Maison
Maison 1, la Batardais (Saint-Gravé)
Bretagne ; Morbihan (56) ; Saint-Gravé
Communes riveraines du canal de Nantes à Brest
Rochefort-en-Terre
Batardais (la)
1936 A2 218 A 224
En écart
Étable, grange, four à pain, remise
4e quart 17e siècle, 19e siècle
1692
Porte la date
Le plan cadastral de 1840 mentionne que le chemin qui allait du pont du Gueslin (Saint-Martin) à Rochefort en passant par le bourg passait devant cette maison, avant la construction de la route actuelle, ce qui montre que la maison n'était pas isolée comme aujourd'hui, mais sur un axe de passage.La maison est construite en 1692, date portée sur la clef de l’arc de la porte. Sur le plan cadastral de 1840, elle figure sous le nom du Pâtis (le mot signifie lande à usage de pâture) en un grand alignement qui comprend dans la même parcelle un logis à l’ouest et une grange à l’est, cette dernière construite au 19e siècle et remaniée à la fin du 20e siècle après l’étude d’inventaire de 1979. Devant la grange, l’aire à battre était enclose (cadastre ancien). Deux logis complétaient l’alignement à l’est. Des cinq dépendances complétées par un four dispersées au sud figurées sur le plan cadastral de 1840, il n’en subsiste que deux qui datent également du 19e siècle. Celle du sud (parcelle 140) a perdu son four, une remise avec four s’étant intercalée peut-être au début du 20e siècle. Le logis est intact, à l’exception de l’escalier en vis, remplacé au 19e siècle par un escalier tournant dans sa première partie, par une échelle de meunier dans la partie desservant le comble. La cheminée du rez-de-chaussée pourrait avoir été reprise au 19e siècle (linteau bois), tandis que linteau et consoles de la cheminée de l’étage ont disparu. L’enduit de la façade pourrait également dater du 19e siècle. La réfection de la couverture en ardoise a fait disparaître le coyau d’origine.
Granite, enduit partiel, moellon sans chaîne en pierre de taille
Ardoise
1 étage carré
Élévation à travées
Toit à longs pans, pignon couvert, noue
Escalier dans-oeuvre : escalier en vis sans jour
Un peu à l’écart du village de la Bâtardais, cette maison de maître nommée sur le plan cadastral de 1840 « le Pâtis » est établie sur un site dominant la profonde vallée d’un affluent modeste de l’Oust, situation qui n’est pas sans évoquer un site de manoir, qui pourtant n’est pas attesté ici. La ferme fait partie d’un grand alignement regroupant plusieurs logis de hauteurs de faîtage différentes, au sein duquel émerge le logis de plan massé à étage, encadré d’une grange à l’est et d’un logis à l’ouest. En retour au sud, mais isolés, deux dépendances dont l’une comprend un four sont aujourd’hui reliées par un appentis. Le logis est construit en moellon de granite enduit en façade. Le corps principal de plan massé à une pièce par étage est doublé d’un appentis postérieur un peu moins long, avec le corps de latrines saillant en quart hors-œuvre dans l’angle nord-est du logis et de l’appentis. L’élévation antérieure se compose de deux travées terminées par des lucarnes à fronton semi-circulaire soutenu par des pilastres. La porte d’entrée en anse de panier à clef saillante est encadrée de pilastres.Au rez-de-chaussée, la pièce comprend une cheminée à linteau et console de bois en quart de rond sur le pignon est. La pièce est éclairée par une fenêtre au sud avec appui en schiste sous lequel est logée une armoire murale à étagère en dalle de schiste. Une porte permet la communication avec le logis à l’ouest. Une 3e porte dans le mur nord débouche dans l’appentis par l’intermédiaire de quelques marches : à usage de cellier, cet appentis est éclairé par deux jours situés dans les demi-pignons est et ouest.Éclairé par un oculus en demi-étage, l’escalier se situe entre la porte et la fenêtre : en bois à retour, il est logé dans un renfoncement arrondi du mur qui révèle l’existence antérieure d’un escalier en vis. L’étage est divisé en deux parties par une cloison en chêne à panneaux moulurés qui délimite également dans la chambre à l’ouest la cage d’escalier menant au comble. Cette chambre est chauffée par une cheminée dont seuls les piédroits en forme de pilastres sont conservés. Une fenêtre l’éclaire au sud. L’arrivée de l’escalier donne sur un espace à usage indéterminé qui conduit vers l’appentis postérieur par une porte en vis-à-vis. Cette porte donne accès aux latrines contenues dans un corps en demi hors-oeuvre, et au grenier de l’appentis. La charpente du comble est ancienne, ferme à entrait retroussé, étrésillonnement longitudinal.
Armoire murale ; composition décalée ; logis à une pièce par niveau
À signaler
Propriété privée
1979
(c) Inventaire général, (c) Région Bretagne
1979 ; 2013
Ducouret Jean-Pierre, Menant Marie-Dominique, Toscer Catherine
Inventaire topographique, inventaire topographique (communes riveraines du canal (Nantes à Brest))
Dossier individuel
Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35