan presque carré, il se caractérise par un système d'allées perpendiculaires dessinant un damier. Les carrés du damier sont desservis par des allées bordées de buis. Ces carrés sont engazonnée ou plantés d'arbustes ornementaux. La grande allée axiale, d'ouest en est, assure la perspective et la mise en valeur réciproque du jardin depuis la demeure et de la demeure depuis le jardin. Quelques tulipiers de Virginie anciens, cantonnent cette perspective. Au croisement des deux allées principales se trouve un vaste bassin circulaire (rondeau). Dans l'angle nord-ouest s'élèvent une orangerie-serre et un ancien nymphée. De plan rectangulaire, ce dernier présente une façade néo-grecque de temple, à fronton triangulaire. A l'intérieur, il est occupé par un bassin rectangulaire central et prolongé par une abside ornée de concrétions rocheuses de différentes couleurs. Devant la façade du nymphée, un petit bassin octogonal donne naissance à un canal qui entoure le jardin inférieur sur trois côtés. Le bras nord du canal, plus large, a pu servir de vivier. Les bras est et sud font plutôt référence à la conception du "haha", large fossé en eau qui permettait d'ouvrir les perspectives sur le paysage agreste environnant, en se protégeant des animaux. L'ancienne orangerie a été agrandie, elle est aujourd'hui habitée. Les essences, d'importation pour un grand nombre, témoignent d'un engouement pour les arbres rares (févier d'Amérique, tulipiers de Virginie...). A l'origine totalement isolé en milieu rural, les jardins de la Reynerie sont actuellement cernés sur trois côtés par les ensembles urbains. La mitoyenneté avec le parc public paysager du lac de Reynerie crée une ouverture conséquente sur le côté ouest.

Technique du décor des immeubles par nature

Sculpture

Indexation iconographique normalisée

Lion ; vase ; balustre

Description de l'iconographie

L'escalier qui mène du château au jardin régulier inférieur est cantonné, en partie haute, par deux piédestaux de brique surmontés par deux vases en terre cuite, et en partie basse par deux piédestaux plus importants surmontés par deux lions en terre cuite tournés vers le jardin inférieur. Entre les piédestaux, courre une rampe en pierre à balustres.

Commentaires d'usage régional

Jardin régulier ; parc paysager

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

1963/03/18 : classé MH

Précision sur la protection de l'édifice

Château et parc en totalité

Nature de l'acte de protection

Arrêté

Précisions sur les éléments protégés

Château ; parc

Intérêt de l'édifice

À signaler

Observations concernant la protection de l'édifice

Label Jardin Remarquable accordé par décision du Ministre de la Culture du 14 mai 2004.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Affectataire de l'édifice

Estang (chemin de l') 160

Conditions d'ouverture au public

Ouvert au public ; ouvert occasionnellement

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2006

Date de rédaction de la notice

2007

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Fournier Claire

Typologie du dossier

Sous-dossier

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47

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Perspective depuis le grand bassin du jardin inférieur sur le château implanté sur la terrasse haute.
Perspective depuis le grand bassin du jardin inférieur sur le château implanté sur la terrasse haute.
© Inventaire général Région Midi-Pyrénées
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jardin inférieur : le bassin circulaire central, orné d'une végétation à caractère exotique.
jardin inférieur : le bassin circulaire central, orné d'une végétation à caractère exotique.
(c) Inventaire général Région Midi-Pyrénées
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