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église paroissiale Saint-Jean-Baptiste

Inventaire

église paroissiale

Saint-Jean-Baptiste

Bourgogne-Franche-Comté ; Yonne (89) ; Bierry-les-Belles-Fontaines

Anciennement région de : Bourgogne

Guillon

1961 AB 102

en village

12e siècle ; 1ère moitié 14e siècle ; 3e quart 18e siècle ; 1er quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle

1771 ; 1821 ; 1877 ; 1888

daté par source ; daté par travaux historiques

Delorme Claude (entrepreneur) ; Tircuit Edme (architecte départemental) ; Baudoin (architecte)

attribution par travaux historiques

Edifiée à proximité du château, l'église Saint-Jean-Baptiste existait, semble-t-il, dès le début du 12e siècle et dépendait de l'abbaye de Moutiers-Saint-Jean. D'après V. Petit, elle aurait été reconstruite au 13e siècle. En fait, malgré d'importants remaniements qui modifièrent son apparence, l'essentiel de l'église du 12e siècle a subsisté, à savoir le choeur, la nef, le clocher et sa tourelle d'escalier : l'examen de l'édifice révèle que, par souci d'harmonisation, la nef et le choeur furent l'objet d'un relookage trompeur dans le style néo-gothique, à la fin du 19e siècle. Entre temps, Mile de Bierry, qui mourut en 1346, avait fait construire la chapelle seigneuriale, à droite du choeur. En 1771, François-César d'Anstrude fit agrandir l'église : il s'agissait de démolir la façade antérieure de la nef afin de construire une travée supplémentaire abritant une tribune sur vestibule. Par voie de conséquence, il fallut édifier une nouvelle façade : on y encastra un tympan qui pourrait être celui de l'ancienne porte d'entrée. L'adjudication des travaux, en faveur de Claude Delorme, entrepreneur à Moutiers-Saint-Jean, eut lieu le 24 juin 1771. A la même époque, la chapelle seigneuriale fut reconstruite ou très remaniée, comme l'atteste son décor stuqué et l'ancienne porte d'entrée (ouvrant aujourd'hui sur la sacristie). En 1821, l'architecte départemental Edme Tircuit rédigea un devis concernant la restauration de l'église dont la vétusté faisait craindre le pire, à savoir un "écroulement subit" en raison de la faiblesse de la charpente par rapport au poids de la couverture en pierre. Il fallait démolir une partie du clocher (bois pourris) , toutes les voûtes d'arêtes du choeur et de la nef, le mur gouttereau gauche, et la pointe du mur-pignon du choeur. La galerie permettant d'accéder directement à la tribune depuis le parc du château date vraisemblablement de cette époque. En 1877-1880, grâce à des dons importants, il fut possible de reconstruire la chapelle de la Vierge (à droite de la nef) , de style néo-gothique : elle fut consacrée le 15 juillet 1880 par Mgr. Bernadou, archevêque de Sens. En 1888, le Conseil de Fabrique prit la décision de faire restaurer une partie des voûtes, qui avaient été construites par E.Tircuit et consistaient en "simples berceaux, sans arcs ni nervures" : la lourdeur de ces voûtes avait provoqué l'écartement des murs et la formation d'une crevasse. L'architecte Baudoin, chargé des travaux, proposa la mise en place d'arcs-doubleaux, de nervures et de formerets, en pierre d'Anstrude. La délibération du Conseil municipal du 27 juin 1901 indique que la flèche du clocher était alors couverte "en tavaillons" (bardeaux) et en fort mauvais état.

calcaire ; moellon ; enduit partiel ; pierre de taille

tuile plate ; tuile mécanique ; ardoise

plan allongé

1 vaisseau

voûte d'ogives ; voûte d'arêtes ; voûte en berceau plein-cintre

toit à longs pans ; toit à deux pans ; flèche polygonale ; appentis

escalier hors-oeuvre : escalier en vis, en maçonnerie

L'élévation antérieure est entièrement construite en pierre de taille ainsi que la tourelle d'escalier du clocher. L'ensemble de l'édifice est couvert de voûtes d'ogives à l'exception de la chapelle seigneuriale (à droite du choeur) et du vestibule couverts d'une voûte d'arêtes. La voûte d'ogives de la première travée de la nef, sous clocher, présente une ouverture zénithale pour le passage des cloches. Une voûte en berceau plein-cintre, épaulée par d'étroites voûtes en demi-berceau plein-cintre, couvre la sacristie.

sculpture (étudiée dans la base Palissy) ; vitrail (étudié dans la base Palissy) ; décor stuqué ; sculpture

ornement à forme végétale ; ornement à forme architecturale, écu ; serpent, pomme, main, feuillage : symbole : religion chrétienne ; croix, vigne

un décor stuqué composé essentiellement de motifs végétaux orne la voûte et les murs (en partie) de la chapelle seigneuriale ; la porte d'entrée de la chapelle seigneuriale, depuis la sacristie, est encadrée de deux pilastres portant un fronton cintré, orné d'un écu ; un haut-relief symbolisant le Péché originel orne, côté nef, l'écoinçon des deux arcs de la deuxième travée de la chapelle droite ; une croix en haut-relief sur laquelle s'enroule un cep de vigne orne l'écoinçon des deux arcs de la première travée de la chapelle droite.

1996

propriété de la commune

dossier individuel

1999

© Inventaire général

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